tag:blogger.com,1999:blog-36705388346166951072024-03-13T15:43:12.169+01:00Chimères de FamilleMan is born broken / He lives by mending / The grace of God is glue (Eugene Gladstone O'Neill)somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.comBlogger27125tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-3101592983760886642008-09-15T22:44:00.006+02:002008-09-15T22:57:57.250+02:00Déménagement et conséquences<BR><BR><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://photos-258.ll.facebook.com/photos-ll-sf2p/v192/56/32/797153258/n797153258_373842_3171.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px;" src="http://photos-258.ll.facebook.com/photos-ll-sf2p/v192/56/32/797153258/n797153258_373842_3171.jpg" alt="" border="0" /></a><br /><br /><br /><br />Wé donc, je ferme la crèmerie Blogger et dégage vers Wordpress. L'avenir nous dira si je fais une erreur ou pas.<br /><br />En attendant, c'est ici que ça se passe : <a href="http://chimeresdefamille.wordpress.com">http://chimeresdefamille.wordpress.com</a><br /><br />Nouveau billet du coup ici :<br /><br /><a href="http://chimeresdefamille.wordpress.com/2008/09/15/chimeres-de-famille-obsede-textuel/">http://chimeresdefamille.wordpress.com/2008/09/15/chimeres-de-famille-obsede-textuel/</a><br /><br />Merci aux gens qui m'avaient mis en liens dans leurs favoris de blogs, merci aux gens qui lisent en scred, merci aux gens qui lisent au grand jour, ça fait parfois du bien de voir que y'a quelqu'un au bout du BIC, même si l'aventure de l'écrit est avant tout maladivement égoïste.<BR><BR>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-66691721624097001202008-09-09T22:22:00.003+02:002008-09-11T10:04:27.460+02:00Memento Scribere<BR><BR>Memento Scribere.<br /><em>N’oublie pas que tu vas écrire. </em><br />Encore faudrait-il que vous l’ayez déjà fait.<br /><em>Les Bloggers veulent le succès mais ne veulent pas copier…</em><br /><br /><img class="aligncenter" src="http://img91.imageshack.us/img91/7817/housemds051lm6.jpg" alt="" width="520" height="769" /><br /><br />Wé, wé, vous la connaissiez avec un rabbin, avec les flics, etc… La formule est appropriée ici aussi. Levé du mauvais pied depuis un bon moment, je mâchouille mon billet depuis quelques mois déjà. Mon taux de haine explosant la norme depuis quelques semaines, c’était le moment où jamais de moi aussi faire <a href="http://fr.youtube.com/watch?v=sxv84dRBDqQ">mon monologue paranoïaque devant mon miroir à la Edward Norton dans La 25ème Heure de Spikee Lee. </a><br />Donc, pour résumer : 80% des gens qui vont lire la suite ne vont rien comprendre. Le reste va frémir tranquillement comme les casseroles dans la cuisine d’un dealer de C. Donc, je m’adresse à cette minorité d’empaffés qui :<br />- M’envoit des mails anonymes de menace (hahaha, j’ai internet depuis 2002, j’aurais du mettre tous vos trucs de côtés, mails, PM’s, posts et faire éditer ça à compte d’auteur, je suis certains que j’aurais pu gagner de la thune avec ce pot pourri)<br />- Me pompe comme si mon Bic crachait du pétrole<br />- N’aime pas que je remette en cause la <em>"politique"</em> (haha, l’hyperbole d’enculé, ça va tellement bien avec vous que j’ai choisi ce mot exprès, tiens) de leur blog de merde.<br /><br />Ok donc. A <a href="http://www.abcdrduson.com/forum/p64252-08-08-2008-19%3A54%3A02.html#p64252">tous</a> les partisans des succursales de la FNAC et d'ITUNES qui ouvrent des blogs au kilomètres pour simplement foutre des albums en dL à la queue-leu-leu sans être foutu d’en parler (attitude facilement compréhensible d’ailleurs quand on regarde de + près l’âge de ces gens-là et le vide abyssale de leur culture en la matière, ou même générale), à tous les connards qui sont passés d’une bite à l’autre comme Vanessa Del Rio ou Laure Sainclair en ayant été des pseudos kiffeurs de son mid-90’s US élévés à coup d’oiseau bleu et qui se font une net-crédibilité en niquant souvent le marché des skeuds sur Ebay avec une inflation injustifiée et qui se sont travestis en spécialistes du rap français des années 90’s avec la même facilité qu’un(e) shemale au Bois de Boulogne, à toutes ces petites starlettes aussi dignes que les pouliches de Marc Dorcel, vous finirez comme une pin-up dégarnie sur le calendrier des camtards de routiers du web : jaunie, vieillie avec une bonne dizaine d’ADN différents sur le visage, sans avoir marqué la moindre mémoire ou postérité si ce n’est celle de votre slip actuel.<br /><br />A vous toutes, les petites Katsumi et Clara Morgane des blogs qui faites vos emplettes sur le net en ne déboursant pas un centime, que ça soit pour un mec signé en major que vous croyez plein aux as parce qu’il a touché une avance et que son clip passe sur NRJ 12 ou pour les artistes indés que vous «<em> kiffez tellement, oh mon Dieu, qu’ils sont forts </em>» mais que vous ne soutenez pas concrètement (<a href="http://lzorecords.wordpress.com/2008/09/05/on-depose-le-bilan-calmement-2bad/">pas besoin, le distributeur dudit artiste s’occupe de les enculer à votre place</a>), vous les Silvia Saint qui croyez ne pas alimenter un réseau parallèle qui engraisse ruskovs, roumains, polonais ou autres portugais du même tonneau (de vodka) venant de l’Europe de l’Est, détrompez-vous : alors certes, les gens de bonne foi et qui rippent leurs propres trésors font bien des heureux, en première et saine intention, mais la magie du réseau fait que n’importe qui récupère n’importe quoi pour en faire un gros billet vert s’il fait bien fonctionner sa tête et fait tourner celle de vous autres, starlettes du X downloadeuses. Emplettes rime avec levrette.<em></em><br /><br />"<em>Levrette slave, préviens les autres</em>"<br /><br />Toi aussi continue de financer la villa de Seeney et la discographie originale qu’il est en train de se constituer (haha, comment il se fout de votre gueule en postant les tofs des skeuds qu’il se fait importer grâce à vous, bande de cons) en niquant les artistes que tu dis adorer en n’achetant tout simplement pas leurs projets. Alimentez les boards de Warez qui font autant de thunes avec les MP3 de rap français ou autres qu’avec des div-x pornos. Allez-y, pissez donc où vous dormez, vous chiez déjà à l'endroit où vous mangez.<br />Mais rappelez-vous, pseudo concurrence de merde : n’imitez pas, contentez vous de poster vos liens qui seront copiés / collés des milliers de fois et génèreront une thune que vous ne soupçonnez même pas. Celui qui se prend Alban Ceray, Roberto Malone ou Christopher Clark dans le boul’ n’est pas toujours celle qui est devant la caméra mais plutôt celui armé de son tic favori : le « click droit enregistrer sous ».<br /><br />Allez vous faire enculer, continuez à m’envoyer des mails, je peux même me déplacer avec numéros de phone et adresses le cas échéant.<br /><br />Allez vous faire enculer avec un harpon et du gravier, ma prochaine sortie n’en sera que meilleure. Les règles, c'est quand ? Putain, y'en a aucune, mais je me pose la même question avec mon Lunatisme. La Lune, c'est tous les combien ?<br /><br />Les vampires de blogueurs veulent sucer mais ne veulent pas être Karen Lancaume.<br />Pour finir, à vous tous, empaffés si courageux avec vos commentaires et mails de mes couilles, je vous dédie le 1er couplet d’un morceau que la plupart d’entre vous, bande de merdes, ne connaît que grâce à « 8 Mile » (‘<em>Oué, tsé, le dernier instru où Eminem gagne à la fin, tsé le truc là</em>’).<br /><br /><object width="425" height="344"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/UeuEGr_UTzg&hl=fr&fs=1&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/UeuEGr_UTzg&hl=fr&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object><br /><br />Ceux qui vont écrire vous saluent, avec le majeur tendu.<br />Bien cordialement dans votre rectum, avec toute ma Haine<br />SOMNO<br /><br />P.S : si ça, <a href="http://www.abcdrduson.com/forum/t1566-Bizarrerie-mots-cles-(tenanciers-blogs-part.html">c’est pas une leçon d’articles sur-mesure pour placer un max de mots-clés stratégiques… </a>Hahahaha<BR><BR>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-89122746193498958612008-09-01T22:03:00.007+02:002008-09-02T12:08:16.899+02:00Chimères de famille (Father & Child)<BR><BR><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_3hWkKUnkGKI/SLxO3n6R5rI/AAAAAAAAAI8/fgr3NarvkLg/s1600-h/chu01_001.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://2.bp.blogspot.com/_3hWkKUnkGKI/SLxO3n6R5rI/AAAAAAAAAI8/fgr3NarvkLg/s400/chu01_001.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5241150783865611954" /></a><br /><BR><BR>« J’ai grandi, j’suis mort en silence / crucifié sur une caravelle / sous l’œil éternel d’une étoile filante… » (Booba, Pitbull)<BR><BR><br /><br />Après des dizaines et des dizaines d’écoute, je n’ai pas digéré cette phrase-là comme les fois précédentes. C’est un peu comme essayer de passer <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Message_%C3%A0_l%27envers">Stairway to Heaven</a> ou Hotel California à l'envers en espérant y trouver un message satanique, histoire de capter un autre message.<BR><BR><br />A partir de cette phrase, j’ai démêlé un écheveau et suivi un fil qui m’a amené bien plus loin que le premier degré mérité. 400 ans d’esclavage qui ont façonné en très grande partie le visage géopolitique du globe, encore aujourd’hui, plus de 500 ans après la « découverte » de l’Amérique. Hémisphère Sud contre Hémisphère Nord, Europe contre le reste du monde, dès le XVIème siècle.<BR><BR><br />La chaîne alimentaire demande une victime et un bourreau, pas forcément un abattoir, de chaque côté du no man’s land de l’Histoire où seuls les vainqueurs ont droit au chapitre, de tenir le Bic et de noircir les livres d’écoles, sans buvard. Sans bavure, donc ?<BR><BR><br />Responsabilité, culpabilité, voilà le nerf pincé avec la phrase de départ. Ayant suivi un double cursus scolaire, j’ai suivi officiellement en parallèle les cours de collège en français et en portugais, ces derniers grâce au CNED. J’ai pu plus rapidement que la moyenne des élèves du même âge que moi à l’époque appréhender les tenants et aboutissants du Siècle d’Or de l’Histoire de mon pays, de mon peuple, quand le portrait en creux (<span style="font-style:italic;">ce qu’on ne dit pas revêt autant voire plus d’importance que ce qui est formulé</span>) laisse apparaître une histoire aux escarres séculaires, gravées dans l’airain mais refoulée. Nier l’histoire de continents mutilés et dont les Européens se sont partagés les terres comme au Monopoly, refusant obstinément de passer par la case Prison de l’Histoire. Pas même une faute technique : les mecs de Footlocker ne sont au final que des vendeurs et pas des arbitres ou des juges loyaux, les Historiens et les Politiques ne chaussent que des pieds gauches.<BR><BR><br />Amérique Latine et Afrique. L’Asie aussi, bien sûr. Etrangement, je ne me suis jamais senti coupable des actes de mes chers ancêtres prestigieux qui ont écrit avec des lettres de sang l’histoire d’un morceau de la péninsule ibérique. Coupable de quoi ? Certains (beaucoup, même) expriment cette culpabilité en rêvant d’être Noirs dans une sorte de schizophrénie identitaire semblable à celle de certains Noirs se blanchissant la peau au sens propre du terme, ou des maghrébines qui s’improvisent blondes pour des raisons autres qu’esthétiques. D’autres expient en détestant les « colonisés d’antan », qui ont « refusé la main tendue, la civilisation en somme ». Ceux-là même qui chantent encore des louanges aux relents étrangement Salazaresques, nostalgiques de l’Ordre et de l’Empire.<BR><BR><br /><br />Jamais eu ce problème. Arrière-arrière-arrière petit fils de conquistador ou arrière-arrière-arrière-arrière petit fils de Chaka Zulu, même combat ? Si je n’ai jamais éprouvé un quelconque remords, c’est que j’ai, systématiquement, pleinement conscience qu’à chaque fois que je lis ou entends un cap-verdien, un mozambicain, un angolais, un brésilien parler portugais, c’est le résultat diablement efficace d’un processus de violence où le fouet était un des premiers moteurs, la sueur et le sang suintant à chaque syllabe proférée dans le monde lusophone. L’Empire. L’Empire d’un pays grand comme un timbre poste à l’échelle du globe qui, ironie du sort, allait subir une saignée telle que le Portugal sera longtemps synonyme numéro 1 d’immigrant. Depuis les caravelles jusqu’aux bidonvilles franciliens du XXème siècle. Un Empire, une foi, une langue, un découpage des terres et une éradication systématique de quelconques racines culturelles ou historiques de continents pour finir par être soi-même acteur d’un perpétuel road-movie identitaire et sociologique.<BR><BR><br />L’arrière-arrière-arrière petit fils de conquistador qui grandit avec dans la tête, dès son plus jeune âge, l’histoire de son père, commando portugais engagé 30 mois en Guinée Bissau en pleine guerre coloniale. Parallèle de dingue : 1492 / 1970… Le hasard aura fait qu’en toute innocence, mon père aura choisi d’intégrer un corps d’élite, celui qui payait tout simplement le mieux dans la palette proposée lors de son service militaire… Pragmatique, le daron. Meilleur moyen surtout de ne plus entendre son estomac crier famine et d’appliquer à la lettre l’adage d’un Kery James au sommet de son art dans Cash remix (« <span style="font-style:italic;">Un jour j’ai dit « Et si Dieu veut, tu verras… », je l’enverrai au de-blé finir ses jours dans une villa, y’a quoi ?</span> »). Mettre ma grand-mère à l’abri du besoin, donc, avant tout. Chaque mois, une partie du solde lui était destinée pour manger à sa faim et débuter la construction d’une maisonnette. Subvenir à ses besoins, au minimum vital. Mais il a fait un choix, et la faim ne légitime jamais rien, même si nécessité fait Loi. Là est l’ambigüité : quand la nécessité de l’un doit aller jusqu’à bafouer celle de l’autre pour subsister. La palette de moyens pour contourner le choix radical de gonfler le corps d’armée est certes large, mais sous la dictature, dans un pays qui fait figure de Tiers-monde de l’Europe, la palette est souvent binaire. Difficile de faire du gris avec deux tubes de gouache sans eau. Il faut bien cracher dans la soupe pour réussir le mélange chromatique, encore faut-il avoir la chance d’avoir les moyens pour une soupe.<BR><BR><br /><br />Un peu comme l’homme préhistorique qui s’est résolu un jour à sortir de sa grotte et à aller un peu plus loin que d’habitude et à aller chaque jour plus loin pour vivre mieux, mon père acceptait un compromis dont il ne mesurait pas sur le moment ni la portée et politique et historique au sens personnel et psychologique du terme, ni le risque. Il ne le paiera pas de sa vie puisque je suis là pour l’écrire mais les symptômes insidieux du syndrome post-traumatique lui auront infligé une facture bien assez salée pour continuer à faire la plonge chez Ibliss le jour où il quittera notre monde.<BR><BR><br />Métaphore filée, histoires et destinées filées. Un fil tendu au dessus de l’Histoire, un fil long de six siècles. Le vertige parfois, une sensation étrange de mise en abyme mais aucun remords. Les fils de harkis, les fils de français envoyés en Algérie, les fils des combattants du FLN et les petits-fils de tirailleurs et goumiers doivent écarter tout sentiment de culpabilité, systématiquement latente quoi qu’on en dise, nourri de rancœurs dans bien des cas envers « l’autre ». La chaire à canon n’est pas à blâmer finalement. Le vertige disparait en assumant, sans faire particulièrement acte de contrition, mais en respectant les acteurs qui ne sont que des munitions politiques dont l’enjeu les dépasse bien souvent. Combat avec ou sans cause, le bout du tunnel n’est jamais gardé que par un chien à trois têtes. Le fameux « silence des agneaux » de Thomas Harris résonne de génération en génération. Objecteurs de conscience, exilés, mutins… Ventre vide n’a pas d’œil et la cause a beau être belle, encore une fois, nécessité fait Loi. Porte ouverte à toutes les barbaries possibles et déjà brillamment mises en pratique d’ailleurs avec un souci constant de l’efficacité et du progrès dans le domaine de la destruction. Mais quand les estomacs sont vides de part et d’autre, des deux côtés d’une frontière, d’un front ou d’un fusil d’assaut, il faut choisir son camp, et vite. De héros à victime, de résistant à traître, seule l’Histoire qui fait sa grande dictée à la Bernard Pivot décide de la ponctuation et donc, de l’attribution des rôles.<BR><BR><br /><br />Finalement, l’attitude la plus saine afin d’échapper à une quelconque rancœur et/ou culpabilité reste de « savoir ». Avec un champ stérile de chaque côté des lobes occipitaux. Pour échapper à une culpabilité ridicule lorsqu’elle est antidatée ou postdatée. Connaître les fameux tenants et aboutissants des deux côtés du fusil d’assaut, cerner les enjeux, froidement. Cliniquement. Des deux côtés du stylo Bic, du côté de celui qui est en joue et de celui qui vise. Celui qui lit et celui qui crache l’encre. Les récits d’horreurs vus, subis, commis pendant ces 30 mois m’ont accompagnés toute ma vie. Pas un jour sans que mon père ne fasse allusion, positivement ou non, à son « séjour ». Une anecdote légère, un souvenir, une odeur, un cauchemar et des peurs. Des peurs dont les contours rappellent le « <a href="http://www.youtube.com/watch?v=h4ZyuULy9zs">Strange Fruit</a> » de Billie Holiday. Des spectres qui ressemblent à des fruits comestibles à l’aube ou au crépuscule mais sont bel et bien des cadavres sous le microscope impitoyable du Moi. Seul face à soi-même, face à la vaisselle et à la plonge éternelle dans la cuisine d’Ibliss. La facture est salée et il n’y a toujours pas d’eau pour mélanger les gouaches, ni pour étancher les soifs de paix intérieures.<BR><BR><br />Mon père a réussi à surpasser cette réelle culpabilité et ne l’a acceptée que récemment. Lui aussi peut aujourd’hui dire « <span style="font-style:italic;">J’ai grandi, j’suis mort en silence / crucifié sur une caravelle / sous l’œil éternel d’une étoile filante…</span> ». Il a réussi à élever ses deux fils pour en faire deux Hommes, sans jamais céder à la facilité, sans chercher d’excuses. L’heure tourne, ma fille arrivera début janvier, il est temps de préparer le terrain ; à l’image de <a href="http://www.commeaucinema.com/film=the-fountain,49668.html">The Fountain</a> de Darren Aronofsky, l’amour des miens, des vôtres, comme témoin à transmettre en équilibre sur ce long filin mesurant six siècles. Préparer mon terrain. Avec des champs stériles, sans coton, ni esclaves, ni fouet, ni maîtres… Au Diable le Blues.<BR><BR>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-25398301437069943452008-03-09T18:17:00.009+01:002008-03-10T22:06:22.046+01:00JR Ewing - Mixtapes (Part. II)<div></div><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PZe_lExvI/AAAAAAAAAIQ/USZ3VFlqq98/s1600-h/JR+EWING+%236-Self+Defense.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PZe_lExvI/AAAAAAAAAIQ/USZ3VFlqq98/s400/JR+EWING+%236-Self+Defense.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175719523265070834" /></a><br /><br /><span style="font-weight:bold;">JR Ewing - Self Defense n°6</span><br /><br />Mixtape sponsorisée par la NRA, Charles Bronson et Dirty Harry, ça goume dans tous les sens, la face A est en mode <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Vigilante">Vigilante</a>, la Face B résonne comme les dernières secondes d'<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Amadou_Diallo">Amadou Diallo</a> : une entreprise de démolition qui obéit aux règles de l'art, éliminer tout ce qui bouge. Arsenal Records n'a jamais aussi bien porté son nom, pas de balles à blanc, Jacques a dit "<span style="font-style:italic;">Tu veux vraiment jouer au con ?</span>", et tout le monde a perdu façon Trench Coat Mafia...<br /><br />Je dois cette tape à mon poto Average Nigguh? avec qui je l'avais pariée. Histoire de, voici l'objet du pari : l'un de nous maintenait que le Al de "Al & Adil" était le même qui avait bossé avec Ant'One, Kent Zo et Stofkry... L'autre affirmait qu'ils n'avaient absolument rien à voir. J'ai gagné sa tape au final, bien m'en a pris de miser cette fois-ci. Holla @ toi, bro' colis.<br /><br />******************************************************************************<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PZuPlExwI/AAAAAAAAAIY/v66KMSO02aI/s1600-h/JR+EWING+%237-Metro+Veteran+recto.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PZuPlExwI/AAAAAAAAAIY/v66KMSO02aI/s400/JR+EWING+%237-Metro+Veteran+recto.