24 janv. 2007
Coulisses et autres organes...
Suite donc de la découverte de certaines coulisses, à l’heure où les fanzines papiers sont moins présents que jamais (Unité surnage, Gasface porte le flambeau désormais en kiosque et en couleur), voici une interview donnée par Sear (Get Busy) à un fanzine bordelais, Represent (justement sous-titré « Le fanzine qui sort jamais »). Quelques propos instructifs qui, même s’ils datent (n°3, juillet 1997), s’appliquent toujours à certains, que ce soit chez vos libraires ou dans vos favoris internet sous une autre forme. Heure bénie où les Yours, Get Busy, Racines, Da Niouz, Hors-Limite, Down With This / Rapport De Force, Da Funky Kam, The Truth, Watcha, et autres Matsa, même si pas totalement exempts de défauts pour certains, constituaient une solide et crédible alternative locale (avec des réseaux de distrib’ via les shops) à l’hégémonie de la presse publi-rédactionnelle molle du genou et figée dans le consensus. Quelques tentatives récentes ont fait long feu (OMAX6MUM, Fumigènes, Sans Concession), sans oublier les 1ers Syndicat / Real, et White Label, pourtant distribués en kiosque mais en décalage avec le ton pusillanime des habitués des rayons RAP de vos Relais H. Ceux qui savent n’apprendront rien, les autres les remercieront de ne jamais leur en avoir parlé. Vous ne comprenez pas ? Relisez l’intro après avoir lu l’interview.
Membre fondateur et leader de la ligne de conduite du premier Fanzine Hip Hop Français, Get Busy, avec son éthique sans compromission (Interdit Aux Bâtards), Sear fait partie de ceux qui ne baissent leur froc et ne cautionnent pas l’imposture, valeur faisant de plus en plus défaut dans notre mouvement. Nous avons considéré normal de donner la parole à celui qui représente la vraie presse écrite Hip Hop, loin des tapettes de L’Affiche, de Radie Calle, etc… Ici, il est bon de parler de la vérité.
REPRESENT : D’abord ton point de vue sur la presse actuelle par rapport au Hip Hop ?
SEAR : On peut dire que la presse hip hop en 96 a vraiment évolué par rapport à ce qu’elle était en 90 où concrètement, il n’y avait rien. Hormis la Zulu Letter qui n’était pas vraiment un fanzine visant tout le monde mais plutôt un média interne pour les gens de la Zulu Nation et fait par Candy. C’était pas un journal musical avec des critiques et des chroniques, c’était un journal de contact, un organe interne en fait. Après, y’a eu Get Busy, puis d’autres fanzines ont suivi. Nous, on a fait Get Busy à cause d’une période de grosse connerie autour du rap (89/90). Avec des articles de France Soir, La 5 et Guillaume Durand qui faisaient un compte-rendu toutes les 5 minutes du concert de Public Enemy au Zénith comme si c’était la guerre du Koweït ! France Soir qui avait fait la carte des bandes à Paris où ils mettaient NTM et Les Little MC’s. Comme bande, on faisait pas mieux : Les Little étaient deux ! Voilà, que des conneries comme ça. Puis à côté de ça, la presse rock (Rock & Folk, Best) commençait à se réveiller sur le rap alors qu’ils avaient toujours craché dessus. Le coté rebelle du rock s’était déjà effacé depuis quelques temps, alors Public Enemy, c’était les nouveaux Rolling Stone, LL Cool J avait été appelé le Elvis du rap et pouis NTM, eux, ils étaient comparés aux Béruriers Noirs !! Ils se trouvaient des nouveaux frissons avec le rap alors qu’ils avaient TOUJOURS craché dessus. Nous, ça nous a saoulé et puis dans Rock & Folk, il y avait un journaliste qui s’appelait Filox et qui s’amusait à déchirer les rappeurs français. Il avait fait une chronique de Saliha où il méprisait vraiment tout le rap français. C’est toutes ces circonstances qui nous ont poussé à faire le truc. On a pensé que c’était nous, les gens du Hip Hop, qui étions les mieux placés pour en parler. Pour nous, c’était logique. On a commencé avec les moyens du bord : photocopies et tout le merdier. Puis, on a progressé, progressé et comme on est tombé dans une periode de mediatisation du rap français, on s’est retrouvés dans des émissions télé qui ont fait la réputation de Get Busy et du ton si spécial que nous avons. Voilà, je pense que ça a poussé du monde à faire des fanzines : on a prouvé que c’était possible e qu’on pouvait amener le truc assez loin. Après, y’a eu Yours, Down With This, Da Niouz, des fanzines de graff. Puis en province : Racines à Nice, Da Funky kam à Strasbourg, vous à Bordeaux. Après, vu l’ampleur qu’a pris le rap en France, des magazines se sont créés. Y’avait déjà L’Affiche qui d’abord était gratuit et distribué à la Fnac, puis en kiosque, et qui, comme tout magazine en kiosque, marche au publi-rédactionnel.