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175719785258075906" /></a><br /><br /><span style="font-weight:bold;">JR Ewing - Metro Veteran N°7</span><br /><br /><br />Enorme K7 autour des Metro Veterans à la sélection encore une fois parfaitement thématique. Les mines anti-personnelles s'enchainent, les mozambiquais meurent au pas de course, même le pingouin dans Le Fugitif pourrait se vanter d'avoir acquis son moignon en écoutant "Streets R Calling" de C.O.D Crew. Un sommet de la cassette mixée avec jingles, intros, outros, pochette, sélection jamais pris en défaut. Encore, oui. On essaie de compter les jambes sur le bord de la route mais c'est un peu comme essayer d'établir le palmarès de <a href="http://www.lemonde.fr/international/article/2008/03/06/l-insaisissable-victor-bout_1019761_3210.html">Victor Bout</a> en la matière. Crime end-to-end par aérosol... Le serpent de mer reste quand même le projet de DVD mixtape façon clip non-censuré du Hardcore d'Ideal J (que l'on doit au 'Sieur Ewing) prévu depuis quoi... 4 piges. <br /><br />On y croit, tant que les jambes nous portent, on y croit...<br /><br />******************************************************************************<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PZ7_lExxI/AAAAAAAAAIg/mx4lHgGY5Eo/s1600-h/JR+EWING+%238-Big+Pun+Tribute.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PZ7_lExxI/AAAAAAAAAIg/mx4lHgGY5Eo/s400/JR+EWING+%238-Big+Pun+Tribute.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175720021481277202" /></a><br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">JR Ewing & Armeni Blanco - The Punisher Mixtape N°8</span><br /><br /><br /><br />Aïe, aïe, aïe... Tout simplement la pièce la plus chère de ma collec de tapes qui s'élèvent à quelques 500 bandes chromées originales. C'est dire. La plus chère parce que : <br /><br />1/ c'est la dernière qu'il me manquait de toute cette satanée série.<br /><br />2/ elle a été éditée à 600 exemplaires.<br /><br />3/ je suis relativement dingue, et je le referais s'il le fallait, même si elle m'a coûté un bras (tant que c'est pas une jambe, cf. + haut...) et que je l'ai eue en mp3 avant de la toucher en OG.<br /><br />Spéciale Big Pun donc avec de l'inédit et du classique, un hommage du colombien Rocca au gros porto-ricain. Le fils ès flow de Kool G Rap s'en donnait à coeur joie, trop peut-être avec 2 grammes de sang par litre de cholestérol... Le <a href="http://membres.lycos.fr/hr00/danacol.JPG">Danacol</a> n'a pas atteint le Bronx, mais cette K7 est maintenant dans mon tiroir, vous pouvez envoyez vos dons à Noreaga et Fat Joe, une sorte de geste préventif quoi.<br /><br />******************************************************************************<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PaVflExyI/AAAAAAAAAIo/Cx1nRAOLc3k/s1600-h/JR+EWING+%239-Copland.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PaVflExyI/AAAAAAAAAIo/Cx1nRAOLc3k/s400/JR+EWING+%239-Copland.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175720459567941410" /></a><br /><br /><span style="font-weight:bold;">JR Ewing - Cop Land N°9</span><br /><br />Sib "The Hun" Austin au graphisme. Nos amis volatiles ou porcins sont ici à la fête... Plutôt violente, la fête hein, façon bal de fin d'année de Carrie... La meilleure prod de toute l'existence de Kanye West claque l'entame de la Face A puisque "The Truth" de Beanie Siegel refroidit une première rangée d'hommes en bleu. Le "Get Hype" de Mali démarre comme ce bon vieux "Hips don't lie" de Shakira / Wyclef puis entame une embardée façon fonctionnaires de la BAC à Sarcelles. La boîte à rythmes des Neptunes éructe un "Mafia" taillé sur mesure pour Kelis avant que Choclair ne signe un inédit énorme avec un hymne sur commande. Ça rôtit comme au KFC, <a href="http://chickenscratchaddict.blogspot.com/">les mangeurs de poulets scratcheurs</a> sont aux anges, mais c'est sans compter sur Ill Bill qui parodie le "How to roll a blunt" de Redman avec son "How to kill a Cop" avant de revenir mettre un coup de plaf' avec "Gangsta Rap". Extrait ? <br /><br />"<span style="font-style:italic;">Hey yo, I smoke dust and shoot cops, sold guns to Tupac /<br />Smoked blunts with Biggie Smalls and sold drugs on newlots /<br />I was too young, couldnt get up in clubs back in the old days /<br />We used rob and terrorize kids in front of homebase /<br />If Funkmaster Flex was inside, rockin the whole place /<br />We was outside, smacking kids and snatchin gold chains ...</span>"<br /><br />Les voleurs en série de Polo Ralp Lo' décochent la bande originale de Tanguy avec "I Still Live with my Moms" avant que l'armada Tru Life / Prodigy (si ils savaient) / Kool G Rap / Jewell ne détruisent les derniers Roscoe P Coltrane des alentours.<br /><br />RIP Julie Lescaut, Derrick, Hutch, Rick Hunter, Navarro, Starsky, Tatort, Columbo (qui a enfin touché sa paye depuis le décès de Big L, cf. "The Enemy", c'est sa femme qui a arrêté de faire la gueule)...<br /><br />******************************************************************************<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PakPlExzI/AAAAAAAAAIw/7QL9r5fNIhY/s1600-h/JR+EWING+%2310-Gang+Bang+Tonight.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PakPlExzI/AAAAAAAAAIw/7QL9r5fNIhY/s400/JR+EWING+%2310-Gang+Bang+Tonight.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175720712971011890" /></a><br /><span style="font-weight:bold;"><br />JR Ewing - Gang Bang Tonight N°10</span><br /><br /><br />Stupre et décadence, Tabatha Cash et ses Rêves de Cuir (Wath et CaTin à la réal') en studio et prête à concurrencer le trafic du Pont de Millau et du périph' parisien réunis... Slackness à tous les étages, le vice s'évertue à rester au cœur des débats, amoureux ou pas... L'exemplaire aurait mérité d'être glissé sous blister au chaud avec un Hot Vidéo. Gangs, descentes d'organes, fluides corporelles et fornication, que demande le peuple ?<br /><br /><br /><div></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-41975725464419005192008-03-01T10:57:00.034+01:002008-03-10T17:05:15.562+01:00JR Ewing - Mixtapes (Part. I)<div></div><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PYMvlExqI/AAAAAAAAAHo/zYM_O2TxIS4/s1600-h/JR+.EWING+%231-For+Ya+Ears.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PYMvlExqI/AAAAAAAAAHo/zYM_O2TxIS4/s400/JR+.EWING+%231-For+Ya+Ears.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175718110220830370" /></a><br /><br /><span style="font-weight:bold;">JR Ewing - Pour tes Oreilles N°1 (NY City Undaground & Independants Best Of 1997)</span><br /><br /><br />Pas la plus rare au final (j'en ai eu jusqu'à trois exemplaires, histoire de), mais indéniablement parmi les trois meilleures de toute la série grâce à un tracklist vraiment parfait. Hellboy en cover, c'est déjà l'indice d'un goût certain du graphisme et du soin apporté aux pochettes, alors que rappelons-nous, seuls certains DJ prêtaient vraiment attention à ce "détail" pourtant décisif quand l'heure d'accrocher l'œil était venue devant un étalage encombré de K7 chez ton marchand de disque. Même punition pour la duplication (en guise d'exemple, ceux qui ont bouffé de la Passe-Passe savent...), même si cette tape est la première (et pour le moment la seule) à avoir été - parfaitement - rééditée en un double CD). Le missile For Ya Ears est lancé et avec, une génération de copycat-crate diggers prête à cramer des CB sur Ebay et à renflouer généreusement le PIB du Japon... Tout ça à retardement. On en reparle d'ici quelques volumes.<br /><br />**************************************************************<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PYf_lExrI/AAAAAAAAAHw/T_JhJOK1gTs/s1600-h/JR+.EWING+%232-Les+Intouchables.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PYf_lExrI/AAAAAAAAAHw/T_JhJOK1gTs/s400/JR+.EWING+%232-Les+Intouchables.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175718440933312178" /></a><br /><br /><span style="font-weight:bold;">JR Ewing - Les Intouchables N°2</span><br /><br />Le Clan des Siciliens de Verneuil succède au démon de Mignola, Sib Austin frappe un premier grand coup avec son graphisme, Raphaël ouvre et conclue la tape à thème, marque de fabrique du patron de South Fork qui "fuck Cliff Barnes". Le "One Love" de Cormega, "Why ?" de NY Confidential, j'en passe, impair et manque, et des meilleures, etc... Tout se déroule suivant le Plan A puis le Plan B, bande originale rêvée d'une nouvelle de Chester Himes, la vie rêvée des thugs, indépendants et étoiles filantes sur cire... <br /><br />**************************************************************<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PYt_lExsI/AAAAAAAAAH4/itVRqSdxpjY/s1600-h/JR+EWING+%233-For+Ya+Ears.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PYt_lExsI/AAAAAAAAAH4/itVRqSdxpjY/s400/JR+EWING+%233-For+Ya+Ears.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175718681451480770" /></a><br /><br /><span style="font-weight:bold;">JR Ewing - Best Of Underground Hits 98 N°3</span><br /><br />Bombes sur bombes... On commence à QB avec Cormega et son terrible "Testament" Def Jamien, puis la boucle est bouclée avec "Small World" de Nas. Le "Skies Above" de Kool G Rap est peut-être le meilleur morceau de sa vie, un Half-A-Mil prémonitoire décrit déjà son futur chez lui dans "Fire in Hell", Eminem claque l'énorme "I Don't Give a Fuck" et le "Unseen Hand" de Kinzmen appaise autant qu'il rend mélancolique... Le temps de l'écoute aura suffit au mec encapuché dans notre wagon pour qu'il salope banquettes et murs à coup de marqueurs et de bombes sans que l'on s'en aperçoive, comme sur la cover... <br /><br />Bombes sur bombes, je vous disais...<br /><br />**************************************************************<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PY8_lExtI/AAAAAAAAAIA/xJcFq1jO6ns/s1600-h/JR+EWING+%234-Ghetto+News.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PY8_lExtI/AAAAAAAAAIA/xJcFq1jO6ns/s400/JR+EWING+%234-Ghetto+News.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175718939149518546" /></a><br /><br /><span style="font-weight:bold;">JR Ewing - Ghetto News N°4</span><br /><br />Big L à l'honneur à l'entame de chaque face. Pain In Da Ass, imitateur officiel du Al Pacino en habits de Carlito Brigante ayant officié sur les intros d'album de Jay-Z, délivre un message d'amour en pleine affaire Lewinsky / Clinton avec son violentissime "OK I'm Reloaded". The Clipse, déjà eux, font parler la poudre avec "The Funeral", le "Fortruss" des Walkmen martyrise la Marche de l'Empereur Vador, alors que l'un des deux morceaux de bravoure de l'ensemble reste "Quiet Money" d'Half-A-Mil, qui n'en a plus pour très longtemps à vivre mais brûle le micro par les deux bouts comme il se doit avec AZ et Animal. Le second est l'ultra-classique "Devil Son" du gros Lamont qui se prend pour <a href="http://www.cinemotions.com/modules/Films/fiche/8931/Le-Bon-fils.html">Macaulay Culkin</a> avec la phrase mythique de Nas en accroche "<span style="font-style:italic;">When I was 12, I went to Hell for snuffing Jesus</span>" ("Live at the BBQ" de Main Source). La musique adoucit les morts... <br /><br />Pour l'anecdote, je dois cette tape à mon collègue de blog CaTin qui me l'a gracieusement cédée il y a quelques années moyennant un harcèlement méthodique de ma part. Et au début sans sa cover qui se trouvait dans une boîte à gants, en Suède, chez un ramasseur de fraises... Oui, il ne faut parfois pas chercher à comprendre, j'ai entre temps mis la main sur cette journalistique pochette, c'est tout ce qui compte.<br /><br />**************************************************************<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PZPvlExuI/AAAAAAAAAII/4tnIZHZnunY/s1600-h/JR+EWING+%235-Pure+Premium+vol.1.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R9PZPvlExuI/AAAAAAAAAII/4tnIZHZnunY/s400/JR+EWING+%235-Pure+Premium+vol.1.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175719261272065762" /></a><br /><span style="font-weight:bold;"><br />JR Ewing - Pure Premium vol.1 N°5 (90's Underground Hits)</span><br /><br /><br />A l'heure où le baril de pétrole a dépassé la barrière des 100$, les disques enchainés sur cette tape n'ont pas attendu 2008 pour exploser les côtes comme la cargaison du Prestige ou de l'Amoco Cadiz. Du bon jus de fruit concentré, un zoom sur une époque dorée où un groupe strictement inconnu pouvait pondre une bombe et retomber aussitôt dans l'anonymat avec une carrière façon comète de Halley. Quasiment la mixtape parfaite, une des trois figurant au panthéon du genre avec la "<span style="font-style:italic;">Underground Flava</span>" de DJ Bless et "<span style="font-style:italic;">Battle Zone</span>" de DJ Three... Peut-être la k7 la plus connue, la plus plébiscitée et la plus diffusée du mari de Sue Ellen... Celle qui a aussi réveillé plus d'une âme de indie-lover et ruiné plus d'un foyer à coup d'enchères de folie sur Ebay... Celle qui a aussi causé une pleiade de wantlists consanguines, du style "il me faut absolument ce disque juste parce que Ewing l'a joué !" Waouh...<br /><br />"<span style="font-style:italic;">Independant as fuck</span>" clamait déjà Company Flow. L'or noir à son meilleur.<br /><br /><div></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-72303491584720679372008-02-17T13:32:00.008+01:002008-02-28T11:32:06.946+01:00Crazy B : Scratch Attack ! + Franken Scratch (Double H Productions)<div></div>Une des grandes figures du Djaying est à l'honneur pour ce billet spécial cover / tracklist inauguré précédemment par la trilogie Mizé Records devant les requêtes assez nombreuses qui me parviennent.<br /><br />Crazy B et son compère Faster Jay étaient les véritables cautions Hip Hop d'Alliance Ethnik. Membre du Double H, l'homme à la salopette a été aussi honoré par les jurés des Championnats du Monde DMC que Poulidor par le palmarès du Tour de France. Toujours placé, jamais gagnant à l'international en solo, même s'il a régné sans partage sur les compétitions hexagonales. Pone, Netik, les mecs de C2C, autant de tueurs aux mains de cire qui descendent directement de la branche de ce technicien génial aujourd'hui allié aux Birdy Nam Nam...<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R7gslbdANmI/AAAAAAAAAHM/ygaR2TXCv3s/s1600-h/crazy+b+franken+scratch.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R7gslbdANmI/AAAAAAAAAHM/ygaR2TXCv3s/s400/crazy+b+franken+scratch.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5167929593943832162" /></a><br /><br /><span style="font-weight:bold;">Face "P"</span><br /><br />Intro - Nous ne sommes pas des malades<br />Faut-il encore que le sang coule<br />La Tempête<br />Faster Jay - Fight The Power<br />Interlude<br />Dj Pone & Soul G - Freescratch<br />Crazy Booger<br />Mystic Style<br />Tonton scratcheur<br />Interlude ventilé<br />Old school style<br />Spectra Force<br />C'est moi le mâitre<br />Interlude endommagé<br />Pone & Crazy B - Pour baiser la reine<br />Breaker revenge<br />Outro - The godfather<br /><br /><span style="font-weight:bold;">Face "T"</span><br /><br />Intro - Psyko<br />Ne me teste pas<br />I'm the scratch king<br />Rambo scratch<br />Tribe scratch<br />Oh shit !<br />Interlude<br />Gangstarr scratch<br />Dj Mouss aka Chorley<br />Interlude<br />Pone & Crazy B - Pas de bavures<br />A la dj scratch<br />Dj Mouss - pourquoi t'as pas descendu ?<br />Pink Panther<br />Pone & Crazy B - We got style<br />Crazy - Rouen 97<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R7gsZbdANlI/AAAAAAAAAHE/uHSO_SYPQvs/s1600-h/crazy+b+scratch+attack.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R7gsZbdANlI/AAAAAAAAAHE/uHSO_SYPQvs/s400/crazy+b+scratch+attack.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5167929387785401938" /></a><br /><br />Face Q<br /><br />Crazy Style<br />Session Exercize<br />Gymscratchin' interlude<br />Biatch !<br />Rocky smooth Interlude<br />Degré de Technique : impressionnant<br />Espace temps : 2036<br />Session très très buzy all<br />Contact Dj's<br />Freestyle Scratch Crazy B vs Dj Pone<br />Freestyle Scratch Crazy B vs Damage<br />Dj Pone vs Crazy B / Question-Réponse<br />La faim de la côté Q<br /><br />Face X<br /><br />Les Martiens débarquent<br />Let's dance to the scratching beat<br />Jazzy Dream interlude<br />Vas-y Baby<br />Wild Style<br />Session cut-scratch-flare<br />Like This Y'all en français c'est comme ça !!<br />Smooth Jazzy Cool Funky Interlude Yeah Yo !<br />Freestyle DJ Pone vs Crazy B<br />Dj Damage & Dj Pone in your face<br />Interlude un peu mystérieuse dès que tu entres dans le vif du sujet, t'as l'impression qu'il va se passer quelque chose puis en fait y'a l'autre qui est au volant de sa caisse avec une gonzesse et il l'a B...<br />Freestyle Crazy B - Cut Killa<br />Le mot de la fin<br /><br /><br /><br /><object width="425" height="355"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/xkY0bD0PnAM&rel=1"></param><param name="wmode" value="transparent"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/xkY0bD0PnAM&rel=1" type="application/x-shockwave-flash" wmode="transparent" width="425" height="355"></embed></object><br /><br /><object width="425" height="355"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/ItRfjLFJUHU&rel=1"></param><param name="wmode" value="transparent"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/ItRfjLFJUHU&rel=1" type="application/x-shockwave-flash" wmode="transparent" width="425" height="355"></embed></object><br /><br /><object width="425" height="355"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/Piy3Haq17C0&rel=1"></param><param name="wmode" value="transparent"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/Piy3Haq17C0&rel=1" type="application/x-shockwave-flash" wmode="transparent" width="425" height="355"></embed></object><br /><br /><div></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-78838511608742302982008-02-11T21:14:00.000+01:002008-02-12T13:41:09.254+01:00Rêves de Cire Part II<div></div><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R7CyOrdANkI/AAAAAAAAAG8/IO9Ys77tw5c/s1600-h/coup+etat+phonique+arsenal+.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R7CyOrdANkI/AAAAAAAAAG8/IO9Ys77tw5c/s400/coup+etat+phonique+arsenal+.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165824737846244930" /></a><br /> <br />"Dans ma tête II (Chimiste Remix)" du Coup d'Etat Phonique... L'original est un peu beaucoup parmi les premiers sons hiphopement correct que j'ai pu écouté. Oui, avant le Conçu pour durer en 95, y'a eu MC Solaar, même si à l'époque, Mr Claude ne plaisantait vraiment pas au microphone. Des trucs plus honteux comme MC Hammer et Vanilla Ice, les punching ball de Suge Knight. Puis, la chance de tomber au bon endroit, au bon moment, d'avoir le frère d'un pote d'un pote, etc... qui taquine la cire, qui fait ses courses chez un disquaire, endroit pour le moins bizarre du haut de tes 13/14 ans... De hasards en hasards, des copies k7 circulent, on kiffe mais pas autant que lorsque nos oreilles seront assez mâtures pour capter le comment du pourquoi. 1995 / 2008.<br /><br />Bref, la madeleine de Proust est ici signée Arsenal & Label 60 avec le remix scandaleusement dangereux de Chimiste qui a toujours su faire fumer les machines sur ses rares interventions à la console. "Dans ma tête II" ou un lifting sur mesure tout droit sorti de la clinique McNamara & Troy. Brillant, l'original de Lumumba l'était déjà. Sa relecture lui redonne un nouveau visage sans en altérer le grain de maîtrise qu'atteignait déjà son alter ego avec Doc Odnok et Egosyst au contôle.<br /><br />La face B est helvète en la personne des Petits Boss avec Dj Mehdi et son sampler si singulier. Un son estival, le refrain rentre directement <span style="font-style:italic;">Dans ta Tête</span> sans que "La Voix claire" ne quitte cette satanée boîte crânienne et ses tympans. <span style="font-style:italic;">Tout est calculé</span> à en croire le titre de la face A déjà évoqué plus haut.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><center><embed src="http://www.mp3asset.com/swf/mp3/mp3player.swf" quality="high" wmode="transparent" flashvars="myid=7833266&path=2008/02/03&mycolor=453126&mycolor2=9D7750&mycolor3=D9D1C4&autoplay=false&rand=0&f=3&vol=100" width="270" height="310" name="myflashfetish" align="middle"type="application/x-shockwave-flash" /><br><a href="http://www.myflashfetish.com/music-player/" target="_blank"><img style="visibility:hidden;width:0px;height:0px;" border=0 width=0 height=0 src="http://counters.gigya.com/wildfire/CIMP/Jmx*PTEyMDI3NjA4ODM5ODYmcHQ9MTIwMjc2MTA1Mzg3MCZwPTE4MDMxJmQ9Jm49.jpg" />somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-39311129847341427332008-02-10T19:21:00.000+01:002008-02-11T12:10:56.715+01:00Mizé Record - Mixtapes trilogie<div></div><br /><br />Tapes à concept pour les deux premières (la troisième portant le nom de la série mais ne se pliant pas à une thématique donnée : sélection US et quelques interventions françaises), les k7 Mizé Record avaient le bon goût de servir des inédits sur mesure (avec des productions parfois aussi originales) puisque chaque prestation répondait à la question titre des projets : "Pourquoi tu prends le Mic ?" / "Est-ce suffisant de prendre conscience ?". Leitmotiv au final bien connu des auditeurs de Kalash, instigateurs du projet, qui signèrent-là deux des meilleures cassettes hexagonales qui auraient mérité une sortie CD tant le tout est de bonne facture et les invités au rendez-vous. Mais les aficionados des bandes magnétiques ne s'en plaignèrent jamais, gardant pour eux le précieux secret à l'instar d'un Gollum sponsorisé par MAXELL C-90.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R69H5LdANhI/AAAAAAAAAGk/Ot4lH7OyKq8/s1600-h/roflbot-AcOk.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R69H5LdANhI/AAAAAAAAAGk/Ot4lH7OyKq8/s400/roflbot-AcOk.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165426345269802514" /></a><br /><br /><span style="font-style:italic;">Réponses A/ </span><br /><br />Intro / Kalash / Double-J<br />Kalash<br />Pyroman & Neda<br />Les Débutants<br />Papifredo & Samy<br />Hardcore & Âme<br />Rocking Squat / Kalash / Saïd Tagmaoui<br />F-Dy & La Loco<br />Rocé & Less' Du Neuf<br />Nex<br /><br /><span style="font-style:italic;">Réponses B/</span><br /><br />La Profécy <br />Ekoué & Vasquez<br />Crises en Thèmes<br />Don Pitchou / Apollo G / Mel K / Witty <br />Diam's & Sous-Scellés<br />Les Repentis<br />Roussière Squal<br />Kabal<br />Outro / Dj Oz<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R69IT7dANiI/AAAAAAAAAGs/uvhxgpvJlL4/s1600-h/roflbot-sho3.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R69IT7dANiI/AAAAAAAAAGs/uvhxgpvJlL4/s400/roflbot-sho3.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165426804831303202" /></a><br /><br />Face A/<br /><br />Intro<br />Scred Connexion<br />La Prophécie<br />Sheryo / Casey / Kalash<br />Mata<br />L'S-Kdrille<br />Hardcore & Âme<br />Lang Déliées<br />Nex-Koriace<br />La Caution<br /><br />Face B/<br /><br />Kalash<br />Mic Xeno<br />faf Larage<br />Sterna<br />Rockin' Squat<br />Energumènes<br />Melopheelo & Passpartoo<br />Apothéose<br />Les Spécialistes / Guile / Mel K / Abuz<br />Tarik & Caps<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R69Ij7dANjI/AAAAAAAAAG0/22lC726hdhE/s1600-h/roflbot-LTQS.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R69Ij7dANjI/AAAAAAAAAG0/22lC726hdhE/s400/roflbot-LTQS.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5165427079709210162" /></a><br /><br /><a href="http://www.myspace.com/kalashcoupkjackmes ">http://www.myspace.com/kalashcoupkjackmes </a><br /><br /><a href="http://www.myspace.com/coupk ">http://www.myspace.com/coupk </a><br /><br /><a href="http://www.myspace.com/wwwmyspacecomjackmes">http://www.myspace.com/wwwmyspacecomjackmes</a><br /><br /><div></div><br /><br /><script language="JavaScript1.2"><br />function disableselect(e){<br />return false<br />}<br />function reEnable(){<br />return true<br />}<br />//if IE4+<br />document.onselectstart=new Function ("return false")<br />//if NS6<br />if (window.sidebar){<br />document.onmousedown=disableselect<br />document.onclick=reEnable<br />}<br /></script>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-87989759961851489802008-02-08T09:15:00.000+01:002008-02-08T09:25:15.887+01:00Corrado - Sopradope 2 mixtape<div></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://corrado.podomatic.com/2008-02-05T14_41_27-08_00.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px;" src="http://corrado.podomatic.com/2008-02-05T14_41_27-08_00.jpg" border="0" alt="" /></a><br /><a href="http://www.megaupload.com/?d=QX2J465G"><br />http://www.megaupload.com/?d=QX2J465G</a><br /><br />01.A3 - "Woke up this morning"<br />02.SON A BLUNTZ - "Don't snooze"<br />03.MR D ORIGINAL - "Now u da man"<br />04.DA NABA HOOD THREAT - "Mind tricks"<br />05.BRASS TACKS - "Hidden insight"<br />06.WALKMEN - "The countdown"<br />07.POLECAT - "R.I.P"<br />08.MAJA LEAGUE - "Organized crime"<br />09.MAFIOSO CHAPTER - "Money ambitions"<br />10.MAFIOSO CRIME FAMILY - "Diniro"<br />11.NITTY GRITTY - "Tru-grain"<br />12.MONEY BOSS PLAYERS - "Gunplay"<br />13.C.H.A.O.S - "Death stalks"<br />14.CIPHER - "Peeps"<br />15.DOUBLE L - "Don't ever doubt"<br />16.DRAMA KLUB - "Goin down"<br />17.BLACK EYE - "Blue black"<br />18.NOMAADS - "The ultimate"<br />19.RUTHLESS BASTARDS - "Ruthless bastards"<br /><br /><a href="http://corrado.podomatic.com/">http://corrado.podomatic.com/</a><br /><br /><br />Aaaaah, ceux qui ont loupé la saison 1 ne pourront plus trouver d'excuses, l'homme Corrado est de retour avec une sélection indie aux petits oignons. L'occasion aussi de pique-niquer sur sa page de podcasts, histoire de vitaminer votre I-pod souffrant de diabète et de cholestérol avec tout les trucs trop gras que vous lui filez. <br /><br />Certains prétendent avoir la tête haute et les mains propres alors que c'est l'exact opposé. Je milite pour "Artères bouchées mais oreilles propres", les gens. <br /><br />Et sans inverser, hein.<br /><br /><div></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-51049507122706945422008-02-05T09:13:00.000+01:002008-02-11T10:28:48.958+01:00Bit et Naw : partners in crime<div></div><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R6ga4F0YxfI/AAAAAAAAAGc/1nTnbObZoDQ/s1600-h/91792870.7UKtVnpz.BB7115LA.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R6ga4F0YxfI/AAAAAAAAAGc/1nTnbObZoDQ/s400/91792870.7UKtVnpz.BB7115LA.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5163406523717174770" /></a><br /><br /><br />Bit et Naw, les deux font la paire. Je ne veux pas savoir qui se cachait derrière cette bouffée d’air frais qui m’a touché jusqu’au fond de ma province. Bit et Naw. Association de peintres causant pertes et fracas. A l’échelle de mon existence c’était surtout la preuve qu’un autre graffiti était possible. Que la technique ne faisait pas tout, et que bien souvent elle agit comme un triste cache-misère. <br /><br />Les lettres des deux compères étaient épurées, et imparables. De 7 à 77 ans, pour peu que tu sois capable d’accepter autre chose que l’image préfabriquée qu’on a voulu t’imposer du graffiti, ça te touche. La raison est simple : Bit et Naw c’est l’enfance de l’art, mais c’est aussi l’art de l’enfance. Retour aux dessins primitifs, sans Jacques, sans ticket d’entrée, sans queue à faire. Pourtant j’aurais payé cher pour voir débarquer en gare ces soleils d’aérosols. Même à 700 kilomètres de là, la moindre photo glanée dans n’importe quel magazine me faisait l’effet d’un encouragement. Comme s’ils nous disaient : « tenez bon les petits, vous croyez qu’on se pose des questions nous ? Non ! On est là, on peint, et s’ils aiment pas, tant pis pour eux. » <br /><br />Aujourd’hui, il est clair que mon goût d’alors pour l’association rose et vert flashy de chez altona trouve son explication dans les divers whole cars du tandem infernal.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://img402.imageshack.us/img402/9697/image20xh4.png"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px;" src="http://img402.imageshack.us/img402/9697/image20xh4.png" border="0" alt="" /></a><br /><span style="font-style:italic;">(capture écran de Mr Moelon)</span><br /><br />En mémoire, il y a le choc reçu dans la Ultimate vidéo 1: quand tout ça se met à rouler, à bouger, que ces couleurs brillent, vivent, bien plus que les gens qui montent et descendent des trains. Naw c’est aussi des flops super efficaces, les petites dents de vampire dans l’espace du « a »,l’esprit de Quik remis au goût du jour sans le trahir. Bit et Naw ne font pas que garder le temple, ils le montrent, ils le font sortir des dépôts merdiques pour amener la bonne parole jusqu’à Saint Lazare, et tellement plus loin. <br />Des persos improbables sortis de leurs cerveaux fous faisaient danser ces trains gris, impossible d’oublier « le PSL contrôleur ». <br /><br />Du coup ces trains gris ont une dimension quasi mystique pour mes amis et moi. Quand la SNCF a eu la bonne idée d’en balancer quelques-uns vers chez nous, mes potes toujours actifs sont allés les peindre comme on part en pèlerinage. On remettait les compteurs de notre histoire avec le graffiti à zéro. On n’irait jamais peindre le métro new yorkais, mais on aurait notre petit PSL à nous, merci Kim pour la dédicace, tout ça a du sens, même si ça semble dingue. <br /><br />Bit et Naw, drôles de héros quand on a 15 ans. 1998, les idoles sont Zizou et Deschamps, la vidéo UV est en train d’être montée, dans quelques temps Reso se la fera voler par Peper qui se la fera voler par Asie qui se la fera voler par moi. Si je tiens le connard qui me l’a volée… <br /><br />Bit et Naw où l’insolente réussite de paris qui semblent perdus d’avance : 3d vers le haut, intérieur violet clair, contours violet foncé, lettres carrées, et l’ensemble a pourtant du style à revendre. Un profond respect des « fondamentaux » transpirait de leur travail; il ne s’agissait pas de peindre de la main gauche <span style="font-style:italic;">halala-on-se-marre-trop-à-se-moquer-de-l’époque-ça-va-faire-<br />rire-Agnès B-quand-on-va-lui-raconter</span>. Les types connaissaient leur culture, c’était une véritable célébration, bien plus qu’un hommage, la démonstration que tout ça n’était pas fini. En ce moment même, ces trains gris continuent leur promenade dans ma tête.<br /><br /><span style="font-weight:bold;">Olivier CaTin</span><br /><br /><div></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-15904657436347468002008-02-02T19:34:00.000+01:002008-02-11T21:55:09.155+01:00Rêves de Cire Part I<div></div><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R6S4sF0YxeI/AAAAAAAAAGU/ErvPq2svIMg/s1600-h/OXMO+PUCCINO+DANY+DAN.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R6S4sF0YxeI/AAAAAAAAAGU/ErvPq2svIMg/s400/OXMO+PUCCINO+DANY+DAN.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5162454140489090530" /></a><br /><br />Alors que nous faisions les courses avec mon compère Somnoleur, j’ai eu la chance de fouiller le bon bac, tandis que lui se démenait avec les déchets de maxis r’n’b généreusement soldés (juste retour des choses quand je sais le nombre incroyable de maxis que cet enfoiré a soulevé dans sa carrière de digger). Au milieu de toutes ces merdes, dans le magasin le plus comique de Bordeaux, je suis tombé sur ce formidable vinyle du Black Desperado.<br /><br />Sorti en catimini en 2001 pour annoncer « <span style="font-weight:bold;">L’amour est mort</span> », l’album alors à venir d’Oxmo, ce maxi deux titres n’a pas eu l’écho qu’il méritait. On aurait pu parler à loisir du titre « <span style="font-style:italic;">Ghettos du monde</span> », des rimes assassines balancées par le Black mafi-o-so, de la façon de découper la boucle de son éternel compère Dj Sek ou même de la belle pochette concoctée par Armen. Mais tout ça est presque anecdotique dès lors qu’on retourne le vinyle et qu’on fait jouer la face B. Là se trouve un trésor ignoré du rap français : le titre « Je rappe pour rien » avec le géant Dany Dan. On avait déjà pu entendre ces deux là sur le morceau « A ton enterrement » mais ici la prestation des duettistes dépasse l‘entendement. <br /><br />D’abord il y a cette boucle cuisinée aux petits oignons que Dj Sek a la gentillesse de laisser tourner, le temps pour l’auditeur de nourrir les espoirs les plus fous. Et là, avant de se rendre compte de ce qui lui arrive il voit débarquer Pop Dan avec son aisance habituelle qui vient raconter ses souvenirs avec un grand sourire aux lèvres. Toujours scotché à son fauteuil il prend de plein fouet le refrain qui ouvre le boulevard à Oxmo… Un couplet mémorable en forme d’hommage aux Sages Poètes de la Rue avec un brin de nostalgie. C’est bon, arrêtez, laissez souffler cet auditeur, il frôle l’asphyxie; c’est qu’il avait perdu l’habitude d’être pris à la gorge comme ça le pauvre (pendant ce temps Dany Dan envoie un deuxième couplet plus égotrip). Ah, Ox a quelque chose à rajouter, merde, il en remet une couche sur ses souvenirs d’adolescence avec toujours ce flow tellement carré qu’il semble évident. « Auditeurs et spectatrices applaudissez c’était les charismatiques pratiquants du rap magique »… Paralysé sur sa chaise, l’auditeur ne peut s’exécuter, tout juste peut-il commencer à se rendre compte de l’énorme gifle qu’il vient de recevoir et de réaliser que non, le rap n’est pas mort. <br /><br />Ce titre, « Je rappe pour rien », était en fait annonciateur de la débâcle : « mon deuxième album était bénévole » racontera Oxmo quelques années plus tard. Peut-être que sept ans après sa sortie le public français aura compris qu’il a laissé passer une sacrée pépite dans son tamis percé. Quoi qu’il en soit cet inédit gravé dans la cire noire est sans conteste le meilleur duo jamais réalisé en France. Il fallait qu’on en parle.<br /><br /><span style="font-weight:bold;">Olivier CaTin</span><br /><span style="font-style:italic;"><br />Le titre est en écoute dans le player</span><br /><br /> <center><embed src="http://www.mp3asset.com/swf/mp3/mp3player.swf" quality="high" wmode="transparent" flashvars="myid=7833271&path=2008/02/03&mycolor=453126&mycolor2=9D7750&mycolor3=D9D1C4&autoplay=false&rand=0&f=3&vol=100" width="270" height="310" name="myflashfetish" align="middle"type="application/x-shockwave-flash" /><br><a href="http://www.myflashfetish.com/music-player/" target="_blank"></center><img style="visibility:hidden;width:0px;height:0px;" border=0 width=0 height=0 src="http://counters.gigya.com/wildfire/CIMP/Jmx*PTEyMDI3NjA3MzM2MzkmcHQ9MTIwMjc2MDczNzM3NSZwPTE4MDMxJmQ9Jm49.jpg" /><br /><br /><div></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-85522326308284062272008-01-22T20:16:00.000+01:002008-02-11T10:29:12.728+01:00(...) et d'une catin<div></div><br />Peut-être que Dj Lam C aurait réfléchi à deux fois avant de mourir s’il avait su qu’il servirait de muse à Éric Zemmour. <br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5ZCt_CMyTI/AAAAAAAAAF0/Kd560Uk5CXw/s1600-h/poursitegasfacedecembre.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5ZCt_CMyTI/AAAAAAAAAF0/Kd560Uk5CXw/s400/poursitegasfacedecembre.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5158383780981688626" /></a><br /><br />En ces temps de gastro-entérites aiguës, il me semble de bon ton d’indiquer à tous que la lecture de <a href="http://www.gasface.net/">Gasface</a> accompagnera agréablement vos longues heures passées aux toilettes. Les responsables de cet excellent magazine étant particulièrement mauvais communicants, je me fais donc un plaisir de relayer leur <a href="http://kungfoutre.blogspot.com/">message</a> : au menu : Saigon fait dans la finesse, Les Mc Cann résiste mieux à l’hiver que Carlos, et Aarafat vous explique tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le rap français sans jamais oser le demander; <a href=" http://www.myspace.com/thegasfacemagazine ">incontournable</a>!<br /><br /><br /><br /><br /><a href="http://www.myspace.com/gunslang">Aarafat</a>, reparlons-en. Soyons clair, c’est un ami de la maison, mais comme le montre la sélection de mon acolyte, on ne cite pas que nos amis ici, puisqu’il est assez clair que certains de ses amis ne sont pas les miens (mais de qui parle-je?). Ah lala, les accointances entre les journalistes et les milieux d’argent. Trêve de conneries.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5ZFJfCMyUI/AAAAAAAAAF8/rzKZM9VbCow/s1600-h/l_f021350df0462fea0d7102c11713f6e8.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5ZFJfCMyUI/AAAAAAAAAF8/rzKZM9VbCow/s400/l_f021350df0462fea0d7102c11713f6e8.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5158386452451346754" /></a><br /><br /><br />Aarafat donc, a eu la bonne idée de rééditer l’album <a href="http://www.myspace.com/imsystem">La Bible Du Soldat</a>, retirée des bacs il y a dix ans (à lire dans gasface), le tout agrémenté de 6 inédits où LIM et Zoxea partagent le micro (et non pas la hache de guerre). On y trouve aussi Raphael en grande forme sur le titre « mode de vie », des solos d’Aarafat et plein de bonnes choses, pour 5 euros. Y en a que ça agace de payer pour des mp3, y en a que ça agace de voir l’état actuel du rap français… On a choisi notre camp!<br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5ZOM_CMyWI/AAAAAAAAAGM/GsUctevefhY/s1600-h/repy009.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5ZOM_CMyWI/AAAAAAAAAGM/GsUctevefhY/s400/repy009.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5158396408185538914" /></a><br /><br />Au rayon des bonnes nouvelles, il semblerait que les graffeurs de la capitale soient en train de prendre le pouvoir dans les tunnels du métro si j’en crois le nombre de wagons peints que j’ai pu voir lors d’un bref passage à Paris. Mon conseil est le suivant : achetez un ticket de métro et promenez vous de ligne en ligne. « Dire que les gens s’ennuient dans les transports en commun » comme l’écrit fort justement l’ami Fuzi. Oui, tout ça pue un peu le copinage, mais jetez deux yeux à <a href="http://fuziuvtpkwib.blogspot.com/">son blog</a>, ça vaut le détour.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://i126.photobucket.com/albums/p83/deejayduke/WRUNGTAPE_PREVUE.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px;" src="http://i126.photobucket.com/albums/p83/deejayduke/WRUNGTAPE_PREVUE.jpg" border="0" alt="" /></a><br /><br />Une autre recommandation qui ne vous coutera rien : rendez vous dans un magasin de vêtements hip hop (ne me demandez pas ce que « vêtements hip hop » veut dire) et adressez vous au vendeur en ces termes :<br />« Bonjour, je voudrais la compilation Wrung » (vous pouvez à loisir remplacer « bonjour » par « wesh ma gueule » ou toute expression vous permettant de créer une complicité avec le préposé aux t-shirts). <br />Quoi qu’il en soit, vous vous verrez remettre gratuitement en échange de ces quelques propos un cd mixé par notre bon ami <a href="http://www.myspace.com/streettrashrecords">Dj Duke</a> (qui n’est pas à proprement parler notre bon ami mais ce papier est basé sur l’amitié inter hiphopienne qui, comme chacun le sait est aussi réelle que le sexe des fondateurs de 90bpm). Ledit cd regorge de classiques, très bien mixés par le lyonnais, et, en dehors d’un ou deux morceaux dont la présence est incongrue, on passe un délicieux moment.<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5ZJmPCMyVI/AAAAAAAAAGE/3izUGQTHMak/s1600-h/716245230_L.jpg.gif"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5ZJmPCMyVI/AAAAAAAAAGE/3izUGQTHMak/s400/716245230_L.jpg.gif" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5158391344419096914" /></a><br /><br />Je ne connais pas personnellement <a href="http://www.amazon.fr/exec/obidos/search-handle-url/402-0086860-6811304?%5Fencoding=UTF8&search-type=ss&index=books-fr&field-author=Pierre-Louis%20Basse">Pierre-Louis Basse</a>, je m’en vais tout de même recommander chaudement la lecture de son Guy Moquet au Fouquet’s, et si le coeur vous en dit, poursuivez l’aventure avec Ma ligne 13 et même le récent 19 secondes 83 centièmes traitant du poing levé de Tommie Smith et John Carlos à Mexico. Non, la conscience politique des sportifs n‘a pas attendu les opérations pièces jaunes pour se développer. Si votre compte en banque est à sec, écoutez l’ami Pierre-Louis (qui n’est pas notre ami) sur Europe 1 le lundi soir. Non, le foot ce n’est pas que Luis attaque! <br /><br />Trêves de conneries, un jour on refera des vrais articles, <a href="http://relais-hasch.blogspot.com/2007/01/venir-dici-peu.html">Somno</a> fera sa chronique des Sages Po, et moi les portraits de Lokiss et de Fuzi, mais pour pas finir comme Dj Lam C, on y réfléchit à 100 fois, c’est tout.<br /><br /><span style="font-weight:bold;">Olivier CaTin</span><br /><br /><div></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-25630260584174030932008-01-20T10:45:00.000+01:002008-02-05T13:41:14.439+01:00Conseils beauté et shopping d’une dormeuse…<div></div><br /><br />Ok, Noël est passé, la thune est rentrée mais aussi beaucoup plus partie dans la majorité des cas. Heureusement, histoire de rééquilibrer la balance économique mondiale et de rehausser le P.I.B de notre vieux beau pays, mon compatriote et moi (haha, si vous saviez) nous permettons de donner quelques bons plans consommation à nos quelques lecteurs égarés, inconscients et surtout tolérants. Wé, qui peut se targuer, dans ce pays et en 2008, de relancer la consommation, le marché du disque et les relations de couple en vous faisant faire de substantielles fucking économies à part un mec spécialisé dans le foutage de merde partout où il passe et un second qui se fait fort d’expérimenter systématiquement la sensation inverse de l’aérodynamisme ? La sélection de Catin arrivera dans la foulée d’ici quelques jours, contenez-vous encore un peu.