Le contenu est payé par les maisons de disques, donc y’a pas d’esprit critique, ni de réelle indépendance. Et après, t’as d’autres journaux comme actuellement R.E.R et Radikal, qui dans le cas de R.E.R, ne sont pas faits par des gens du Hip Hop. Et puis c’est fait par des gens du journal Rage et le rédacteur chef est Jean-Eric Perrin, qui fait quasiment toutes les grosses interviews, qui était le rédacteur chef de Best et qui écrit dans des journaux comme Max. Il y fait des top 10 rock dans lesquels il met ses groupes préférés, Oasis et compagnie. Voilà, et il roule en Harley Davidson pour dire qu’il est loin de notre monde. Pour Radikal, c’est fait par des gens qui se disent Hip Hop mais pas le même Hip Hop que moi. C’est plutôt le petit hip hop, petit bourgeois avec plein d’appuis et qui traîne aux Bains Douches. C’est fait par des mecs pour qui, de toute façon, le rap n’est pas vital. Ils peuvent faire autre chose, les fins de mois ne sont pas difficiles chez eux…
On voit que les choses ont évolué mais il n’y a toujours pas de magazine à grande diffusion fait par des gens du Hip Hop. On est toujours dépendants des autres.
REPRESENT : Ne penses-tu pas que la place occupée par R.E.R ou Radikal est la place logique que devrait occuper Get Busy, de par son authenticité et son passé ?
SEAR : Oui, en effet, ça devrait l’être, mais maintenant, il faut expliquer aux gens comment tu fais pour aller en kiosque. C’est pas comme quand tu fais ton fanzine et que t’es indépendant. Même si vous-même vous savez que c’est des galères, quand tu vas en kiosque, t’es obligé de passer par une boîte de distribution appelée les NMPP ou les MLP. C’est eux qui s’occupent de prendre ton truc à l’imprimerie et il faut un tirage minimum de 20 000 ou 30 000 exemplaires. Moi, j’ai déjà demandé des devis et un truc comme Radikal, rien qu’en frais d’imprimerie, c’est à peu près 30 briques, 300 000 francs !! (> un peu plus de 45 000 €) donc, quand ils se la jouent petits B.Boy’s qui ont cassé leur tirelire, soit ils avaient une grosse tirelire, soit.. Ensuite, tu passes par les NMPP qui te distribuent en kiosques mais qui te taxent sur tes ventes et sur tes invendus. Si, par exemple, tu tires à 40 000 en sachant que tu vas vendre à 15 000 exemplaires, t’en as 25 000 qui vont à la poubelle. T’es obligé, c’est pour qu’il y ait de la mise en place. Le pourcentage qu’ils te prennent entre tes ventes et tes invendus représente 60% de ton prix de vente. Donc sur un Get Busy qui coûterait 20 francs (> un peu plus de 3€), les NMPP prendraient 12 francs (>1,83€), là-dessus, il te reste 8 francs (> 1,22€) avec lesquels tu dois payer 300 000 francs d’imprimerie. Voilà donc comment tu vis, c’est grâce aux pubs. Tes ventes ne te suffisent pas… Donc, tu vis des pubs, donc t’es dans une situation où t’es dépendant et la plupart des journaux se font maquer par les maisons de disques. C’est pour ça que L’Affiche fait du publi-redactionnel, c’est pour ça que Radikal, malgré le fait qu’ils s’en défendent, ils en font. Je l’ai vu dans leur tarif publicitaire, c’est proposé. Et ça, je leur ai mis dans la gueule, ils ne savaient pas quoi dire… Donc, d’un côté, vous avez Get Busy qui, avec son ton, sa conception du Hip Hop et tout ce que ça représente au niveau de