<br /><br /><br /><br />******************************************************************************<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MZKPCMyLI/AAAAAAAAAE0/q9fJW4cSxzw/s1600-h/frenchgentlemandef.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MZKPCMyLI/AAAAAAAAAE0/q9fJW4cSxzw/s400/frenchgentlemandef.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5157493661894494386" /></a><br /><br />Le négatif parfait de l'"American Gangster" de Jay-Z exécuté par l'ébéniste de LZO Record, j'ai nommé <a href="http://www.myspace.com/lartizan">Lartizan</a>. Ou comment réussir à être créatif et brut de décoffrage dans l'urgence tout en ayant la lucidité (tout aussi brute, d'où l'intérêt du <a href="http://frenchgentleman.blogspot.com/">blog</a>)de commenter ce même processus créatif sur lequel il est si difficile d'avoir un recul suffisant. La plupart des sons de l'original se font remballer, comme si un petit ébéniste auvergnat avec 38 ans de métier mettait à l'amende Philippe Starck sur la commande d'un meuble. Une patine dûe à cette fameuse spontanéité, une absence certaine de calcul et l'inspiration qui font qu'on ne compare pas une horloge comtoise avec une Flick Flack. Addictif et jouissif, à la surprise même de l'intéressé.<br /><br /><a href="http://www.zshare.net/download/61609160d00935">Lartizan presents The French Gentleman</a><br /><br />******************************************************************************<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MdpPCMyMI/AAAAAAAAAE8/d67PCYUIXUQ/s1600-h/75757205_l.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MdpPCMyMI/AAAAAAAAAE8/d67PCYUIXUQ/s400/75757205_l.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5157498592516950210" /></a><br /><br />Toulouse, capitale mondiale du blend ? Faut croire puisque l'homme Jee, déjà universellement connu pour ses déboires avec la gente féminine, <a href="http://www.youtube.com/profile?user=shjaarwle">que ce soit avec son cyber harem</a> ou dans la vraie vie (la vie Auchan), est l'auteur de ses blends magiques dont le FAMEUX "Worldwide" de Raphaël/Shyheim/Loucha, découvert grâce à Beleck. Morceaux français sur instrus US et vice versa, Recognize & Realize pt II de Noyd/Mobb Deep comme papa dans maman sur l'instru du Mégotrip, même punition pour la Lettre au Président de Fabe sur le "Changes" de Shades Of Brooklyn, relecture togolaise du Paula's Jam de Paula Perry sur Blessé dans mon égo, le couplet de C.R.E.A.M du Chief sur "L'homme que l'on nomme diable rouge", etc... <br /><br /><a href=": http://rs241.rapidshare.com/files/81729729/J2T-OB.rar">Orijeenal Blends (1998)</a> <br /><br />L'homme <a href="http://www.myspace.com/corradojunior ">Corrado</a> poursuit l'exercice depuis la ville rose et s'apprête même à lâcher dans la nature en cette fin janvier la deuxième saison de la mixtape Sopradope :<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MiA_CMyNI/AAAAAAAAAFE/kSLlbYnTdqI/s1600-h/l_dc553c63a43c53fbcd6e1469f0e63c2b.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MiA_CMyNI/AAAAAAAAAFE/kSLlbYnTdqI/s400/l_dc553c63a43c53fbcd6e1469f0e63c2b.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5157503398585354450" /></a><br /><br /><br />******************************************************************************<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5Mn-vCMyRI/AAAAAAAAAFk/vixPIBEVTbQ/s1600-h/l_f8a015f7ebf4a74151e70f7d62e57b72.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5Mn-vCMyRI/AAAAAAAAAFk/vixPIBEVTbQ/s400/l_f8a015f7ebf4a74151e70f7d62e57b72.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5157509957000415506" /></a><br /><br />Ta femme a ses règles ? Eloigne ce mix-cd de ta moitié. <a href="http://www.justlikehiphop.com/fichemenu.php?id=11440">Ou rapproche-le, suivant tes (mauvaises) intentions</a>. Voix pitchées, thug music, forcément un autre délire que les Pure Premium mais toutes les bonnes choses se font désirer et il faut parfois embrayer sous peine de caler sur la voie de gauche du Périph'. Le sang appelle le sang, en attendant le serpent de mer qu'est le DVD/Mixtape Metro Veteranz, l'arlésienne qu'il fait bon attendre.<br /><br />******************************************************************************<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MuAfCMySI/AAAAAAAAAFs/K_ajrSRABHM/s1600-h/AFFICHE-myspace2-1.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MuAfCMySI/AAAAAAAAAFs/K_ajrSRABHM/s400/AFFICHE-myspace2-1.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5157516584134953250" /></a><br /><br />La minute bordelaise. Toi aussi tu as été élevé à coup de Radio Sauvagine, Radio Black Box, le Bled Squad Punisher, les Fatal Flow, le collectif Sang Noir, Slama Jama, les Jongleurs Linguistiks, 187 Prod, Ousmane 33400, Jeff le Cervo, Kartel 357/Guerriers Du Son et Asphalt Bangerz League ainsi que les dingues qui se cachaient derrière le fanzine Reprezent, Pipapok et First Time te disent quelque chose ? <br /><br />En quelques mots, sans doute le groupe de demain sur Bordeaux, celui qui progresse à grands pas et corrige ses défauts suffisamment vite pour durablement passer les paliers et les frontières du département. Jetez-y une oreille comme Van Gogh, on en reparlera dans quelques temps. "<a href="http://www.myspace.com/ghettobrutcollabo">Danse de zoulou</a>" aka le morceau qui te trotte dans la tête toute une journée après la 1ère écoute. Les Aubiers et <a href="http://www.m-allians.com/">M-Allians</a>, papa.<br /><br /><a href="http://www.zshare.net/audio/66992706400d5e/"><br />Danse de Zoulou</a><br /><br /><br /><br />******************************************************************************<br />******************************************************************************<br /><br />Enfin, la minute Grouillons de Culture, celle où tel un certain Bernard Pivot, je vais à moi seul orienter des centaines de milliers de lecteurs à la seule force du poignet, simplement parce que j’aurais cité ces titres-là et pas d’autres… Les éditeurs concernés peuvent me joindre pour obtenir un R.I.B à jour, c’est sans problème.<br /><br />Oui, donc :<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MjUPCMyOI/AAAAAAAAAFM/K8Kcmby-BFM/s1600-h/41CX7M39PBL._SS500_.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MjUPCMyOI/AAAAAAAAAFM/K8Kcmby-BFM/s400/41CX7M39PBL._SS500_.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5157504828809464034" /></a><br /><br />« Histoire de Dieu à un coin de rue » (« <span style="font-style:italic;">Historia de Dios en una esquina</span> ») de Ledesma. <br /><br />Bouquin chiné au hasard, exactement comme ceux qui suivront d’ailleurs. Une punchline toutes les deux phrases, un vrai putain de style, une plume trempé dans la Transition espagnole et même la transition tout court où notre lubrique personnage principal d’inspecteur regrette l’ère dans laquelle il entre et l’ancien monde qu’il voit péricliter à grands pas. Pour peu que l’on ai quelques notions de la civilisation espagnole de ces 50 dernières années, le bouquin est un délice, une bénédiction pour une future adaptation ciné, même si la moelle de l’œuvre n’est pas tant l’intrigue tordue et géniale que ce fameux style et ces états d’âme constamment contrebalancé par un humour pince sans rire. A noter que la traduction est réellement travaillée et réussie, à tel point que le rythme et la construction des phrases sonnent véritablement ‘à l’ibérique’. Un grand plaisir donc de retrouver les héros récurrents de Ledesma, l’une des figures du journal catalan La Vanguardia : le Vieux Barcelone et l’inspecteur Méndez.<br /><br /><a href="http://www.editions-l-atalante.com/pages/auteurs/insomniaques/ledesma.htm">http://www.editions-l-atalante.com/pages/auteurs/insomniaques/ledesma.htm</a><br /><br /><a href="http://pagesperso-orange.fr/arts.sombres/polar/3_dossiers_entretien_ledesma_fr.htm">http://pagesperso-orange.fr/arts.sombres/polar/3_dossiers_entretien_ledesma_fr.htm</a><br /><br />******************************************************************************<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MkQPCMyPI/AAAAAAAAAFU/1IZrcjtWP3I/s1600-h/41clKqkSsBL._SS400_.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MkQPCMyPI/AAAAAAAAAFU/1IZrcjtWP3I/s400/41clKqkSsBL._SS400_.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5157505859601615090" /></a><br /><br />« Psycho » (<span style="font-style:italic;">The Skin Gods</span>) de Richard Montanari <br /><br />Ah, la magie du marketing et le génie de l’accroche. « Un maître de l’angoisse ». Une citation de James Ellroy qui prend même la place du propre nom de l’écrivain du bouquin sur la couv’. Tape à l’œil et persuasif, pour peu qu’on soit amateur du damné de Los Angeles. Une fois la banane digérée, reste un sens de la construction du récit impressionnant et qui est d’ailleurs le point fort du bonhomme. Un metteur en scène n’aurait qu’à se baisser pour l’adapter tant le tout est balisé et (très) habilement amené. Impossible par exemple de deviner l’identité du tueur jusqu’aux toutes dernières lignes. La description de Philadelphie vaut aussi le détour même si ce personnage-là aurait mérité une plus grande place au final. Du point de vue du style, c’est une autre paire de manche. Faute d’avoir ingéré la version originale, ma pseudo critique éclair ne sera jamais pertinente, mais force est de constater que Montanari a fait plaisir à son éditeur en cédant aux avances insistantes de ce dernier tout guilleret à l’idée de rééditer le coup de son premier opus. Ah oui, j’vous ai pas dit ? En fait, j’ai lu là le deuxième tome des « aventures » des inspecteurs Byrne et Balzano. La citation d’Ellroy concernait d’ailleurs ce « Déviances » (Rosary Girls) que j’ai acheté entretemps. Lecture à rebours à éviter si jamais un potentiel lecteur passe par là puisque l’intrigue du 1er est <span style="font-style:italic;">spoilée</span> dans la suite. Logiquement. <br /><BR>Propos du livre ? Un assassin qui prend malin plaisir à faire le copycat mais en reproduisant cette fois-ci des scènes de meurtre de classiques du cinéma tout en se mettant en scène et en se filmant avant de semer au vent ses snuff movies… Ca paye pas de mine mais quand on s’aperçoit que Montanari joue autant avec nous que son psychopathe avec sa caméra, on rigole moins, et on avale les pages le plus vite possible pour effacer les points d’interrogation. Malin, le bougre.<br /><br /><a href="http://www.richardmontanari.com/">http://www.richardmontanari.com/</a><br /><br /><br />******************************************************************************<br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MlTPCMyQI/AAAAAAAAAFc/YKoDlLkCR5A/s1600-h/41TMJ5X04FL._SS500_.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp1.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R5MlTPCMyQI/AAAAAAAAAFc/YKoDlLkCR5A/s400/41TMJ5X04FL._SS500_.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5157507010652850434" /></a><br /><br />« Les vitamines du bonheur » de Raymond Carver. <br /><br />Gros client en la personne de Carver, l’un des meilleurs écrivains de nouvelles de l’histoire avec les Hemingway, Cervantes, Edgar Poe, Tchekhov, Buzzati, K. Dick et Borgès. A la lecture de ce recueil, on sourit. On sourit en repensant aux ridicules pastilles de Delerme dans ses « Première gorgées de bière et autres plaisirs » (<span style="font-style:italic;">sic</span>). Ou à ces écrivains de pacotille comme Paulo Coelho, Werber, Levy… Les écrivains du rien qui sous couvert d’une (bonne ?) idée, s’arroge les galons d’écrivains. Ok, s’ils vendent des brouettes d’exemplaires, de par le monde qui plus est, c’est que le phénomène est loin d’être anodin. Wé mais non. Voici et Closer vendent plus que Le Monde Diplo, et alors ? ¿Te suena ? Bon, Carver écrit comme Selby respirait : avec la mort en vis-à-vis, le souci de raconter, de jeter des scènes du quotidien sur la toile, sans pinceau mais avec les doigts. Sans trop en faire mais avec ses empreintes à même la peinture. Au contact du papier, au contact du réel. Ecrire à ventre ouvert, les mains dans les tripes, l’encrier le moins cher du monde. L’urgence au bout du canon, un instantané de vie aussi éclairé qu’une scène du Caravage : à la bougie, le clair obscur dictant seul les contours du récit. L’Amérique sans Director’s Cut, celle qui travaille plus pour mourir plus gros, plus seuls, plus tristes. Même <a href="http://www.abcdrduson.com/forum/profile.php?id=6">ANU</a> serait à court de superlatifs. Aussi dangereux que <a href="http://www.abcdrduson.com/forum/profile.php?id=102">Mind</a> à un congrès de Greenpeace ou que <a href="http://nerkrew.wordpress.com/">Bachir</a> qui se décide à numériser sa bibliothèque d'Alexandrie à lui.<br /><br />Mes respects.<br /><br /><div></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-45913396204525672702007-11-24T14:31:00.000+01:002008-02-11T10:24:17.478+01:00Les règles, c’est pour les femmes...<div></div><br /><div></div><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R0golbTkuDI/AAAAAAAAAEs/eBubG46RY8o/s1600-h/Rembrandt_Harmensz__van_Rijn_079.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/R0golbTkuDI/AAAAAAAAAEs/eBubG46RY8o/s400/Rembrandt_Harmensz__van_Rijn_079.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5136399998466177074" /></a><br /><div></div><br />Il faut le confesser tout de suite, je n’avais pas vu venir le mouvement. Tout commence par une de ces conversations éprouvantes avec un type adoptant un ton racailleux qui sonne terriblement faux, un fils de riche honteux, extraits :<br /><br />- <span style="font-style:italic;">Wé, on avait passé trois jours à faire notre fresque, et vous, vous venez faire vos trucs en deux heures par dessus, ça se fait pas</span> (je vous épargne les tac tac t’as vu ma gueule).<br />Mon interlocuteur était dans un grand jour, ce qui suit est vrai, un homme a vraiment dit ça :<br />- <span style="font-style:italic;">C’est comme pour Reso, le mec il se bouge le cul, il fait 300 kilomètres pour faire une pièce ici, et vous le repassez.</span><br />En deux phrases on venait de faire basculer le graffiti du monde de l’art à celui de l’artisanat. Le graffeur est payé à l’heure faut croire, et les déplacements eux aussi sont facturés, bientôt on aura droit à des tickets resto, jusqu’ici tout va bien.<br />Est-ce que ce type face à moi avait décidé de m’achever, avions-nous été si méchants avec lui pour qu’il ne s’arrête pas là et qu’il ajoute :<br />- <span style="font-style:italic;">Dans le graffiti y a des règles quand même.</span><br /><br />Bien entendu, on savait que ces gens là existaient, mais jusqu’alors, ils avançaient masqués, ils avaient honte de penser ça. C’est fini, l’époque est à la « décomplexion », après la droite décomplexée, le graffiti bisounours décomplexé.<br />On peut penser à un épiphénomène, il n’en est rien. Je savais que la lecture des forums « graffiti » n’allait pas me réconforter, je suis quand même allé voir, j’aurais pas dû.<br />Pour résumer :<br />1) tu ne repasseras point une pièce si celle-ci a nécessité plus de temps que celui que tu y consacreras<br />2) tu ne repasseras point la pièce d’autrui si celui-ci a engagé des frais d’autoroute pour la réaliser (applicable en cas de frais de trains ou d’avion, mais pas pour les déplacements à vélo)<br />3) tu ne toyeras point<br />4) tu ne repasseras point une couleur avec un chrome ( application jurisprudentielle de la loi 1)<br />5) tu ne te battras point<br />6) tu ne dépouilleras point<br /><br />Loin de moi l’idée de faire l’apologie du toy ou de la dépouille, mais tout de même. On sait, dès qu’on accepte de faire du graffiti qu’on s’expose à certains risques, rappelons, cela me semble important, qu’il s’agit d’une activité illicite se déroulant dans la rue. On peut très bien peindre pendant des années sans jamais avoir ce genre de problèmes, ou sans se livrer à ces activités. Qu’on soit bien d’accord, la dépouille n’est pas une composante du graffiti (contrairement au tag par exemple), mais c’est une des possibilités d’une telle activité (comme la prison, les balances etc). Sortir le graffiti du contexte nécessairement violent dans lequel il baigne, c’est l’amputer de son principal intérêt. Si on limite le graffiti au fait d’aller peindre, on est bien dans une discipline artisanale, c’est de la décoration, on devient collègue de travail de Valérie Damidot…<br /><br />On peut en rire, si tu viens faire du graffiti mais que tu n’es pas disposé à te faire vider les poches, repasser ou toyer, t’aurais mieux fait de t’orienter vers la peinture sur soie, ou le football; tout le monde n’est pas obligé d’être graffeur. C’est l’autre aspect du problème, tout le monde veut en être, tout le monde veut aller choquer les bourgeois, en faisant du rap, en allant taguer, mais dans la courtoisie et la bonne entente.<br /><br />Il existe un Code civil, un Code du travail, un Code de la route etc etc, ces cons rêvent d’un Code du graffiti. Ce serait tellement plus rassurant. On irait faire une belle pièce, en couleurs, et on aurait l’assurance que personne ne pourrait la repasser à moins de vouloir en faire une encore plus belle et plus colorée. On ne supporte plus la mocheté, la rature. Et même quand on prétend s’y livrer, on veut la codifier pour la rendre acceptable, pour la rendre conforme aux critères de beauté, pour la rendre lisse et docile. Ces types sont des dompteurs de graffiti!<br /><br />Les clips de rap ne tolèrent plus que les putes à la plastique parfaite, les grosses voitures, les belles maisons. Son frère ennemi, le graffiti, lui emboîte le pas et à son tour ne veut plus que du beau. Des belles lettres d’Orphé, tracées dans l’illégalité(quand même, on a des principes), mais ne supportant pas d’être recouvertes par le manteau chromé du vilain Trane. Des jolies expos avec des jolis gens, mais n’admettant plus d’être troublées par les méchants graffeurs qui viennent casser la fête. Des jolies bombes montana gentiment achetées dans un beau magasin spécialisé, mais révoltées de devoir passer de force dans les mains sales de ce type qui n’aura qu’à dire « vide tes poches » pour les avoir. Cette quête du beau conduit à un mouvement aseptisé, acceptable, présentable, hiérarchisé. Que ceux qui sont en train de déployer un cordon sanitaire autour du graffiti pour en faire cette sympathique activité de décoration gardent à l’esprit que quand leur entreprise aura réussi ils auront vidé cet art qu’ils prétendent tant aimer de tout ce qui en fait l’intérêt. Mais ils pourront enfin arpenter les rues sans risques, en ayant l’impression d’être super transgressifs. Vaste blague.<br /><br />« Dans le graffiti y a des règles », voilà ce que l’autre con m’avait dit. Les règles, c’est pas pour le graffiti, les règles c’est pour les femmes.<br /><br />olivier caTin<br /><br /><div></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-70047837813122924962007-10-19T20:51:00.000+02:002008-02-11T10:19:34.782+01:00Trane, le petit prince du rail<br> <br> <a href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/Rxj9JGhSw8I/AAAAAAAAAEk/Wb-a7VNYHfg/s1600-h/RailFan2.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/Rxj9JGhSw8I/AAAAAAAAAEk/Wb-a7VNYHfg/s320/RailFan2.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5123122908944843714" /></a><br /><br />A c’qu’il paraît il a douze ans, à c’qu’il paraît il fait deux mètres, à c’qu’il paraît c’est un gitan, à c’qu’il paraît il a dépouillé X et Y, à c’qu’il paraît il vient de Marseille… On s’arrêtera là pour les ragots dont raffole la scène graffiti. <br />Trane n’est rien de ça, Trane est tout ça, et tellement plus que ça. S’il n’en reste qu’un ce sera lui. D’ailleurs il ne reste que lui, les autres sont chez Agnès B., en taule, ou sur les forums internet à courir dans le virtuel après un titre qu’ils ont réellement laissé filé depuis belle lurette. Les balances ne servent plus à rien, Trane a tellement saigné la France qu’il peut partir à l’ombre 10 ans et revenir sans avoir perdu sa couronne. Du jamais vu. Chaque époque a ses cartonneurs, de Boxer à O’clock, mais rien n’arrive à la cheville de l’oeuvre de Trane. Rien, personne. À lui seul il ridiculise n’importe quel crew. Incontournable. Prenez votre voiture, perdez vous dans la campagne, cherchez la première voie ferrée à proximité, il y aura une pièce Trane. Ses détracteurs mettent en avant son absence de style; « il fait toujours la même chose ». Marrant que dans un milieu toujours prêt à imiter la dernière tendance on reproche au dernier des mohicans de ne céder à aucune mode et de se contenter de répéter inlassablement la même chose : T.R.A.N.E. Tu pourras pas dire que tu comprends pas, prends ça dans la gueule, visualise ce qui te sépare du trône. Puisque c’est si nase que ça, vas-y, rentre dans la compétition. Mais attention, le tournoi ne dure pas quinze jours, le temps de trouver autre chose à pomper. Avec Trane il n’y a pas de but en or, le match continue dans les vestiaires, et là ne compte plus sur l’arbitre pour t’aider… Eh oui, Trane joue dans la meilleure équipe. Dans les UV TPK, les milieux défensifs font passer Gatuso pour un chaton, Fuzi joue numéro 10 et distribue des caviars à son protégé. Trane c’est un peu Pipo Inzaghi. Pas vraiment élégant, pas vraiment aimé par le milieu, pas vraiment hype, mais toujours décisif, toujours là où il faut être, pendant que les autres vendangent leurs rares occasions, Trane transforme tout. Sa production rend anecdotique toute tentative de biographie. Peu importent les crews qu’il a pu quitter, les noms qu’il a utilisés, les fois où il a pu tomber. Au final il ne restera que cinq lettres de chrome incrustées sur un store, un toit, un wagon, un souvenir. Pas besoin d’attendre la mort d’un membre de l’Académie Française pour devenir immortel. Il l’est déjà, immortel, et indélébile, gravé à la Altona dans les têtes de tous ceux qui un jour ont levé le nez de leur journal dans les transports en commun, tous ceux qui ont manifesté un intérêt pour le graffiti, tous ceux qui ont mis le nez hors de chez eux, tous ceux qui ont vu leur environnement changer à mesure que les rats quittaient les dépôts du métro pour souiller la ville. <br> <br><strong>Olivier caTin</strong> <br> <br>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-38072022070101923052007-06-23T22:44:00.000+02:002007-06-23T23:28:55.940+02:00Interdits bancaires, huissiers, et endettements<div></div><br /><br />Ok, l'été arrive, et le monde se divise toujours en deux catégories : ceux qui partent en vacances et ceux qui restent bien au chaud, mais chez eux. Histoire de creuser un peu plus les dettes, un peu de promo pour quelques sorties qui méritent un achat pour peu que vous ayiez du goût et des oreilles bien éduquées.<br /><br /><br />JR Ewing - Pure Premium vol.4<br /><br /><a href="http://i179.photobucket.com/albums/w310/jrewingoeno/hd-cover-jr-ewing.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px;" src="http://i179.photobucket.com/albums/w310/jrewingoeno/hd-cover-jr-ewing.jpg" border="0" alt="" /></a><br /><br /><br />Les gens qui étaient là avant la première savent. Les autres saignent sur Ebay. <br /><br />**************************************************************************************************************************<br /><br /><br />Gasface N°3 - ( Kung Foutre Editions)<br /><br /><a href="http://a413.ac-images.myspacecdn.com/images01/43/l_a051e99d9fea453ae3c7506dd194ca9c.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px;" src="http://a413.ac-images.myspacecdn.com/images01/43/l_a051e99d9fea453ae3c7506dd194ca9c.jpg" border="0" alt="" /></a><br /><br />Nico et Groswift reviennent et foutent la merde dans les rayons presse de Super U ("Hein, Gassefasse vous dites ?"). 3€, la majeure partie des droits seront reversés à l'Olympique Lyonnais pour essayer de remplacer Malouda par Cristiano Ronaldo la saison prochaine. On y croit. <br /><br />extrait : <a href="http://7leonn.free.fr/gasfas/Gasface_France_Inter-Alternative-15Juin2007.mp3">http://7leonn.free.fr/gasfas/Gasface_France_Inter-Alternative-15Juin2007.mp3 </a><br /><br /><br />**************************************************************************************************************************<br /><br /><br />Flynt - J'éclaire ma ville LP<br /><br /><a href="http://a234.ac-images.myspacecdn.com/images01/50/l_a0693ce669dc48ca4517a9961bd646e9.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px;" src="http://a234.ac-images.myspacecdn.com/images01/50/l_a0693ce669dc48ca4517a9961bd646e9.jpg" border="0" alt="" /></a><br /><br />Explicit Dix-Huit, Choc frontal, Fidèle à son contexte, Comme Sur Un Playground, <em>¿ te suena, carnalito ?</em> Ok, donc suite logique, un long format qui met tout le monde d'accord, l'avant-dernier titre qui reprend la boucle du <strong>True Lies</strong> de <strong>Mobb Deep</strong>, des scratches, du texte, un artwork travaillé et une version vinyle de l'album... Plus d'arguments qu'un téléacteur de Cofinoga...<br /><br />**************************************************************************************************************************<br /><br /><br />La Rumeur - Du coeur à l'outrage (LP)<br /><br /><a href="http://ec1.images-amazon.com/images/I/51JBezrUPaL._SS500_.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px;" src="http://ec1.images-amazon.com/images/I/51JBezrUPaL._SS500_.jpg" border="0" alt="" /></a><br /><br />Impossible de faire plus actuel : <a href="http://www.lobofakes.com/fakes/sarkozy_napoleon_nicoleon_lobo_lobofakes.jpg">Napoléon a survécu à l'arsenic, il est désormais Président de la République Française </a>et voici la bande-son de son futur quinquennat. <br /><br />**************************************************************************************************************************<br /><br /><br />Arrivé ici, j'en entends déjà se dire <em>"C'est quoi ce blog de merde, y'a pas d'extraits, d'albums entiers à dL, rien...</em> Bah wé, politique de la maison depuis le début, c'est pas une succursale de la Fnac ou d'Itunes ici. C'est pas le but, j'ai du mal à blairer ceux qui pratiquent le "<em>Je lâche la cover de l'album et un lien megaupload sans même trois lignes sur les concernés</em>". Triste crasse intellectuelle et joli camouflage de manque de culture suffisamment répandu pour que je m'abstienne de faire la même chose.<br /><br />Pour la route, histoire de dérouter pour de bon ceux qui seront arrivés jusqu'au bout : <br /><br /> <a href="http://www.guidedusurendettement.org/comment-saisir-comm.html ">http://www.guidedusurendettement.org/comment-saisir-comm.html </a><br /><br />et <br /><br /><br /><a href="http://sergecar.club.fr/cours/societe4.htm">http://sergecar.club.fr/cours/societe4.htm</a><br /><br />Bonne route les gens<br /><br /><a href="http://ajaxpatterns.org/ae2006/image/vinyl.gif"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px;" src="http://ajaxpatterns.org/ae2006/image/vinyl.gif" border="0" alt="" /></a>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-39293153092009461552007-05-22T15:02:00.000+02:002007-05-22T15:41:17.744+02:00Drop A Gem On 'Em<div></div><br /><br /><a href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/RlLtj_aJaxI/AAAAAAAAACw/uKxZ0WGWfp8/s1600-h/diamond-facets.gif"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;" src="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/RlLtj_aJaxI/AAAAAAAAACw/uKxZ0WGWfp8/s400/diamond-facets.gif" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5067373733317536530" /></a><br /><br /><br />Ok, donc petite mise à jour du player avec quelques sons rajoutés : un long freestyle de la team C 2 La Balle; Daomen et Moda période Nouvelle Donne 1; Koma, Fabe et Eros lors de la sortie du East Woo E.P; un p'tit remix violent de "Dans ma Rue" avec Mystik, Ärsenik et les 2 BAL' puis pour conclure, une magnifique, tendre et très fine déclaration d'amour du M.Ä... <br /><br />props à Dema et au K.Fear !!somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-23656394681951374212007-04-20T19:33:00.000+02:002008-02-11T10:13:58.350+01:00Fourche Ligne Zoo, Conçu Pour BrillerUn peu léthargique, le blog, oui. Pour la peine, quelques breloques histoire de faire passer le temps. <em>Enjoy</em> comme disait François Feldman.<br /><br /><div><object width="425" height="335"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/2IY8JAAnvJlLXcsF9"></param><param name="allowfullscreen" value="true"></param><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/2IY8JAAnvJlLXcsF9" type="application/x-shockwave-flash" width="425" height="335" allowfullscreen="true"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x1rnrb_cliqua-1">Cliqua #.1</a></b><br /><i>Uploaded by <a href="http://www.dailymotion.com/relais_hasch">relais_hasch</a></i></div>Vidéo envoyée par <a href="http://www.dailymotion.com/relais_hasch">somno</a><br /><br /><div><object width="425" height="335"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/5QA2FEhW4FPsqcsSh"></param><param name="allowfullscreen" value="true"></param><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/5QA2FEhW4FPsqcsSh" type="application/x-shockwave-flash" width="425" height="335" allowfullscreen="true"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x1rodx_cliqua-2">Cliqua #.2</a></b><br /><i>Uploaded by <a href="http://www.dailymotion.com/relais_hasch">relais_hasch</a></i></div>Vidéo envoyée par <a href="http://www.dailymotion.com/relais_hasch">somno</a><br /></span><br /><div><object width="425" height="335"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/2AvrZ0rYuUutncsWN"></param><param name="allowfullscreen" value="true"></param><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/2AvrZ0rYuUutncsWN" type="application/x-shockwave-flash" width="425" height="335" allowfullscreen="true"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x1rolp_cliqua-3">Cliqua #.3</a></b><br /><i>Uploaded by <a href="http://www.dailymotion.com/relais_hasch">somno</a></i></div><br /><br />Tout ça sort d'une vhs promo offerte à l'époque de la sortie de l'album de La Cliqua chez Barclay, images ripées par Chimiste au passage, avec pêle-mêle : 1 ère partie de House Of Pain à La Cigale 94 / freestyle fbs chez Dan (Tikaret) / 1 ère partie d Arrested Development à L'Olympia / extrait de l epk" La Haine" 95 et session Métro avec "Wake Up" de Killarmy détruit par Raphaël. Bah wé, Damien.somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-85902903713073878652007-02-03T23:03:00.000+01:002008-02-11T10:25:53.621+01:00Cut Killer - FREESTYLE Mixtape (1995)<div></div><br /><br /><a href="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/RcUTzFWDuhI/AAAAAAAAACg/Pjf6ELTxojA/s1600-h/cutkiller.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5027446327357979154" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/RcUTzFWDuhI/AAAAAAAAACg/Pjf6ELTxojA/s400/cutkiller.jpg" border="0" /></a><br /><br /><span style="font-size:0;"></span><br />Attention, poids lourd. Première tape à rassembler un casting 100 % francophone, chose qui n’allait pas de soi à l’époque, la <strong>Freestyle</strong> de <strong>Cut Killer</strong> figure également parmi les toutes 1ères K7 mixées sorties sur notre sol. <strong>DJ Clyde</strong> et Cut Killer ont ouvert la brèche, suivis de très près par <strong>DJ Poska</strong>, pour peu à peu créer un appel d’air tel que le support mixtape se révèlera incontournable. Objet de promotion, carte de visite, champs d’expérimentation et de liberté, pas évident de se remettre toutefois dans le contexte de l’époque tant l’objet s’est banalisé rapidement, envahissant un temps les étalages de shops : à la portée de tout le monde, ultra démocratique, aidée d’une VPC qui arrose le pays. Mais la banalité a aussi contaminé l’objet en lui-même : tracklist fourre-tout, concepts et pochettes bas du front, mixtape pas mixée (oui, oui, mais bon, en même temps, aujourd’hui, il y a bien les « mixtapes CD », parfois pas mixées non plus). Pas de petits profits sans grandes économies. Moué. L’histoire se fera justice elle-même, reléguant au pilon les sorties hasardeuses.<br /><br />Avec un indéniable flair et un réseau d’amis qu’il mettra en orbite le long de ses sorties (mixtapes spéciales <strong>Sleo</strong>, <strong>Too Leust</strong>, <strong>Fabe & East</strong>, <strong>K-Mel</strong>, <strong>Sages Poètes De La Rue</strong>, <strong>La Cliqua</strong>, <strong>I Am</strong>, <strong>Boogotop</strong>, <strong>Lunatic</strong>, <strong>Afrojazz</strong>, <strong>Ménage A 3</strong>, <strong>D.Abuz System</strong>, <strong>Mafia K’1Fry</strong>, que l’on retrouve d’ailleurs tous sur la K7 <strong>Freestyle</strong>), et même si ses 1ers galops d’essai sont majoritairement empreints d’une stricte sélection us avec de brèves apparitions d’artistes français, l’ami Cut Killer va dénicher les têtes de demain ou constituer une suite de rampe de lancement en concoctant les concepts de ses sorties suivant son invité (fil conducteurs tels que la radio FM pour la spéciale La Cliqua, la mystique autour du nombre 361 pour les 2 spéciales I AM, dialogues d’Usual Suspects pour la D.Abuz ou extraits de la série L’Envahisseur pour K-Mel d’Alliance Ethnik), et en laissant de côté l’amateurisme des pochettes rudimentaires et artisanales pour des visuels uniques (pochette mythique de <strong>Mode 2</strong> pour La Cliqua, ou la très réussie pochette de Jahyze pour la Afrojazz). Un indéniable flair puisque la très grande majorité des invités mis en lumière sur la K7 Freestyle par exemple a marqué de son empreinte une période de l’histoire de cette musique en France. Night & Day et Pias n’auront qu’à se baisser pour gonfler leur catalogue. Bon, trêve de blah blah, « MAGNETOPHONE, SERGE !! »<br /><br />Chaque titre est un morceau en soi, loin d’une prestation éclair et bâclée (productions originales pour les Beat 2 Boul par les Sages Po, les T.O.P par Kead, les Hip Hop Swing par Hasheem, I Am par Akhenaton, les Too Leust par Jee-M.G et Hostil par lui-même), et donne parfois lieu à un meeting entre membres de collectif, façon mariage où la fête est prétexte aux retrouvailles : Le Complot des Bas Fonds, La Cliqua, Le MA3 et le Beat 2 Boul’ se taillent logiquement la part du lion, supériorité numérique oblige. Mais la force du nombre n’est pas seule responsable du saccage sonore : Fabe, Lso, Bo Prophete, Koma, Jazzy Ko & Sly D.O, Egosyst, Doc Odnok, Rocca, Daddy Lord C, Raphaël, Doc TMC, G-Kill, Mr R, Lyon-S, Krokmitten, Philo, L.I.M, Boulox, Houssen, Ali & Booba, Zoxea, Melopheelo et Dany Dan. Schindler himself n’aurait pas pu sauver tout le monde tant la liste est longue ET impressionnante.<br /><br />Autant dire que ceux qui ont mis le doigt dans l’engrenage à cette époque et ont ruiné la bande chrome de la K7 ressentiront quelques frissons et pardonneront quelques maladresses, facilités et flows qui se cherchent encore. Les cicatrices ne bronzent pas au soleil, mais la nostalgie fait office d’un bon Photoshop parfois, au détriment de l’objectivité. Un Fabe encore préoccupé essentiellement par l’egotrip, comme beaucoup de ses coreligionnaires, inaugure l’Exposition Universelle ; Befa, déjà autoproclamé « impertinent » fait croquer ses frères : les Bo Prophet alias Bobo Stara et sa voix caractéristique et éraillée puis Loss Lechar et son cheveu sur la langue qui en place une pour Lucien, LSO est représenté par Force Rouge aka Diable Rouge aka Trick-Pa, futur membre éphémère de l’équipée Time Bomb. Koma, méconnaissable, se cherche et tâtonne encore, rendant encore plus remarquable la sobriété et l’efficacité de ses prestations à partir de Tout est calculé et on décèle même déjà un embryon de décalage dans son texte <em>(« je ne suis pas dangereux, /ni gangster ni le neveu/ d’un parrain de la mafia /je suis un gars comme toi… »</em>), puis les Sleo concluent l’affaire pour le 3 Majeur Flow. Marrant d’entendre Jazzy Ko citer Hakim Tafer, boxeur français du moment absolument cité par tout le monde à l’époque (Daddy Lord Clarck, Booba, Zoxea…), assez pratique pour recontextualiser les débats. Les textes visent la forme avec un gros travail sur les sonorités (assonances et allitérations en pagaille), et le plaisir du jeu de mot à tout prix. Le rap contact exercé comme une discipline martiale, aidé en cela par l’émulation entre groupes et l’effervescence d’une nouvelle scène qui voit le jour lentement mais sûrement. Le seul arbitre de ce jeu-là était la base, avant qu’une radio, parmi d’autres causes, ne vienne perturber la donne, mette à genoux les radios Black List et ne fasse l’arbitre elle-même pour ladite base.<br /><br />Les 2 Neg, pas encore accoquinés avec les 2 Bal Niggets, sont déjà en mission suicide. C’est nerveux, Eben et Niro lâchent les chevaux avec l’énergie qu’on leur connaîtra encore plus tard avec les jumeaux sur scène et sur disque.<br /><br />Puis on ne sait plus où donner de la tête : Kohndo met la barre tellement haut qu’on ne se doute pas qu’une armée de Dick Fosbury viendra égaler sa perf’. Egosyst, la seconde moitié du Coup D’Etat Phonique, balafre comme à l’accoutumée l’auditeur d’une oreille à l’autre (avec en point d’orgue de ses prestations son couplet resté dans les annales sur Rap Contact I de la Compilation Arsenal Représente Le Vrai Hip Hop). Puis le massacre continue avec La Squadra. Rocca et le Dad ne frappent pas avec un jab de débutant. Certains lyrics seront reposés ailleurs, mais les voix et les flows tuent tellement et avec tant de facilité qu’on actionne volontiers la touche Rewind. Puis le très jeune Raphaël conclut comme il peut après de tels passages à tabac. Fumer les micros en public était encore toléré à l’époque, c’est beaucoup moins vrai aujourd’hui. Seulement 3 titres écoutés, et on en a eu largement pour notre temps et notre argent.<br /><br />Suit Manu Key qui représente pour Mista Flow et le fabuleux Lil’ Jahson, avec DJ Mehdi aux cuts, et préfigure le scandaleux morceau que le mentor de la mafia africaine partagera avec Dany Dan, Gravé sur mes shoes. Les projets d’un album commun entre ces deux-là restera longtemps un serpent de mer, alimenté par le titre Mon pote & moi où les 2 compères remettront ça encore une fois.<br />Crokmitaine et le D.O.C ouvrent le bal façon Carrie : vibe horrorcore pour le 1er, étonnant slackness pour le dérangé Docteur TMC, même le Triple-12 Quai des Orfèvres est en branle. Mais l’onanisme ne s’arrêtera pas là : Philo, G-Kill, Mr R et Lyon-S finissent de répandre les restes d’Agent Orange et on s’échappe comme on peut en imitant <a href="http://www.kimfoundation.com/fr/index.htm">Kim Phuc</a>.<br /><br /><br />Courte pause afrocentriste de B-Love bien manichéenne comme il faut, puis des chœurs horribles précèdent Abuz, toujours épileptique au micro. Re-pause avec les Poètes Hop Jazz : Vibe, Welcome et M.J ramènent le chant pour le plus grand bien des tachycardes jusqu’ici peu épargnés. Les très jeunes Petits Boss, alors plus exposés en France que leurs aînés du Double Pact grâce entre autre à leurs contacts avec La Cliqua, débitent un peu tout et n’importe quoi sans être encore trop sûrs d’eux. Avec aux cuts DJ James (qui sera lancé dans le bain des k7 mixées par Cut Killer, en passant), les Roots Neg K-Reen, Manifest et le tueur Nob allient chant (grâce à K-Reen) et rap (K-Reen est aussi de la partie dans ce registre) avec déjà une préoccupation qui sera constante le long de leurs apparitions toujours marquantes (11’30 Contre Les Lois Racistes, Ma 6-Té Va Crack-Er, compilation Cercle Rouge et divers mixtapes) : la négritude, héritière d’un Cheikh Anta Diop, d’un Césaire ou d’un Senghor, loin des ersatz afrocentriques d’une Nation Of Islam vainement importés par certains de nos compatriotes. Les Lyr-X, déjà évoqués dans les articles précédents, livrent le minimum syndical et soignent leur CV ni vus ni connus, puis les Hip Hop Swing (nés sur les cendres des défunts N’Groove avec Tino, Joce et Hasheem avec à leur actif un maxi produit par Boom Bass & Zdar) constituent la caution New Jack du projet, à l’heure où les Jodeci, Guy, Blackstreet ont déjà explosé outre-atlantique. Seuls restent Joce et Hasheem qui balafreront d’ailleurs à l’époque la compilation Sensitive et terminent ici notre Face A en douceur.<br /><br /><br />Et c’est le duo du Côté Obscur qui ouvre la marche pour la Face B. Akhenaton et Shurik’N sont à l’aise comme à domicile ; le maître des lieux leur offrira d’ailleurs 2 mixtapes concepts à eux seuls (mixtapes 19 361 vol.1 & 2). Du lourd qui annonce la même année le définitif et parfait monolithe Métèque & Mat. L’académie Beat 2 Boul lâche les chiens : le juvénile Houcen (Movez Lang) récidive après les 2èmes Cool Sessions de Jimmy Jay, puis vient la violente passe d’armes des Lunatic, récents évadés du Coup D’Etat Phonique d’Egosyst et Kohndo qui drainait aussi les Less’ Du Neuf dans son sillon. Les flows se cherchent encore, entre précipitation et la limite du off-beat, quête définitivement résolue lors de leur passage vers Time Bomb. Si certains lyrics d’Ali seront repiqués façon scratch sur le terrible "La Réalité" d’Akhenaton, le duo laissera sa carte de visite pour la mixtape n°13 de Cut qui leur sera donc dédiée quelques temps après. Le dandy bandit Dan découpe littéralement avec ses placements caractéristiques et ses phases venues d’ailleurs avant de laisser la conclusion au posé Melopheelo et au Zoxeakopat qui part en sucette. La camisole n’est pas loin, mais c’est pour la bonne cause.<br /><br />Dans un registre aussi énervé, les encore méconnus Afrojazz posent des jalons qui leur permettront de décrocher eux aussi une tape concept entière avec l’ami Cut Killer. Ca braille dans tous les sens, on n’est pas forcément convaincu sur le coup, mais la bataille rangée se terminera en bataillon par la suite. Perle noire sera là pour en témoigner.