l’éthique, ne peut pas être vendu en kiosque actuellement, c’est pas possible. Get Busy ne fera jamais ce genre de concessions. Sinon, Get Busy ne serait plus Get Busy ! Moi, j’ai pas envie d’aller en kiosque pour devenir L’Affiche, ça m’intéresse pas et ça intéresserait qui ? Personne. C’est qu’une question de temps. Ce que j’espère, c’est mettre assez d’argent de côté et y arriver par moi-même et tous les enculer. De toute façon, tu peux pas tromper les gens éternellement. Radikal et L’Affiche n’ont pas endormi tout le monde, s’ils vendent bien en province, c’est uniquement parce qu’il n’y a rien d’autre. Y’a pas assez de presse underground. Maintenant, nous, on sait que Radikal ou L’Affiche, tu les lis en 5 minutes. Le décalage entre Paris et province n’existe plus vraiment, les provinciaux sont à la page. Les nouveautés qui arrivent sur Paris, ils les ont aussi. Donc, tu peux pas bluffer éternellement, et un truc comme Radikal marchera tant qu’il n’y aura rien d’autre à lire. Et encore, je suis même pas sûr que ça marche.
A noter un parfait prolongement sur la compilation Kool & Radikal où figure sur la partie CD-Rom un débat filmé sur la presse rap entre divers intervenants dont Sear et Perrin. Let’s beef.
21 janv. 2007
A venir d'ici peu...
Articles sur :
- Cut Killer - Freestyle mixtape
- La Mixture (Strasbourg) - Têtes à battre
- Sages Poètes - Jusqu'à L'amour
13 janv. 2007
DJ Poska - What's The Flavor #.25
Carmina Burana en musique de fond de l’intro, puis la session scratch démarre : Casey, Busta Flex, Faf La Rage, Rocca, Lunatic, Hill-G, La Squadra, Koalition, Akhenaton… et Joey qui éructe un drop. Fin 1997, la 25ème de Poska est lancée. La 25 de Poska, c’est un peu sa #.50 MC’s de Tony Touch à lui, divisée par deux donc : dans certains domaines, le cours du dollar sera toujours immuablement supérieur à celui du franc, ou désormais de l’€uro, même si l’effort est, dans ce cas, louable et plus que probant. La 1ère What’s The Flavor ? de Poska est sortie en 1994 via la structure Lyr.X Records et Phunky Maestro Flavor Production (qui deviendra officiellement un label fin 1997, Funky Maestro Entertainment). Sa série de tapes à la sélection strictement u.s laissera la porte ouverte aux groupes français à partir de la n°20, les 2 Bal’ Niggets et Soul Swing inaugurant la nouvelle ère. La n°23 Spéciale Time Bomb, avec sa pochette et son casting mythiques, laisse déjà penser que l’homme de la Face B a entrevu la formule secrète pour concocter des classiques sur bande magnétique. Le théorème n’aura pas mis longtemps à être appris et appliqué : les meilleures instrus des maxis fraîchement débarqués d’outre-atlantique, casting trié sur le volet avec les meilleurs rookies du moment, quelques copains, une pincée d’inconnus prêts pour l’éclosion, voire parfois aussitôt mort-nés pour certains d’entre eux dès que l’autoreverse du poste en aura fini avec sa mission. La What’s The Flavor ? n°25 est née et fera date.
Busta Flex, dans la continuité de ses apparitions sur le LP éponyme de Lone et de sa récente carte de visite que constitue son E.P, fait dans la fraîcheur et dans l’impro. Même si Redman et Keith Murray sont demandés à l’accueil pour un test de paternité, ça fonctionne.Ca ne fonctionnera d’ailleurs plus jamais aussi bien.