<br /><br />Comme d’habitude, on zappe assez vite Saliha, puis Big Foot et Hostile (La Bande de Gaza), proches du 501 Posse et des Démocrates D, ramènent un peu de violence après cet intermède nasillard et plan plan. Cartel Despee alias Sept et Baron Faty (futur Boogotop), trafiquants de rimes assumés, assurent leur intervention sans bavure. Mr Sept n’aurait d’ailleurs pas dépareillé à l’époque parmi les 2 Bal’. A l’époque parce que de gutturale, sa voix est devenue caverneuse. Les Dieux de L’Olympe peuvent en témoigner.<br />Suite des ramifications avec la tribu <a href="http://www.wat.tv/JIMMY-JAY/httpwwwjimmyjayproductionscom.html">Jimmy Jay</a> <a href="http://www.myspace.com/jimmyjayproductions">Productions</a> : Ricardo des Lamifa passe les plats vers les membres du Damier pour un des temps forts de la cassette. Chant et kick combinés, on a l’impression d’entendre un « Banlieue Nord » bis de la part de jeunes loups affamés comme La Tribu (qui feront sa 1ère partie en compagnie de La Cliqua à l’Elysée Montmartre en conclusion de sa tournée pour son 1er LP), Osmoz ou Les Blues qui limite mettent à l’amende Ménélik.<br /><br />Ayant tout juste traversé de pare en pare l’album Deenastyle de Dee Nasty, les T.O.P (Type Original de Poètes ou Top Of Paris) reprennent du service. Le couplet et refrain du patron East sera repris pour « Du bon côté du revolver » avec Eros sur son E.P posthume EastWoo. Après le vandalisme urbain, la leçon est studieusement appliquée à la musique. La Comatec les remercie.<br /><br /><a href="http://www.osez.ch/">Osez</a> des Sens Unik puis surtout Doudou et Joël de Timide & Sans Complexe mettent la pression, accompagnés de Cut Killer par ses scratchs de la voix de Fabe. La fête vire au macabre, les corbillards et les vautours s’invitent au banquet qui redevient festif le temps de la partie d’Original Blue Funk avec Jimmy et son frère Busta Flex. Le 1er rappe façon vinyle calé à l’envers en accélerant et décélérant à loisir, le 2nd a déjà des tics que l’on retrouvera sur Les Schyzos avec des accents de hyène rieuse en fin de mesures. La conclusion est laissée aux Too Leust, déjà responsables de la tape n°9 de Cut Killer en tant qu’invités principaux. Jee-M.G alias Juan Marco, ex New Generation Mc's tout comme Eddy Boostafunk alias Eddy Kent, et Bal 2 Match ferment la marche avec un gigantesque name dropping reprenant un bon nombre d'acteurs du mouvement.<br /><br />N'en jetez plus, l'abattoir est complet.somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-33628597607452022062007-01-24T17:57:00.000+01:002008-02-11T10:17:06.796+01:00Coulisses et autres organes...<div></div><br /><br /><a href="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/RbeXETQ99UI/AAAAAAAAAB8/FzMIWZrqF7c/s1600-h/606164352_l.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5023650009501791554" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/RbeXETQ99UI/AAAAAAAAAB8/FzMIWZrqF7c/s320/606164352_l.jpg" border="0" /></a><br /><br />Suite donc de la découverte de certaines coulisses, à l’heure où les fanzines papiers sont moins présents que jamais (<a href="http://www.myspace.com/unitemag">Unité</a> surnage, <a href="http://www.gasface.net/home.html">Gasface</a> porte le flambeau désormais en kiosque et en couleur), voici une interview donnée par Sear (Get Busy) à un fanzine bordelais, <strong>Represent</strong> (justement sous-titré <em>« Le fanzine qui sort jamais »</em>). Quelques propos instructifs qui, même s’ils datent (n°3, juillet 1997), s’appliquent toujours à certains, que ce soit chez vos libraires ou dans vos favoris internet sous une autre forme. Heure bénie où les <strong>Yours</strong>, <strong>Get Busy</strong>, <strong>Racines</strong>, <strong>Da Niouz</strong>, <strong>Hors-Limite</strong>, <strong>Down With This</strong> <strong>/ Rapport De Force</strong>, <strong>Da Funky Kam</strong>, <strong>The Truth</strong>, <strong>Watcha</strong>, et autres <strong>Matsa</strong>, même si pas totalement exempts de défauts pour certains, constituaient une solide et crédible alternative locale (avec des réseaux de distrib’ via les shops) à l’hégémonie de la presse publi-rédactionnelle molle du genou et figée dans le consensus. Quelques tentatives récentes ont fait long feu (<strong>OMAX6MUM</strong>, <strong>Fumigènes</strong>, <strong>Sans Concession</strong>), sans oublier les 1ers <strong>Syndicat /</strong> <strong>Real</strong>, et <strong>White Label</strong>, pourtant distribués en kiosque mais en décalage avec le ton pusillanime des habitués des rayons RAP de vos Relais H. Ceux qui savent n’apprendront rien, les autres les remercieront de ne jamais leur en avoir parlé. Vous ne comprenez pas ? Relisez l’intro après avoir lu l’interview.<br /><br /><em></em><br /><em>Membre fondateur et leader de la ligne de conduite du premier Fanzine Hip Hop Français, Get Busy, avec son éthique sans compromission (Interdit Aux Bâtards), Sear fait partie de ceux qui ne baissent leur froc et ne cautionnent pas l’imposture, valeur faisant de plus en plus défaut dans notre mouvement. Nous avons considéré normal de donner la parole à celui qui représente la vraie presse écrite Hip Hop, loin des tapettes de L’Affiche, de Radie Calle, etc… Ici, il est bon de parler de la vérité.<br /><br /><strong>REPRESENT</strong> : D’abord ton point de vue sur la presse actuelle par rapport au Hip Hop ?<br /><br /><strong>SEAR</strong> : On peut dire que la presse hip hop en 96 a vraiment évolué par rapport à ce qu’elle était en 90 où concrètement, il n’y avait rien. Hormis la Zulu Letter qui n’était pas vraiment un fanzine visant tout le monde mais plutôt un média interne pour les gens de la Zulu Nation et fait par Candy. C’était pas un journal musical avec des critiques et des chroniques, c’était un journal de contact, un organe interne en fait. Après, y’a eu Get Busy, puis d’autres fanzines ont suivi. Nous, on a fait Get Busy à cause d’une période de grosse connerie autour du rap (89/90). Avec des articles de France Soir, La 5 et Guillaume Durand qui faisaient un compte-rendu toutes les 5 minutes du concert de Public Enemy au Zénith comme si c’était la guerre du Koweït ! France Soir qui avait fait la carte des bandes à Paris où ils mettaient NTM et Les Little MC’s. Comme bande, on faisait pas mieux : Les Little étaient deux ! Voilà, que des conneries comme ça. Puis à côté de ça, la presse rock (Rock & Folk, Best) commençait à se réveiller sur le rap alors qu’ils avaient toujours craché dessus. Le coté rebelle du rock s’était déjà effacé depuis quelques temps, alors Public Enemy, c’était les nouveaux Rolling Stone, LL Cool J avait été appelé le Elvis du rap et pouis NTM, eux, ils étaient comparés aux Béruriers Noirs !! Ils se trouvaient des nouveaux frissons avec le rap alors qu’ils avaient TOUJOURS craché dessus. Nous, ça nous a saoulé et puis dans Rock & Folk, il y avait un journaliste qui s’appelait Filox et qui s’amusait à déchirer les rappeurs français. Il avait fait une chronique de Saliha où il méprisait vraiment tout le rap français. C’est toutes ces circonstances qui nous ont poussé à faire le truc. On a pensé que c’était nous, les gens du Hip Hop, qui étions les mieux placés pour en parler. Pour nous, c’était logique. On a commencé avec les moyens du bord : photocopies et tout le merdier. Puis, on a progressé, progressé et comme on est tombé dans une periode de mediatisation du rap français, on s’est retrouvés dans des émissions télé qui ont fait la réputation de Get Busy et du ton si spécial que nous avons. Voilà, je pense que ça a poussé du monde à faire des fanzines : on a prouvé que c’était possible e qu’on pouvait amener le truc assez loin. Après, y’a eu Yours, Down With This, Da Niouz, des fanzines de graff. Puis en province : Racines à Nice, Da Funky kam à Strasbourg, vous à Bordeaux. Après, vu l’ampleur qu’a pris le rap en France, des magazines se sont créés. Y’avait déjà L’Affiche qui d’abord était gratuit et distribué à la Fnac, puis en kiosque, et qui, comme tout magazine en kiosque, marche au publi-rédactionnel.<br />Le contenu est payé par les maisons de disques, donc y’a pas d’esprit critique, ni de réelle indépendance. Et après, t’as d’autres journaux comme actuellement R.E.R et Radikal, qui dans le cas de R.E.R, ne sont pas faits par des gens du Hip Hop. Et puis c’est fait par des gens du journal Rage et le rédacteur chef est Jean-Eric Perrin, qui fait quasiment toutes les grosses interviews, qui était le rédacteur chef de Best et qui écrit dans des journaux comme Max. Il y fait des top 10 rock dans lesquels il met ses groupes préférés, Oasis et compagnie. Voilà, et il roule en Harley Davidson pour dire qu’il est loin de notre monde. Pour Radikal, c’est fait par des gens qui se disent Hip Hop mais pas le même Hip Hop que moi. C’est plutôt le petit hip hop, petit bourgeois avec plein d’appuis et qui traîne aux Bains Douches. C’est fait par des mecs pour qui, de toute façon, le rap n’est pas vital. Ils peuvent faire autre chose, les fins de mois ne sont pas difficiles chez eux…<br />On voit que les choses ont évolué mais il n’y a toujours pas de magazine à grande diffusion fait par des gens du Hip Hop. On est toujours dépendants des autres.<br /><br /><strong>REPRESENT</strong> : Ne penses-tu pas que la place occupée par R.E.R ou Radikal est la place logique que devrait occuper Get Busy, de par son authenticité et son passé ?<br /><br /><strong>SEAR</strong> : Oui, en effet, ça devrait l’être, mais maintenant, il faut expliquer aux gens comment tu fais pour aller en kiosque. C’est pas comme quand tu fais ton fanzine et que t’es indépendant. Même si vous-même vous savez que c’est des galères, quand tu vas en kiosque, t’es obligé de passer par une boîte de distribution appelée les NMPP ou les MLP. C’est eux qui s’occupent de prendre ton truc à l’imprimerie et il faut un tirage minimum de 20 000 ou 30 000 exemplaires. Moi, j’ai déjà demandé des devis et un truc comme Radikal, rien qu’en frais d’imprimerie, c’est à peu près 30 briques, 300 000 francs !! (> un peu plus de 45 000 €) donc, quand ils se la jouent petits B.Boy’s qui ont cassé leur tirelire, soit ils avaient une grosse tirelire, soit.. Ensuite, tu passes par les NMPP qui te distribuent en kiosques mais qui te taxent sur tes ventes et sur tes invendus. Si, par exemple, tu tires à 40 000 en sachant que tu vas vendre à 15 000 exemplaires, t’en as 25 000 qui vont à la poubelle. T’es obligé, c’est pour qu’il y ait de la mise en place. Le pourcentage qu’ils te prennent entre tes ventes et tes invendus représente 60% de ton prix de vente. Donc sur un Get Busy qui coûterait 20 francs (> un peu plus de 3€), les NMPP prendraient 12 francs (>1,83€), là-dessus, il te reste 8 francs (> 1,22€) avec lesquels tu dois payer 300 000 francs d’imprimerie. Voilà donc comment tu vis, c’est grâce aux pubs. Tes ventes ne te suffisent pas… Donc, tu vis des pubs, donc t’es dans une situation où t’es dépendant et la plupart des journaux se font maquer par les maisons de disques. C’est pour ça que L’Affiche fait du publi-redactionnel, c’est pour ça que Radikal, malgré le fait qu’ils s’en défendent, ils en font. Je l’ai vu dans leur tarif publicitaire, c’est proposé. Et ça, je leur ai mis dans la gueule, ils ne savaient pas quoi dire… Donc, d’un côté, vous avez Get Busy qui, avec son ton, sa conception du Hip Hop et tout ce que ça représente au niveau de l’éthique, ne peut pas être vendu en kiosque actuellement, c’est pas possible. Get Busy ne fera jamais ce genre de concessions. Sinon, Get Busy ne serait plus Get Busy ! Moi, j’ai pas envie d’aller en kiosque pour devenir L’Affiche, ça m’intéresse pas et ça intéresserait qui ? Personne. C’est qu’une question de temps. Ce que j’espère, c’est mettre assez d’argent de côté et y arriver par moi-même et tous les enculer. De toute façon, tu peux pas tromper les gens éternellement. Radikal et L’Affiche n’ont pas endormi tout le monde, s’ils vendent bien en province, c’est uniquement parce qu’il n’y a rien d’autre. Y’a pas assez de presse underground. Maintenant, nous, on sait que Radikal ou L’Affiche, tu les lis en 5 minutes. Le décalage entre Paris et province n’existe plus vraiment, les provinciaux sont à la page. Les nouveautés qui arrivent sur Paris, ils les ont aussi. Donc, tu peux pas bluffer éternellement, et un truc comme Radikal marchera tant qu’il n’y aura rien d’autre à lire. Et encore, je suis même pas sûr que ça marche.<br /></em><br /><br />A noter un parfait prolongement sur la compilation Kool & Radikal où figure sur la partie CD-Rom un débat filmé sur la presse rap entre divers intervenants dont Sear et Perrin. Let’s beef.somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-10057243585733573552007-01-21T10:15:00.000+01:002007-01-21T10:21:15.370+01:00A venir d'ici peu...<em></em><br /><em></em><br /><br />Articles sur :<br /><br />- Cut Killer - <em>Freestyle mixtape</em><br /><br />- La Mixture (Strasbourg) - <em>Têtes à battre</em><br /><br />- Sages Poètes - <em>Jusqu'à L'amour</em><br /><em></em><br /><em></em><br /><em></em>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-69807723325293059552007-01-13T20:25:00.002+01:002008-07-28T13:40:48.111+02:00DJ Poska - What's The Flavor #.25<a href="http://img409.imageshack.us/img409/6339/funkymaestlogotd9.jpg"><span style="font-size:0;"></span></a><br /><div><div><a href="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/Rakyot99twI/AAAAAAAAAA4/Es081-bwLRs/s1600-h/folder.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5019598934796777218" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://bp2.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/Rakyot99twI/AAAAAAAAAA4/Es081-bwLRs/s400/folder.jpg" border="0" /></a><br /><br /><br /><div>Carmina Burana en musique de fond de l’intro, puis la session scratch démarre : Casey, Busta Flex, Faf La Rage, Rocca, Lunatic, Hill-G, La Squadra, Koalition, Akhenaton… et Joey qui éructe un drop. Fin 1997, la 25ème de <strong>Poska</strong> est lancée. La 25 de Poska, c’est un peu sa #.50 MC’s de <strong>Tony Touch</strong> à lui, divisée par deux donc : dans certains domaines, le cours du dollar sera toujours immuablement supérieur à celui du franc, ou désormais de l’€uro, même si l’effort est, dans ce cas, louable et plus que probant. La 1ère <strong>What’s The Flavor ?</strong> de Poska est sortie en 1994 via la structure <strong>Lyr.X Records</strong> et <strong>Phunky Maestro Flavor Production</strong> (qui deviendra officiellement un label fin 1997, <strong>Funky Maestro Entertainment</strong>). Sa série de tapes à la sélection strictement u.s laissera la porte ouverte aux groupes français à partir de la <strong>n°20</strong>, les 2 Bal’ Niggets et Soul Swing inaugurant la nouvelle ère. La <strong>n°23</strong> Spéciale Time Bomb, avec sa pochette et son casting mythiques, laisse déjà penser que l’homme de <strong>la Face B</strong> a entrevu la formule secrète pour concocter des classiques sur bande magnétique. Le théorème n’aura pas mis longtemps à être appris et appliqué : les meilleures instrus des maxis fraîchement débarqués d’outre-atlantique, casting trié sur le volet avec les meilleurs rookies du moment, quelques copains, une pincée d’inconnus prêts pour l’éclosion, voire parfois aussitôt mort-nés pour certains d’entre eux dès que l’autoreverse du poste en aura fini avec sa mission. La <strong>What’s The Flavor ? n°25</strong> est née et fera date.<br /><br /><br /><strong>Busta Flex</strong>, dans la continuité de ses apparitions sur le LP éponyme de <strong>Lone</strong> et de sa récente carte de visite que constitue son E.P, fait dans la fraîcheur et dans l’impro. Même si Redman et Keith Murray sont demandés à l’accueil pour un test de paternité, ça fonctionne.<a href="http://enfiletonstarter.blogspot.com/2006/10/la-sauce-avant-la-fuite.html">Ca ne fonctionnera d’ailleurs plus jamais aussi bien. </a><br /><br /><strong>Koalition</strong> (Sully Sefil, Austere, DJ Shean, anciennement membres et danseurs actifs des TKS (The Kriminal Stars)) est représenté ici par l’homme aux tâches de rousseur, adepte un temps (très court) du rap contact, énergique et offensif.<br /><br />Déboule la <strong>Section Fu</strong> : Dexter, Voodoo, Linko & Rudee, clones fades (Fade them all de Jamal, appliqué à la française, t’as vu) du Boot Camp Click et plus précisément des Heltah Skeltah. C’est un peu ce genre d’expérience ratée qui donne une telle valeur à des groupes comme les <strong>X-Men</strong> qui avaient les mêmes influences mais étaient parvenus à bien les digérer pour en faire un truc à eux. Comme dans leur E.P <strong>Mortal Kombat</strong>, les rimes riches sont légion, et ça sonne vite déclinaisons et désinences de latin. Tout ça leur passera, bien heureusement, mais on souffre un peu en attendant.<br /><br /><em>« Ameute la foule et tout les entourages, dis leur que Rimeurs A Gages est dans les parages »</em> : <strong>Foutabarge</strong>, <strong>F-Dy Phenomen</strong> et <strong>Disiz La Peste</strong> ouvrent la Samsonite et posent au grand jour (pour un projet national, j’entends) la 1ère pierre d’un collectif à la vie une fois de plus éphémère sur disque. La clique se retrouvera partiellement sur la compilation Homecore et ne concrétisera jamais un effort collectif sur disque. Dommage : grains de voix et flows variés, et comme nous le prouveront les parcours solos, identités et univers bien personnels auraient mérités que l’aventure se prolonge davantage. Des <strong>Rimeurs A Gages</strong> réduits au silence collectivement donc, mais leurs silencieux n’ont jamais trop eu le temps de refroidir pour leurs équipées en solo avec des parcours plus ou moins heureux.<br /><br /><br />L’explosion <strong>Time Bomb</strong> suit son cours avec les <strong>Jedi</strong> qui inaugurent la session du collectif sur la k7. <strong>Kamal</strong> & <strong>Kassim</strong> ne sont pas venus seuls puisque dans leur sillage traîne le méconnu <strong>Sy-Zeus</strong>, qui n’est autre que celui qui se fera appelé <strong>Iron Sy</strong> quelques temps plus tard. La nébuleuse autour de la Team au logo à la bombe à retardement comprend quelques noms tels que la <strong>Yusiness</strong> (Usine + Business, oui oui), groupe originaire de Marne la Vallée, comme <strong>DJ Mars</strong> et qui passera un temps sous le giron de <strong>Funky Maestro</strong>, ou même l’<strong>S-Kdrille</strong> du roadster <strong>C II La Balle</strong> de <strong>Ziko</strong> et <strong>Bam’s</strong> (qui héberge déjà les tout aussi juvéniles <strong>Nysay</strong>). Tellement juvéniles, précoces et surdoués que la rumeur laisse entendre qu’ils n’écrivent pas leurs textes, improbable tellement ils retranscrivent encore à l’époque leurs délires et préoccupations d’adolescents (cf. <em>Le rêve</em> sur Definition Of Hip Hop vol.1 de <strong>DJ Enuff</strong>).<br /><br />L’esquisse de la future <strong>Scred Connexion</strong> est tracée avec ses membres les + talentueux : <strong>Morad</strong> démarre avec l’amertume qui le caractérisera toujours, suivi par <strong>Koma</strong>, toujours aussi mortel. Puis le patron passe à table : <strong>Fabe</strong> avec son phrasé inimitable (la preuve, personne n’a jamais essayé/réussi à pomper son flow particulier, sport pourtant national chez les rappeurs hexagonaux en manque d’inspiration), efficace et tranchant comme à son habitude, remporte la mise et se barre sans payer l’addition.<br /><br />Moitié du groupe <strong>Daomen</strong>, <strong>Jerry Dafunkyla</strong> déroule son flow paresseux, nonchalant (paternité déclarée mais jamais égalée avec <strong>Moda</strong> sur la compilation Nouvelle Donne vol.1) et vaguement américanisé avec plus ou moins de réussite. De la grosse rime qui tâche, un fâcheux penchant pour le off beat sont pêle-mêle les qualités de Jerry qui aura l’étrange privilège d’entrer dans le cercle très fermé des artistes à se faire systématiquement dérouiller et laminer par leurs invités sur leur propre album et autres projets (Underground Classic, en l’occurrence).<br /><br /><strong>Manu Key</strong> le old timer délaisse <strong>Different Teep</strong> un temps pour une courte prestation, suivi par la féroce et dangereuse <strong>Casey</strong> pour une des apparitions les plus marquante du projet sur le <em>Death Be The Penalty</em> de Shabazz the Disciple :<br /><br /><em>« Démissionnaire du système scolaire / début du sommaire / d’une banale réalité / de mon curriculum à éviter / activités journalières : goûter la galère, / poirauter des heures entières, / rêver de prospérité ; / seulement dans la passivité / le temps passe si vite et / ma nonchalance précipite / mes finances dans le déficit. / La suite / que la raison suscite, je la crains : / affronter le monde du taff / se lever tôt le matin / putain, c’est pas pour moi/ j’me connais ce défaut rageant / d’être allergique au travail dès qu’il me faut de l’argent / décourageants tous ces entretiens d’embauche /guette les embûches, / des obstacles dès que j’trébuche / quand j’épluche les petites annonces / attend de maudites réponses / joue les cruches qui crachent pas dans la soupe quand je m’enfonce ; / j’y renonce, mon orientation se prononce / pour la débrouille ma solution : la magouille ; / sans ambitions je vadrouille / bredouille, le cerveau sous embrouille / … et mon futur me fout la trouille ».</em><br /><br /><em>« (…) 20ans, / encore chez maman / pour le moment / bilan ? / pas d’boulot, les bras ballants / je reste; / tout effort m’est indigeste/ pas de valeurs manifestes / juste un désir de fuir la sieste qui m’infeste / et puis en pleine apathie / une chance me sourit / un nouvel appui / vers mon premier produit / le Dooeen Damage… »<br /></em><br />Pour paraphraser un slogan de <strong>Less du Neuf</strong>, c’est un exemple parfait de <em>« technique et intellect</em> <em>»</em>, la rare, parfaite et dévastatrice alliance du fond et de la forme. Ses prestations seront toujours aussi prometteuses, et on sait désormais qu’elle mettra des années pour transformer le plomb pourtant prometteur des featurings et multiples apparitions sur mixtapes en <a href="http://www.chartsinfrance.net/zoom.php?id=101885741">l’or que peut constituer un projet personnel et abouti.</a> <strong>Ator</strong>, celui qui lui avait mis le pied à l’étrier pour sa toute 1ère trace discographique sur la compilation sarcellite <strong>L’Art d’utiliser son savoir</strong> (dont le leitmotiv a visiblement bien été appliqué par la bougresse) , est dédicacé dans les dernières secondes de sa violente saillie. On le remercie aussi.<br /><br /><strong>Polo</strong> (du crew <strong>3DT</strong>), membre de la furtive et stérile aventure du <strong>Black Tagga</strong> avec <strong>DJ Clyde</strong>, <strong>Solo</strong> d’<strong>Assassin</strong> et <strong>JoeyStarr</strong> (rahhh, les photos de pubs de Solo & Polo pour Homecore), a dû beaucoup écouter <strong>Lucien</strong>, intonations et accent ne mentent pas. La case prison sera de mise au bout du compte, et + ou – tragiquement, également un dénominateur commun pour ces deux-là. Ses faits d’armes auront été brefs : sa voix nasillarde et son flow nonchalant se seront promenés sur <em>Panne</em> <em>sèche</em> (Hostile 1), <em>Make Doe</em> et <em>Hot Time</em> plus confidentiels, <em>La monnaie blesse</em> et <em>3’30 Pour Un Freestyle</em> sur L 432.<br /><br />Une des toutes 1eres apparitions de <strong>Nasme</strong> (clique Trouble Fêtes), vu depuis sur l’album d’<strong>Hifi</strong>, la compil <strong>Sang D’Encre Haut Débit</strong>, et en clash/impro dans le Couvre-Feu face à Effilo. Vraiment méconnaissable si on le redécouvre à rebours, sans sa voix devenue rocailleuse et forcée.<br /><br />L’inconnu <strong>Secret D’Etat</strong> lâche un pur leust pour une intervention malheureusement trop courte juste avant <strong>Driver </strong>toujours égal à lui-même, poussant même la chansonnette. Pas eu la carrière qu’il méritait, le bonhomme. Mic Beth aka <strong>Seul II Seul</strong>, reconnaissable à sa voix particulière, tire son épingle du jeu suivi de près par ses proches de <strong>Quitte Ou Double</strong>. </div><div></div><div><strong>Les Sages Poètes</strong>, de retour d’hibernation, font redécoller le tracé sur notre graphique cardiaque d’auditeur : l’homme <strong>Dany Dan</strong> survole (encore) les débats avec un <strong>Zoxea</strong> en grande forme, et amorcent le retour aux affaires avec Beat 2 Boul Dans La Sono, avant le formidable et définitif Jusqu’à l’amour. Les bordelais de <strong>Katrofazz</strong>, N’Pears et Aspeak, ramènent la province dans le débat et clôturent la face A.<br /><br /><strong>La Relève</strong> (Reny et Lil’T, le toaster D-Ton et DJ Gab, accompagnés d’habitude de leurs 4 musiciens) disciples français des The Roots d’ailleurs invités sur leur EP Retour Aux Sources, sont à l’aise dans les ambiances cosy jazzy et autres trucs en –zy pour parodier <a href="http://frootylootybootymoviegooniezoonie.blogspot.com/">un frooty blogger fameux</a>. Démarche originale pour l’époque ou les wutangueries et mobbdeeperies étaient généralisées. On perdra leur trace après la compil Police. Bavure maquillée en fugue, coup classique des forces de l’ordre. <a href="http://www.justice.gouv.fr/alerte-enlevement/presse.htm">L'Amber Alert </a>(non, pas Christophe "L'Ambert", non non) n'existait pas à l'époque.<br /><br />Arrive alors le second coup de boule du tracklist : Qrono et Nubi des <strong>Futuristiq</strong> avec leur hook qui a fait le tour des CNRS de France: <em>« des clodos, des clans d’clowns veulent nous cloner, imitent les types de mon équipe et piquent nos phases codées »</em>. On retrouve l’agilité d’un <strong>Hifi</strong> (qui signera la prod de leur titre Napalm sur Hostile vol.2) ou des sensationnels <strong>Aktëfrazë</strong> dans le placement, egotrip et jeux de mots pour la diatribe anti-wacks tant en vogue alors. </div><div></div><div><em>(…) « Certes ici les faux fixent le flow, mais aucun type n’ose / nous regarder en face par peur de l’hypnose. / On dispose / des derniers prototypes de prose / sortis sur le marché, / ma clique met la machine en marche et / rien ne peut nous stopper / dans notre épopée / vers la fortune, / si t’es fort tu ni- /-ques la misère, / c’est pas un mystère, / mon flow c’est du whisky : / avale cul sec, ta tête tourne / à pleine bourre, / tu guettes déjà la prochaine teille-bou ; / apprécie / le millésime / du prochain millénaire, / je décime / ceux qui m’ont mis les nerfs / alors évite / de faire des faux-pas, / faux gars / tu simules / quand l’alcool te stimule, / la main sur les testicules / tu hurles, / tu gesticules, / t’as beau user de subterfuges / c’est superflu / moi mon super flow / colle au beat comme la super glu ».</em> </div><div></div><div>Ah oui quand même. Forcément, il nous faut bien Shankane pour retrouver des stigmates d’activités sur l’encéphalogramme, et elle y arrive plutôt bien. Merci encore Shankane.<br /><br /><br />La présence de <strong>Lyr-X</strong> (Teknik et Bikiz au micro, et Poska himself aux platines) est légitime. La sortie de la 1ère mixtape de Poska en 1994 a coïncidé avec une k7 5 titres auto produite par le groupe qui est à l’origine de la franchise <strong>What’s The Flavor ?</strong>. <em>« Comme Ophélie je n’ai pas d’soucis »</em>, visiblement, ça a picolé avant la prise ou si non, ils auraient du.<br /><br /><strong>Oxmo</strong> truste tous les projets du moment pour notre plus grand bonheur, il en sera d’ailleurs récompensé : seul artiste de la 1ère équipée <strong>Time Bomb</strong> à sortir en solo, qui plus est en major avec un effort solo qui se logera au panthéon des meilleurs disques de la courte histoire de cette musique en France. Le seul qui restera fidèle au label qui l’a révélé après ses aventures avec le <strong>D.A System</strong> et <strong>S-Kiv</strong>, le seul qui ne sortira ni égratigné ni sali de ces histoires d’yeux plus gros que le ventre. Mieux vaut parfois feindre la myopie comme disent les réformés au service. Ecriture à tiroirs, délires de narrateur à la <strong>Slick Rick</strong>, égotrips toujours à contre courant ou pensées sombres d’un Black Mafieux en quête d’une utopique rédemption sur les chemins du repentir, l’homme est complet. Paradoxalement, celui qui avait développé officiellement le délire fictions dans l’écurie <strong>Time Bomb</strong>, était sans doute celui qui livrait le plus de lui-même et ce sans se travestir ni jouer de rôles.<br /><br /><strong>L’Agression Verbale</strong> avec Ol Kainry, Honers, Ricardo, Rismo et Georgetown puis les remarquables mais trop rares <strong>Ex-Nihilo</strong> (DJ Doze de retour de l’aventure angevine Soul Choc, Mega Scorcese et l’énorme Vincenzo Lokkko) nettoient la piste avant de mettre sur orbite les <strong>2 Bal’ Niggets</strong> sur le <em>Foundation </em>d’<strong>Xzibit</strong>. La tornade 3 X Plus Efficace bat son plein dans les bacs et connaît son prolongement jusque ici. Le D.O.C et G-Kill déploient leur complicité forcément congénitale sur la magnifique prod de Muggs.<br /><br /><strong>Antidote</strong> gribouille ses rimes dans l’indifférence générale, puis la guerre est déclarée pour de bon : <strong>Iron Sy</strong>, donc, <strong>Kassim </strong>(Jedi), un scratch avec la voix de <strong>Booba</strong> en pleine confection de ses pâtes au thon à l’heure où <strong>Ali</strong> (Lunatic) et <strong>Hill-G</strong> excellent (comme d’habitude) sur l’instru d’<em>Hoodlum</em> et dominent les débats en France, seulement concurrencés par les troupes de la Fourche Ligne Zoo de <strong>La Cliqua</strong>. Proche de la clique, <strong>Metek</strong> des Refrès, à l’aise, complète le tableau.<br /><br /><br />Les <strong>Sleo</strong> fournissent le minimum syndical, puis en bons bouchers, <strong>Papifredo</strong> et le violent <strong>Stor-K</strong> font la livraison de leur demi-livre hebdomadaire de viande rouge.<br /><strong>De A à Z</strong> portaient bien leur nom : l’alpha & l’omega, le début et la fin, résumé de toute leur carrière qui est née et morte ici même, pour mes oreilles tout du moins. Le groupe au logo reconnaissable entre mille, aux voix et flow tout aussi originaux et propres : Acid, Fredo, le K.Fear, Base, John Deido et Doc.K, « membres de La <strong>Brigade</strong> », mettent à sac les locaux avec un passage de relais façon expédition punitive à chaque kick de micro.<br /><br />Le dénommé <strong>Rafale</strong> disparaît à son tour aussi vite qu’il était arrivé, servant d’intermède à la famille <strong>D.Abuz</strong> avec <strong>Les Spécialistes</strong>. Toujours aussi démonstratif, <strong>Abuz</strong> invente même la rustine de la rime après une succession de rimes en -ri : <em>« (…) où qui finiront en –ry comme le petit Grégory ». </em>Le frooty blogger n’a rien inventé finalement. <strong>Dontcha Flex</strong> et les <strong>Resk-P</strong> achèvent la bête si tant est qu’elle bouge encore. La mauvaise langue en moi aurait dit que la chanteuse au refrain nous a nous aussi achevé, mais pas de la même manière.<br /><br /><br />A noter que la cassette a été rééditée en CD à l’occasion de la sortie de la 50ème <strong>What’s The Flavor ?</strong>, amputée quand même d’un bon ¼ d’heure. </div></div></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-50850815626635727002006-12-08T15:26:00.000+01:002008-02-11T10:27:32.000+01:00Operation Coup De Poing (Passe Passe)<a href="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/RXl1RBT0htI/AAAAAAAAAAs/i_4n51312pw/s1600-h/No08.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5006161396068812498" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://bp3.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/RXl1RBT0htI/AAAAAAAAAAs/i_4n51312pw/s400/No08.JPG" border="0" /></a><br /><div><a href="http://bp0.blogger.com/_3hWkKUnkGKI/RXlpgRT0hsI/AAAAAAAAAAc/zN-2fAUoibU/s1600-h/Nov27%2608.JPG"><span style="font-size:+0;"><br /><br /></span></a><div>Au panthéon des mixtapes au casting 100% hexagonal, la Opération Coup De Poing a fait date. Elle ne sera finalement concurrencée que par la <em>Freestyle</em> de <strong>Cut Killer</strong> et la <strong>Poska</strong> <em>#.25</em> dans le même genre, semant les dernières <strong>Dontcha</strong> de quelques centimètres (trop courtes, argh). Sortie sous la bannière du label Court-Circuit en bizz avec Passe Passe, habituellement tourné vers la distribution sur le sol français des K7 d’outre atlantique du label Tape Kingz, elle est le thermomètre de la nouvelle scène française de l’époque avec la surreprésentation de l’écurie <strong>Time Bomb</strong> et la mise en avant de quelques groupes encore confidentiels (<strong>Nysay</strong>, <strong>Less Du Neuf</strong>) ou carrément inconnus (<strong>Dezé</strong> et sa clique <strong>Les Diksas/Issus de L’Ombre</strong>). Elle servira aussi d’aide-mémoire grâce aux dédicaces de sa pochette : <strong>Mike Tyson</strong> vient juste d’arracher sur le ring une demi-livre de viande fraîche à Hollyfield, et <strong>Booba</strong> paye toujours les intérêts de son taxi-baskets manqué. Il n’y a pas que le crime qui paie.</div><br /><div></div><span style="font-size:+0;"><br /><br /></span><div></div><br /><div><strong></strong></div><div><strong>Face Direct Du Droit.<br /></strong>Ca commence fort avec l’intro de <strong>Dj Cream</strong> : sous vos applaudissements, le maître de cérémonie n’est autre que <strong>Jacques Martin</strong> qui annonce la couleur sur fond de <em>Brigadier Sabari</em> d’<strong>Alpha Blondy</strong>, titre dont une des lignes donnera son nom à la mixtape, et fait place à une méchante phrase accouchée grâce à une bonne série de scratchs cohérents mis bout à bout. On retrouvera la même recette scratchs/éléments de variet’ pour les intros des 2 faces de l’éloquente <em>Ensemble Contre La Musique de France</em>, autre tape concept sortie chez Passe Passe un peu plus tard.</div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div>Sur la lancée de son apparition sur <em>Guet Apens</em> de <strong>Weedy</strong> et <strong>le T.I.N</strong>, en bon boucher, <strong>Rohff </strong>ne fait pas de détails et met en pièce le <em>ICE CREAM</em> de <strong>Raekwon</strong>. <strong>Les Refrès</strong> et <strong>Dezé</strong> nous laisseront reprendre une pause que l’on ne retrouvera qu’à la fin de la face A pour les orphelins de l’autoreverse : la clique <strong>Time Bomb</strong> débarque au grand complet, si l’on excepte <strong>Booba</strong>, et le All Star Game peut commencer. Les bas de survet’ sont otés à vitesse grand V, ça démarre avec le membre de la team sans doute le plus sous estimé mais peut être mon préféré à l’époque et toujours aujourd’hui avec le recul : le texte d’<strong>Hi-Fi</strong> est une punchline géante de A à Z, comme à chaque fois ( « <em>Tous issus d’la même grande famille, d’la même graine,/ pourtant la stupide cupidité gangrène/ jusqu’à mon propre bras droit /mes scarlas sont/ adroits /dans l’mensonge/ autant qu’ moi dans l’message/ j’ai des textes extras voir terrestres comme Roswell/ mais qui respirent toute la souffrance des négros comme le gospel…</em> » ). Sans forcer, le bonhomme enfile les paniers comme <a href="http://www.youtube.com/watch?v=MQ-PBhbKUew">M.J contre les Blazers et Clyde Drexler</a>. Puis <strong>Ill-G</strong> (présent sur 2 freestyles solo et le morceau Le Club des Millionnaires) prend ses marques avec tout autant de facilité sur <em>Intérêts & Origines</em>, conclu par un « <em>ton style est mort, mes condoléances</em> » qui fera sourire bien des gens qui l’ont pompé honteusement depuis. Les rookies <strong>Kassim</strong> & <strong>Kamal</strong> a.k.a <strong>Jedi</strong> enchaînent sans faux pas et remontent le terrain pour servir <strong>Cassidy</strong>, « <em>en route pour</em> son <em>meeting comme dans Get on the bus </em>» : « <em>mes amis s’animent, mes ennemis nous miment, nous singent, au loin 2 sorties d’secours, le rap et le oinj’ et sacrés comme les cendres qu’on tej’dans le fleuve Gange</em> ». Arrive l’hymne d’un club dont tout le monde est membre au fond, on s’est tous fait notre délire « Si j’étais millionnaire », <strong>J-Zone</strong> en a également fait son leitmotiv depuis. Dialogue culte entre <a href="http://www.dailymotion.com/visited/search/tony%20montana/video/xcsdk_ba-scarface-1983"><strong>Tony</strong> et <strong>Mani</strong></a>, et c’est parti : <strong>Pit Baccardi</strong> inaugure l’affaire avec un couplet qu’il lâchera ensuite absolument partout, suivi de <strong>Kamal</strong> et d’<strong>Oxmo</strong> à l’aise dans l’exercice du story telling qui s’écarte même du thème initial pour terminer par un attentat revendiqué par la Black Mafia. On croit que c’est terminé, mais non, « on nous remet ça » et <strong>Ill </strong>ramène la dose de luxure qu’on attendait au concept et on imagine même la version clipée du bordel des ghetto millionnaires. </div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div>Courte pause publicitaire signée <strong>Nitro</strong> (qui avait déjà commis un truc dans le genre pour 88.2 et Original Bombattack) et les Pom Pom Girls font place aux 2/3 des <strong>Sages Poètes</strong>, fraîchement entendus à la même époque sur My Definition of Hip Hop vol.1 de Dj Enuff, prestations qui marqueront leur retour et la fin de leur silence depuis <em>Qu’est ce qui fait marcher les sages</em> et ses maxis. <strong>Mélopheelo</strong> et <strong>Zoxea</strong> remettent donc le couvert, suivis par leurs compatriotes altoséquanais <strong>Nysay</strong>, comprenant <strong>Cash</strong> (alias <strong>Salif</strong>) et <strong>Exs</strong>, le duo juvénile du label CII La Balle de <strong>Ziko</strong>. Grosse complicité, passe-passes, lyrics offensifs comme la grenade. Mêmes origines départementales, mêmes qualités avec des armes différentes pour <strong>Less Du Neuf</strong> juste avant une nouvelle histoire du black mafieux <strong>Oxmo Puccino</strong> dans le rôle de <em>La Taupe</em>. Le <em>Time’s Up</em> d’<strong>O.C</strong> permet le ball-trap parfait de <strong>Calbo</strong> et <strong>Lino</strong> qui plomberaient la cible même avec une arme enrayée. Time Bomb reprend le match là où ils l’avaient laissé, c'est-à-dire en écrasant la concurrence : <strong>Pit</strong> et encore davantage <strong>Ill </strong>soignent le goal-average, puis on découvre <strong>Cris</strong> alias <em>Le K</em>, devenu beatmaker sous le nom de <strong>Cris Prolific</strong> (<em>Civilisé</em> et <em>La Lettre</em> de <strong>Lunatic</strong>, <em>Nique la Hala</em> de <strong>Ali </strong>et son propre titre sur <em>Opération Coup de Poing</em>, <em>Dieu a béni mon clan </em>des <strong>X-men</strong>, le fabuleux LP de <strong>Beedjy</strong>, celui réellement fabuleux de <strong>Düne</strong>, entre beaucoup d’autres, c’est lui). La seule fois où je l’ai entendu poser une autre fois, c’était sur 88.2 lors de la session Time Bomb / I Am. Les notes de l’ultra usé mais toujours terriblement efficace <em>Crab</em> de <strong>Fierce</strong> permettent à <strong>Oxmo</strong> de lâcher ses fictions le temps de quelques mesures inquiètes et raisonnablement pessimistes et d’être l’artiste le + présent de toute la tape (2 freestyles solo, <em>Le Club des Millionnaires</em>, <em>Esprit Mafieux</em>). </div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div>Son maxi <em>Jeu D’Enfant</em> (sur la face B) paraissant en même temps que la mixtape, qui plus est chez Court-Circuit, <strong>Dezé</strong> débarque pour la 2nde fois et bénéficie de l’éclairage indirect de la vitrine jusqu’ici mise en valeur. On a connu pire comme mise en orbite, même si on l’oublie assez vite quand émerge la 2ème tête des <strong>Lunatic</strong> qui défoncera les arbitres récalcitrants comme le 1er jour de soldes chez Footlocker et mettra fin au débat s’il y en avait un :<br />« <em>D’la rue j’suis pas une victime,/ j’trime fort pour sortir de là,/ idem pour ceux d’mon clan /faut qu’on serre les rangs/ c’est comme la guerre, on s’bat pour une cause perdue,/ une terre stérile comme au Sahel,/ on finira dispersés comme les 12 Tribus d’Israël,/ c’est l’enfer sur terre , priere pour mon salut,/ y’a qu’à voir en Somalie des gosses humiliés,/ décors d’Apocalypse,/ des corps calcinés,/ des frères servent de passe-temps aux soldats à la solde de l’O.N.U,/ après ça ils s’disent pourquoi on a la haine en nous …</em>»</div><span style="font-size:+0;"><br /><br /><br /></span><div><strong></strong></div><br /><div><strong>Face Morsure à L'Oreille.</strong></div><div>Pas de répit, le temps de retourner la K7 et c’est reparti de plus belle : inauguration de ce qui deviendra une appellation contrôlée, <strong>Mafia Cainfri</strong>, et le baptême tourne au gang bang. <strong>Kéry James</strong> au sommet de son art, <strong>AP</strong> (113) <strong>Rohff</strong> et <strong>Mista Flow</strong> (Di Teep) déjà connus des autorités et les rookies révélations <strong>Yézi L'Escroc</strong> et <strong>Karlito</strong> qui marquent de leur empreinte la longue session. Point d’orgue de la partie fine, l'instru <em>It’s The Pee remix</em> de <strong>PMD</strong> où <strong>AP</strong> lâche son couplet de <em>Le quartier est agité</em>, <strong>Kéry</strong> celui de <em>J’ai mal au cœur</em> du futur <em>Le Combat continue</em> à venir, et <strong>Karlito</strong> celui non moins mythique de <em>La voie que j’ai donné à ma vie</em> de la compil <strong>Nouvelle Donne</strong>. Hommage à Rocco Siffredi au refrain sur <em>ICE CREAM</em>, puis le gang bang finit en expédition punitive.