Koalition (Sully Sefil, Austere, DJ Shean, anciennement membres et danseurs actifs des TKS (The Kriminal Stars)) est représenté ici par l’homme aux tâches de rousseur, adepte un temps (très court) du rap contact, énergique et offensif.
Déboule la Section Fu : Dexter, Voodoo, Linko & Rudee, clones fades (Fade them all de Jamal, appliqué à la française, t’as vu) du Boot Camp Click et plus précisément des Heltah Skeltah. C’est un peu ce genre d’expérience ratée qui donne une telle valeur à des groupes comme les X-Men qui avaient les mêmes influences mais étaient parvenus à bien les digérer pour en faire un truc à eux. Comme dans leur E.P Mortal Kombat, les rimes riches sont légion, et ça sonne vite déclinaisons et désinences de latin. Tout ça leur passera, bien heureusement, mais on souffre un peu en attendant.
« Ameute la foule et tout les entourages, dis leur que Rimeurs A Gages est dans les parages » : Foutabarge, F-Dy Phenomen et Disiz La Peste ouvrent la Samsonite et posent au grand jour (pour un projet national, j’entends) la 1ère pierre d’un collectif à la vie une fois de plus éphémère sur disque. La clique se retrouvera partiellement sur la compilation Homecore et ne concrétisera jamais un effort collectif sur disque. Dommage : grains de voix et flows variés, et comme nous le prouveront les parcours solos, identités et univers bien personnels auraient mérités que l’aventure se prolonge davantage. Des Rimeurs A Gages réduits au silence collectivement donc, mais leurs silencieux n’ont jamais trop eu le temps de refroidir pour leurs équipées en solo avec des parcours plus ou moins heureux.
L’explosion Time Bomb suit son cours avec les Jedi qui inaugurent la session du collectif sur la k7. Kamal & Kassim ne sont pas venus seuls puisque dans leur sillage traîne le méconnu Sy-Zeus, qui n’est autre que celui qui se fera appelé Iron Sy quelques temps plus tard. La nébuleuse autour de la Team au logo à la bombe à retardement comprend quelques noms tels que la Yusiness (Usine + Business, oui oui), groupe originaire de Marne la Vallée, comme DJ Mars et qui passera un temps sous le giron de Funky Maestro, ou même l’S-Kdrille du roadster C II La Balle de Ziko et Bam’s (qui héberge déjà les tout aussi juvéniles Nysay). Tellement juvéniles, précoces et surdoués que la rumeur laisse entendre qu’ils n’écrivent pas leurs textes, improbable tellement ils retranscrivent encore à l’époque leurs délires et préoccupations d’adolescents (cf. Le rêve sur Definition Of Hip Hop vol.1 de DJ Enuff).
L’esquisse de la future Scred Connexion est tracée avec ses membres les + talentueux : Morad démarre avec l’amertume qui le caractérisera toujours, suivi par Koma, toujours aussi mortel. Puis le patron passe à table : Fabe avec son phrasé inimitable (la preuve, personne n’a jamais essayé/réussi à pomper son flow particulier, sport pourtant national chez les rappeurs hexagonaux en manque d’inspiration), efficace et tranchant comme à son habitude, remporte la mise et se barre sans payer l’addition.
Moitié du groupe Daomen, Jerry Dafunkyla déroule son flow paresseux, nonchalant (paternité déclarée mais jamais égalée avec Moda sur la compilation Nouvelle Donne vol.1) et vaguement américanisé avec plus ou moins de réussite. De la grosse rime qui tâche, un fâcheux penchant pour le off beat sont pêle-mêle les qualités de Jerry qui aura l’étrange privilège d’entrer dans le cercle très fermé des artistes à se faire systématiquement dérouiller et laminer par leurs invités sur leur propre album et autres projets (Underground Classic, en l’occurrence).
Manu Key le old timer délaisse Different Teep un temps pour une courte prestation, suivi par la féroce et dangereuse Casey pour une des apparitions les plus marquante du projet sur le Death Be The Penalty de Shabazz the Disciple :
« Démissionnaire du système scolaire / début du sommaire / d’une banale réalité / de mon curriculum à éviter / activités journalières : goûter la galère, / poirauter des heures entières, / rêver de prospérité ; / seulement dans la passivité / le temps passe si vite et / ma nonchalance précipite / mes finances dans le déficit. / La suite / que la raison suscite, je la crains : / affronter le monde du taff / se lever tôt le matin / putain, c’est pas pour moi/ j’me connais ce défaut rageant / d’être allergique au travail dès qu’il me faut de l’argent / décourageants tous ces entretiens d’embauche /guette les embûches, / des obstacles dès que j’trébuche / quand j’épluche les petites annonces / attend de maudites réponses / joue les cruches qui crachent pas dans la soupe quand je m’enfonce ; / j’y renonce, mon orientation se prononce / pour la débrouille ma solution : la magouille ; / sans ambitions je vadrouille / bredouille, le cerveau sous embrouille / … et mon futur me fout la trouille ».
« (…) 20ans, / encore chez maman / pour le moment / bilan ? / pas d’boulot, les bras ballants / je reste; / tout effort m’est indigeste/ pas de valeurs manifestes / juste un désir de fuir la sieste qui m’infeste / et puis en pleine apathie / une chance me sourit / un nouvel appui / vers mon premier produit / le Dooeen Damage… »
Pour paraphraser un slogan de Less du Neuf, c’est un exemple parfait de « technique et intellect », la rare, parfaite et dévastatrice alliance du fond et de la forme. Ses prestations seront toujours aussi prometteuses, et on sait désormais qu’elle mettra des années pour transformer le plomb pourtant prometteur des featurings et multiples apparitions sur mixtapes en l’or que peut constituer un projet personnel et abouti. Ator, celui qui lui avait mis le pied à l’étrier pour sa toute 1ère trace discographique sur la compilation sarcellite L’Art d’utiliser son savoir (dont le leitmotiv a visiblement bien été appliqué par la bougresse) , est dédicacé dans les dernières secondes de sa violente saillie. On le remercie aussi.
Polo (du crew 3DT), membre de la furtive et stérile aventure du Black Tagga avec DJ Clyde, Solo d’Assassin et JoeyStarr (rahhh, les photos de pubs de Solo & Polo pour Homecore), a dû beaucoup écouter Lucien, intonations et accent ne mentent pas. La case prison sera de mise au bout du compte, et + ou – tragiquement, également un dénominateur commun pour ces deux-là. Ses faits d’armes auront été brefs : sa voix nasillarde et son flow nonchalant se seront promenés sur Panne sèche (Hostile 1), Make Doe et Hot Time plus confidentiels, La monnaie blesse et 3’30 Pour Un Freestyle sur L 432.
Une des toutes 1eres apparitions de Nasme (clique Trouble Fêtes), vu depuis sur l’album d’Hifi, la compil Sang D’Encre Haut Débit, et en clash/impro dans le Couvre-Feu face à Effilo. Vraiment méconnaissable si on le redécouvre à rebours, sans sa voix devenue rocailleuse et forcée.
L’inconnu Secret D’Etat lâche un pur leust pour une intervention malheureusement trop courte juste avant Driver toujours égal à lui-même, poussant même la chansonnette. Pas eu la carrière qu’il méritait, le bonhomme. Mic Beth aka Seul II Seul, reconnaissable à sa voix particulière, tire son épingle du jeu suivi de près par ses proches de Quitte Ou Double.
Busta Flex, dans la continuité de ses apparitions sur le LP éponyme de Lone et de sa récente carte de visite que constitue son E.P, fait dans la fraîcheur et dans l’impro. Même si Redman et Keith Murray sont demandés à l’accueil pour un test de paternité, ça fonctionne.Ca ne fonctionnera d’ailleurs plus jamais aussi bien.
Koalition (Sully Sefil, Austere, DJ Shean, anciennement membres et danseurs actifs des TKS (The Kriminal Stars)) est représenté ici par l’homme aux tâches de rousseur, adepte un temps (très court) du rap contact, énergique et offensif.