</div><br /><div></div><br /><div>La session Banlieue Sud se termine et passe le témoin à une session Sudiste : la <strong>Fonky Family</strong> pose ce qui deviendra<em> Sans Rémission</em> sur leur album, puis <strong>Le Rat</strong> kicke l’énorme couplet de <em>Rien à perdre</em> sur l’instru du <em>Mégotrip</em>, titre finalement exécuté dans la foulée avec <strong>Sentenza</strong> et <strong>Freeman</strong>. Arrive un joyau initialement destiné exclusivement à une radio parisienne, <em>Esprits Mafieux</em> d’<strong>Oxmo</strong> & <strong>Ali</strong>, moitiés du groupe mort-né <strong>Le Bridge</strong> (avec <strong>Booba</strong> et <strong>Pit</strong>). <strong>Saint Preux</strong> prête ses notes à la science et l’autopsie laisse son quota habituel de punchlines : </div><br /><div>« <em>(…) C’est l'automne toute l'année, j'suis un arbre/ les potes tombent de mes branches, / les juges restent de marbre et m'laisse navré/ j'parle pas que d’moi, mais de toi aussi /je sais que tu le sais et si/ tu choisis d'en rire devant tes potes je sais que chez toi t'es die/ sapristi quel triste texte / j'essaie d'être gai mais/ j'écris c'que j'ai…</em> »)<br /><br />L’apparition d’<strong>Ali</strong> rappelle un peu le featuring des <strong>Lunatic</strong> sur <em>16 Rimes</em> de <strong>La Brigade</strong> : court mais intense, limite j’te vole la vedette sans forcer. Le remake de ce titre sur le 1er LP de <strong>Busta Flex</strong> était déjà voué à être ridicule avant même d’avoir été commis :<br /><br />« <em>O.X.M.O Puccino, qu’est c’qu’on dit à ceux qui jouent les Nino/Brown, ici j’représente les mino/rités, mon créneau/donné de naissance, / sado inné pour dominer avec de l’aisance/ mon expérience me donne l’impression à 20 piges passées d’en avoir 50/ sache que le peu de respect qu’j’ai va pour mes parents/ j’pourrai prêcher la bonne parole comme un témoin de Jéhovah/ mais comment veux tu/ que/ dans ce monde de putes/ je/ puisse dire aux gosses que tout va bien/ A.L.I pour le Bridge/ lyrics de prestige.</em> »</div><br /><div></div><br /><div><strong>Tek</strong> des <strong>Refrès</strong> défonce littéralement le sample de <em>Qui </em>d’<strong>Aznavour</strong> avec <em>L’Or Noir</em>, meilleur titre du groupe jusqu’à aujourd’hui (alors que ce titre n’est qu’un solo en fin de compte, oui je sais), <strong>Dezé</strong> dépose sa carte de visite vinyl sur la cassette mixée, se payant même la fin de la face B avec sa troupe <strong>Les Diksas</strong> /<strong> Issus de L’Ombre</strong>, encadrant le brûlant <em>Les Vrais Savent</em> des <strong>Lunatic</strong> avec le grand absent du projet qui s’exprime enfin par un moyen détourné.<br /><br />A noter les absences de gens comme <strong>Fabe</strong>, les collectifs du <strong>Ménage A 3</strong>, de <strong>La Cliqua</strong> ou d’<strong>ATK</strong> (même si on peut chipoter avec la présence des Refrès, ok) qui n’auraient pas démérité non plus. Mais le regret culmine lorsqu’on relit le texte promotionnel annonçant la sortie de la tape dans un des catalogues Passe Passe :</div><br /><div></div><br /><div><em>La cassette réunit sur une face les Freestyles exclusifs de :<br /><br />Ali (Lunatic)/Rappeur Dezé/Monsieur Hill (Xmen)/Cassidy (Xmen)/Hi-Fi/Oxmo Puccino/Pit Baccardi/Ekoué & Le Franc-Tireur (La Rumeur)/Ärsenik/Kéry MC (Ideal J)/113 Clan/Mafia Cainfri (94)/Kamal & Kassim (Jedi)/Les Refrés/La Brigade.<br /><br />Sur l'autre face,une sélection serrée de nouveautés,d'inédits et d'introuvables enchaînés & mixés par Dj Chester,Lord Issa,& Dj Noise des Natural DJ's avec : Les inédits "</em> <strong><em>J'Crache Ma Vérité</em> </strong><em>" & " <strong>Article XI (Liberté D'Expression</strong>) " enregistrés cet hiver par la crème du rap français ( Akhenaton/Fonky Family/Rappeur Dezé/Little Ronnie/Expression Direkt/Ärsenik/Ministère Ä.M.E.R) en réaction à la condamnation anti-constitutionnelle prononcée contre NTM en octobre + " Jeu D'Enfant " ,le détonnant 1er single de Dezé produit par Juju, sérieux pavé dans la " mare aux canards " du rap français, + le superbe " Esprits Mafieux "d'Oxmo Puccino avec Ali des Lunatic, exclusivement enregistré pour une diffusion underground, + " <strong>Criminel</strong> ", le cri de ralliement des lascars de Garges-Sarcelles et de Meaux avec Passi et Stomy B. du Ministère Ä.M.E.R, Arco & Mystik, Ärsenik & Ben-J des Neg Marrons , + "Le Retour Du Shit Squad " , l'irrésistible hymne à la fumette de la Fonky Family, Faf Larage, Sentenza, Freeman & Le 3è Oeil + Bien d'autres morceaux triés parmi les succès underground , les classiques et les incontournables du rap en français.<br /></em><br /></div><br /><div>Il en sera autrement au final. Problèmes de droits, embrouilles quelconques, on ne connaîtra jamais les raisons du remaniement tout comme on ne verra jamais la couleur de la version initiale de la K7, même si une des sessions studio a au moins bel et bien eu lieu.<br />La preuve ? Un papier de <strong>Jean-Pierre Seck</strong> dans <em>L’Affiche</em>, quelques temps avant la sortie du projet. Spots braqués vers Thibault de Passe Passe avec une anecdote :<br /><br />« <em>(…) Un des titres phares de cette k7 risque d’être le morceau ‘J’Crache ma vérité</em> <em>‘. On y retrouve notamment Luciano Le Rat, parfait exemple de l’éclosion du rap français. « On a sorti l’instru en studio et on a proposé à la Fonky Family d’écrire sur la liberté d’expression. Ils ont tous suivi mais Le Rat avait l’air vraiment ailleurs. Il est reparti cinq minutes après son arrivée. On a du prendre la voiture et on l’a cherché pendant trois quart d’heure. Il était en train de chercher une bière pour ambiancer. On l’a ramené au studio, il a fait sa première prise. C’était de l’or pour les oreilles. Lui n’en était pas content. Le mec a fait neuf prises, neuf raps différents. Il n’arrivait pas à faire la dernière. Il a demandé qu’on baisse la lumière, s’est mis à genoux dans la cabine, a baissé son micro à hauteur de la bouche, mis son bonnet sur la tête pour ne rien voir et être concentré sur ce qu’il disait. Il a fait sa meilleure prise.</em> »<br /><br /></div><br /><div></div><br /><div>Oui oui, <em>ça</em> fait toujours mal, même presque 10 ans après : à la fois la tape finale que nos lecteurs K7 ont joué des dizaines de fois, et son fantôme jamais sorti et ultra fantasmé par ceux connaissant son <em>existence</em>.</div><br /><div></div><br /><div></div></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-42750755160241090702006-11-27T14:27:00.003+01:002008-03-06T17:02:44.395+01:00J’irai vomir sur vos cendres<div></div><br /><a href="http://photos1.blogger.com/x/blogger2/6467/448063822585045/1600/625179/soup%20tree.jpg"><img style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="http://photos1.blogger.com/x/blogger2/6467/448063822585045/400/765845/soup%2520tree.jpg" border="0" /></a><br /><div><blockquote><p><em><span style="font-size:85%;">Une petite contribution extérieure, exception qui confirme les règles<br />et du coup la ménopause, une interlude mais pas forcément plus agréable que mes écrits : une plume trempée dans l'eau de javel, tout le monde en prend pour son grade, une pensée pour Paulette qui officiait à la cantine de ma primaire. C'est la Minute Soup.<br /><br /><div></div><br /><br /></span></em></p><p><em></em></p><p></p><p></p><p><em></em></p><p><em></em></p><p><em></em></p><p><em></em></p><p><em></em></p><p><em></em></p><p><em></em></p><p><em>«Entré dans l’rap j’pensais pouvoir y trouver la paix, un apport, la sécurité la sincérité»</em>,<span style="font-family:times new roman;"> et non mon vieux Fabe, faut croire que tu n’avais pas tapé à la bonne porte. Mon jeune ami, tu penses avoir une plume correcte, tu connais la discographie complète de Kool Keith et tu as du mal à voir quelle pourrait être ta contribution à cette grande famille qu’est le Hip hop. Au fond de toi tu rêves secrètement de devenir journaliste. Permets moi de te donner deux trois recommandations histoire de te confirmer tout le bien que tu penses de ce beau métier. </span></p><p><span style="font-family:times new roman;"></span></p><p><span style="font-family:times new roman;">La première des choses à avoir en tête est l’échelle sociale du hip hop, si tu l’ignores tu vas aller de déconvenues en déconvenues: aujourd’hui tu es sûrement à la plus mauvaise place, l’échelon zéro, celui du mec qui poste sur les forums : méprisé par les artistes qui voient en toi une mouche à merde, et par les journalistes qui perçoivent ton talent comme un concurrent potentiel. Car eux occupent l’échelon supérieur, l’échelon un. </span></p><p><span style="font-family:times new roman;">A peine au dessus se trouvent ceux qui sont le plus à plaindre, ce sont les beatmakers inconnus: corvéables à souhait, on ne les appellera que quand le rappeur aura besoin d’un morceau en dernière minute, on lui expliquera aussi qu’il devrait changer ses caisses claires, que sa boucle aurait du être découpée autrement, on ne le paiera évidemment pas, et bien entendu son morceau ne sera pas sur le projet final. </span></p><p><span style="font-family:times new roman;">Puis viennent les bonnes places : le rappeur tout d’abord, dont nous aurons l’occasion de reparler, associé au producteur. Souvent le producteur est un journaliste qui a réussi, il a tissé des réseaux d’influence en faisant des papiers de complaisance à une époque, et le milieu le lui rend bien en l’invitant à la meilleure table. </span></p><p><span style="font-family:times new roman;">Enfin ceux qui gouvernent vraiment : les maisons de disques et les radios/chaînes de télévision: ils sont décriés par les rappeurs qui tueraient père et mère pour avoir leurs faveurs. Une fois que tu as cet organigramme bien en tête on peut s’atteler à expliquer ce qu’est un journaliste musical. </span></p><p><span style="font-family:times new roman;">Tu as des étoiles plein la tête, tu penses que ta place te permettra d’aider le hip hop, vu que tu as échoué dans cette mission en tant que rappeur, tu crois que ta tâche sera de faire de la haute couture; oublie. Non, vois tu, ce qu’on te demande c’est de faire du sur mesure, avec des mauvais tissus pour des mannequins bedonnant. Tu voyais tes interviews comme des entretiens où l’échange est vif, où chaque réponse entraîne une question, où le propos de l’artiste est limpide. Désolé. Prépare toi à taper tes questions sur ton ordinateur, et à les envoyer par mail au rappeur, qui , entre deux clopes, répondra ce qu’il voudra, sans être perturbé par tes interventions, prenant soin de se relire pour voir sil n'a rien dit de trop compromettant. Eh oui mon ami, tu te moquais des dames de la cantine étant petit, mais maintenant c’est toi qui sers la soupe, et ce n’est pas de la bisque de homard mais du bouillon Magie. Comprends bien une chose: tu es au service de l’artiste, mais ce n’est pas pour autant qu’il t’estime. Il t’aime comme le dealer aime son client, il sait que sans les gens comme toi il n’est plus grand chose, mais il a entre les mains de quoi te faire revenir régulièrement vers lui, la fameuse «dose de crack music» évoquée par le Roi Heenock. Ne pleure pas trop sur ton sort, on t'a invité à entrer dans le casino, tous ces gens dehors t’envient. En outre, le barman t’offre de temps en temps à boire. Mais attention, tu ne fais pas partie de l’équipe, et la machine à sous qui t'est dévolue est la préférée du patron: tu vas y passer un long moment, de temps en temps une pièce tombe mais à la fin de la soirée tu y auras laissé ton salaire, sans compter que pour en arriver là, tu t'es privé de voir ta femme et tes enfants. </span></p><p><span style="font-family:times new roman;">Autre chose: n’estime pas trop tes lecteurs. Le plus souvent ils savent à peine lire et n’écrivent qu’en sms, évite d’avoir de l’ambition pour eux, ne crois pas au mythe du papier bien écrit et à toutes ces conneries d’un autre siècle. Fut un temps où Boris Vian était chroniqueur musical, aujourd’hui on confie cette tâche à Soprano, adapte-toi, fais comme les rappeurs, utilise des mots que tu ne dis pas devant tes parents, des formules dont personne ne saisit le sens, comme «toi même tu sais», «t'as vu» ou «ce çomor tue sa race». Ce conseil est d’autant plus précieux que si tu ne le fais pas, tu passeras pour un homosexuel, et si c’est un titre de noblesse à la mairie de Paris, dans le rap game ça reste une tare. </span></p><p><span style="font-family:times new roman;">En fait, tes problèmes ne viendront pas des rappeurs racailleux, qui très souvent sont bien plus ouverts et intelligents que leurs textes pourraient le laisser croire. Les choses se gâtent quand tu veux parler de ceux qui donnent l’impression d’être au dessus du lot. A ce sujet, j’ai une théorie que je te laisse apprécier. Ces mc’s ne sont pas foncièrement mauvais, mais, à la manière de certains joueurs de foot, ils sont victimes de leur entourage. A l’école, alors que tous ses copains n’arrivaient pas à orthographier leurs noms de famille, le rappeur a décroché son brevet des collèges, devenant «l’intello» de la bande. Depuis il se prend pour un homme de lettres (alors qu’il en est plutôt un du lavoir), il se passionne pour l’histoire des opprimés (n’essaie pas de lui dire que son idole Gandhi a fait une grève de la faim pour que les intouchables ne participent pas aux négociations, il ne te croira pas vu que personne n’en parle dans le film) et il finit par penser que chacun de ses mots a un poids considérable sur l’industrie du disque. Avec ce genre de gus, la prudence est de rigueur: la moindre interview va donner lieu à de longues discussions («non, là ce mot c’est pas exactement le mien») alors privilégie les articles, flatteurs bien entendu. Il va falloir que tu te blindes, que tu sois prêt à t’entendre dire que tu n’es pas «pro», sans sourciller, et que tu arrives à maîtriser l’envie que tu as de rétorquer «vu la voix que tu as, tu préfèrerais pas devenir beatmaker?». </span></p><p><span style="font-family:times new roman;">N’oublie pas que les critiques ne peuvent que t’être adressées. A partir du moment où l’artiste a passé un an à préparer son album, et où tous ses potes lui ont dit qu’il était le nouveau Nas, c’est pas un petit merdeux dans ton genre qui va commencer à dire que peut être certaines choses sont à revoir. En fait, tu n’as d’intérêt que tant que tu es gentil et serviable. A ce propos il faudra que tu te choisisses un souffre douleur, un petit, un sur qui tout le monde tape, prends M. Pokora ou Doc gynéco. Après avoir tapiné pour tous les ratés qui te sollicitent tu te referas une virginité en tapant sur ce pauvre Matt dans un papier qui montrera que personne n’aura «ta liberté de penser». </span></p><p><span style="font-family:times new roman;">Tu verras aussi que les salles de rédaction fourmillent de spécimens bizarroïdes, des producteurs qui ont gardé un pied dans le journalisme et qui s'en servent uniquement lorsqu’ils ont besoin de promouvoir une sortie à eux. Méfie toi car malgré les apparences, ils ne te considèrent pas comme un des leurs, tu n’es qu’un éventuel pion et le journal n’est pas une famille mais un lieu où ils viennent chercher des renseignements et des appuis. A la longue tu deviendras un peu comme eux, tu finiras par croire, par vanité, que ces gens qui te sourient sont tes potes, que tu te dois de leur faire profiter de ta place en parlant d'eux, tu verras les cd qu’ils t’envoient comme une dette dont tu voudras t’acquitter en écrivant quelque chose de lisse pour qu’ils soient contents. Au fond ce n’est plus ton coeur qui parle mais la pitié que tu as pour ces types qui la plupart du temps n’ont rien d’autre dans la vie que le rap. C’est grâce à lui qu’ils ont perdu leur pucelage et si tu leur retires ça, tu leur enlèves leur statut de célébrité locale, autrement dit leur seule chance d’avoir un jour des enfants. Voilà comment marchent les choses, à toi de te faire ta place. J’espère que mes conseils te seront utiles et t’éviteront de perdre trop de temps, même si je sais qu’une fois que tu auras intégré la grande famille du hip hop tu m’accuseras d’avoir craché dans la soupe. Si tu as bien lu mes conseils, tu sais que la soupe est imbuvable et qu’un glaviot passera facilement pour un oeil dans le bouillon.</span> </p><p><em>Damien Ribeiro.</em></p><blockquote></blockquote><p><br /></p></blockquote></div>somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-3670538834616695107.post-35436572015197068832006-11-16T19:04:00.000+01:002008-02-11T10:20:20.343+01:00Navigation à vue pour aveugles en quête de sens.<img style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="http://photos1.blogger.com/blogger2/6467/448063822585045/400/boussole%7E.jpg" border="0" /><em>« Travaille mieux qu’ça où je t’envoie au Lycée Professionnel derrière la Mairie »</em>.<br />Sacrée menace que je ne prenais jamais à la légère. Rétrospectivement, aujourd’hui encore, je ne saurai toujours pas justifier précisément la psychose que m’inspirait cette injonction.<br />Peur ? Peur de me retrouver avec le gratin (cramé) qui n’avait pas pu/voulu déjouer la même prophétie parentale ? Même pas, un collège en ZEP donnait déjà le ton et un avant-goût probant. La perspective de passer par l’infamant pseudo entonnoir des filières professionnelles, synonymes d’échec avant et après les avoir incorporées ? Un peu sans doute. Et un peu comme le coureur de 100m qui a eu le malheur de faire 2 faux départs et ne peut pas montrer de quoi il est capable, on s’éternise sur le tartan. Fameux et terrible moment qu’est l’orientation de fin de collège. On joue la montre alors que tout le monde sait déjà que l’on est éliminé, alors qu’on sait soi-même qu’une dernière chance serait la bonne. On prend quand même place pour le départ et on participe à la course. Au bout du couloir, le lycée et ses filières générales. Le lycée, classé ZEP lui aussi. Eviter le L.P, tout ça pour finir en Zone d’Education Prioritaire, satanée plus-value. Avant le départ de la course, tous convergent vers la gare de triage, chacun emprunte sa voie, croit l’avoir trouvée, ou se ment en croyant l’avoir déjà trouvée. Un <em>« on verra bien plus tard »</em> en guise de point virgule.<br /><br /><br />Vient alors la ligne d’arrivée. Enfin, certains la voient beaucoup plus tôt que d’autres, et pas forcément ceux partis les premiers, sans «handicaps». Ceux-là même qui ont été « punis » en obtenant leurs diplômes professionnels et qualifiants en 2 ou 3 années d’apprentissage, en trouvant très souvent un emploi à la fin de leur formation. 18 ans, un bulletin de salaire, une expérience déjà du monde du travail dans sa propre spécialité. Quelle situation d’échec. En parallèle, 18 ans, un diplôme d’études littéraires général, et un long tunnel qui nous attend en sortant pour les chanceux qui ont « échappé » au Lycée Professionnel. Tous les parcours scolaires ne se déroulent pas avec autant de désillusions durant la course et une fois arrivé. Mais parler systématiquement des trains qui arrivent à l’heure camouflerait l’absence de ceux qui n’arrivent au final jamais.<br /><br /><br /><br />Amertume et rancœur. Le pire, c’est de savoir que l’on est mort sur le champs de bataille, abattu par un sniper avec tout ce que cela comporte d’anonymat. Qui, pourquoi, comment ? A qui en vouloir ? Objectivement, aucun responsable direct, un <em>ennemi</em> flou, mosaïqué. Et le vertige nous prend quand on croit voir notre propre visage en lieu et place de celui du tireur isolé. Un auto sabotage au moment de l’aiguillage décisif ? Le point virgule s'est fait lifté en points de suspension.<br /><br />Devrait alors rester le plaisir d’avoir fait de longues études dites supérieures pour la beauté du geste, finalement. Filières littéraires, qui plus est spécialisées et spécialisantes avec un seul échappatoire rentable et conforme : l’enseignement. Une seule voie possible, en des temps où on embauche davantage pour grossir les rangs des forces de l’ordre que ceux du corps professoral, en des temps où le principe des vases communicants ordonne des coupes de budgets et des réductions de poste pour en attribuer –apparemment- davantage ailleurs.<br /><br />Devraient alors rester les cours pour le GISTI, le soutien scolaire, les stages en collèges et lycées. Au lieu de ça, en fin de chaîne, une chair à canon putride qui farcit les artères de l’ANPE. Le crime fera entrer en bourse nos futurs pénitenciers et maisons d’arrêts privés, le pseudo échec scolaire fera quant à lui la fortune des avatars tout aussi privés de nos futures ex-Agences Nationales pour l’Emploi.somnohttp://www.blogger.com/profile/02578564161089473575noreply@blogger.com1