Déboule la Section Fu : Dexter, Voodoo, Linko & Rudee, clones fades (Fade them all de Jamal, appliqué à la française, t’as vu) du Boot Camp Click et plus précisément des Heltah Skeltah. C’est un peu ce genre d’expérience ratée qui donne une telle valeur à des groupes comme les X-Men qui avaient les mêmes influences mais étaient parvenus à bien les digérer pour en faire un truc à eux. Comme dans leur E.P Mortal Kombat, les rimes riches sont légion, et ça sonne vite déclinaisons et désinences de latin. Tout ça leur passera, bien heureusement, mais on souffre un peu en attendant.
« Ameute la foule et tout les entourages, dis leur que Rimeurs A Gages est dans les parages » : Foutabarge, F-Dy Phenomen et Disiz La Peste ouvrent la Samsonite et posent au grand jour (pour un projet national, j’entends) la 1ère pierre d’un collectif à la vie une fois de plus éphémère sur disque. La clique se retrouvera partiellement sur la compilation Homecore et ne concrétisera jamais un effort collectif sur disque. Dommage : grains de voix et flows variés, et comme nous le prouveront les parcours solos, identités et univers bien personnels auraient mérités que l’aventure se prolonge davantage. Des Rimeurs A Gages réduits au silence collectivement donc, mais leurs silencieux n’ont jamais trop eu le temps de refroidir pour leurs équipées en solo avec des parcours plus ou moins heureux.
L’explosion Time Bomb suit son cours avec les Jedi qui inaugurent la session du collectif sur la k7. Kamal & Kassim ne sont pas venus seuls puisque dans leur sillage traîne le méconnu Sy-Zeus, qui n’est autre que celui qui se fera appelé Iron Sy quelques temps plus tard. La nébuleuse autour de la Team au logo à la bombe à retardement comprend quelques noms tels que la Yusiness (Usine + Business, oui oui), groupe originaire de Marne la Vallée, comme DJ Mars et qui passera un temps sous le giron de Funky Maestro, ou même l’S-Kdrille du roadster C II La Balle de Ziko et Bam’s (qui héberge déjà les tout aussi juvéniles Nysay). Tellement juvéniles, précoces et surdoués que la rumeur laisse entendre qu’ils n’écrivent pas leurs textes, improbable tellement ils retranscrivent encore à l’époque leurs délires et préoccupations d’adolescents (cf. Le rêve sur Definition Of Hip Hop vol.1 de DJ Enuff).
L’esquisse de la future Scred Connexion est tracée avec ses membres les + talentueux : Morad démarre avec l’amertume qui le caractérisera toujours, suivi par Koma, toujours aussi mortel. Puis le patron passe à table : Fabe avec son phrasé inimitable (la preuve, personne n’a jamais essayé/réussi à pomper son flow particulier, sport pourtant national chez les rappeurs hexagonaux en manque d’inspiration), efficace et tranchant comme à son habitude, remporte la mise et se barre sans payer l’addition.
Moitié du groupe Daomen, Jerry Dafunkyla déroule son flow paresseux, nonchalant (paternité déclarée mais jamais égalée avec Moda sur la compilation Nouvelle Donne vol.1) et vaguement américanisé avec plus ou moins de réussite. De la grosse rime qui tâche, un fâcheux penchant pour le off beat sont pêle-mêle les qualités de Jerry qui aura l’étrange privilège d’entrer dans le cercle très fermé des artistes à se faire systématiquement dérouiller et laminer par leurs invités sur leur propre album et autres projets (Underground Classic, en l’occurrence).
Manu Key le old timer délaisse Different Teep un temps pour une courte prestation, suivi par la féroce et dangereuse Casey pour une des apparitions les plus marquante du projet sur le Death Be The Penalty de Shabazz the Disciple :
« Démissionnaire du système scolaire / début du sommaire / d’une banale réalité / de mon curriculum à éviter / activités journalières : goûter la galère, / poirauter des heures entières, / rêver de prospérité ; / seulement dans la passivité / le temps passe si vite et / ma nonchalance précipite / mes finances dans le déficit. / La suite / que la raison suscite, je la crains : / affronter le monde du taff / se lever tôt le matin / putain, c’est pas pour moi/ j’me connais ce défaut rageant / d’être allergique au travail dès qu’il me faut de l’argent / décourageants tous ces entretiens d’embauche /guette les embûches, / des obstacles dès que j’trébuche / quand j’épluche les petites annonces / attend de maudites réponses / joue les cruches qui crachent pas dans la soupe quand je m’enfonce ; / j’y renonce, mon orientation se prononce / pour la débrouille ma solution : la magouille ; / sans ambitions je vadrouille / bredouille, le cerveau sous embrouille / … et mon futur me fout la trouille ».
« (…) 20ans, / encore chez maman / pour le moment / bilan ? / pas d’boulot, les bras ballants / je reste; / tout effort m’est indigeste/ pas de valeurs manifestes / juste un désir de fuir la sieste qui m’infeste / et puis en pleine apathie / une chance me sourit / un nouvel appui / vers mon premier produit / le Dooeen Damage… »
Pour paraphraser un slogan de Less du Neuf, c’est un exemple parfait de « technique et intellect », la rare, parfaite et dévastatrice alliance du fond et de la forme. Ses prestations seront toujours aussi prometteuses, et on sait désormais qu’elle mettra des années pour transformer le plomb pourtant prometteur des featurings et multiples apparitions sur mixtapes en l’or que peut constituer un projet personnel et abouti. Ator, celui qui lui avait mis le pied à l’étrier pour sa toute 1ère trace discographique sur la compilation sarcellite L’Art d’utiliser son savoir (dont le leitmotiv a visiblement bien été appliqué par la bougresse) , est dédicacé dans les dernières secondes de sa violente saillie. On le remercie aussi.
Polo (du crew 3DT), membre de la furtive et stérile aventure du Black Tagga avec DJ Clyde, Solo d’Assassin et JoeyStarr (rahhh, les photos de pubs de Solo & Polo pour Homecore), a dû beaucoup écouter Lucien, intonations et accent ne mentent pas. La case prison sera de mise au bout du compte, et + ou – tragiquement, également un dénominateur commun pour ces deux-là. Ses faits d’armes auront été brefs : sa voix nasillarde et son flow nonchalant se seront promenés sur Panne sèche (Hostile 1), Make Doe et Hot Time plus confidentiels, La monnaie blesse et 3’30 Pour Un Freestyle sur L 432.
Une des toutes 1eres apparitions de Nasme (clique Trouble Fêtes), vu depuis sur l’album d’Hifi, la compil Sang D’Encre Haut Débit, et en clash/impro dans le Couvre-Feu face à Effilo. Vraiment méconnaissable si on le redécouvre à rebours, sans sa voix devenue rocailleuse et forcée.
L’inconnu Secret D’Etat lâche un pur leust pour une intervention malheureusement trop courte juste avant Driver toujours égal à lui-même, poussant même la chansonnette. Pas eu la carrière qu’il méritait, le bonhomme. Mic Beth aka Seul II Seul, reconnaissable à sa voix particulière, tire son épingle du jeu suivi de près par ses proches de Quitte Ou Double.
Les Sages Poètes, de retour d’hibernation, font redécoller le tracé sur notre graphique cardiaque d’auditeur : l’homme Dany Dan survole (encore) les débats avec un Zoxea en grande forme, et amorcent le retour aux affaires avec Beat 2 Boul Dans La Sono, avant le formidable et définitif Jusqu’à l’amour. Les bordelais de Katrofazz, N’Pears et Aspeak, ramènent la province dans le débat et clôturent la face A.
La Relève (Reny et Lil’T, le toaster D-Ton et DJ Gab, accompagnés d’habitude de leurs 4 musiciens) disciples français des The Roots d’ailleurs invités sur leur EP Retour Aux Sources, sont à l’aise dans les ambiances cosy jazzy et autres trucs en –zy pour parodier un frooty blogger fameux. Démarche originale pour l’époque ou les wutangueries et mobbdeeperies étaient généralisées. On perdra leur trace après la compil Police. Bavure maquillée en fugue, coup classique des forces de l’ordre. L'Amber Alert (non, pas Christophe "L'Ambert", non non) n'existait pas à l'époque.
Arrive alors le second coup de boule du tracklist : Qrono et Nubi des Futuristiq avec leur hook qui a fait le tour des CNRS de France: « des clodos, des clans d’clowns veulent nous cloner, imitent les types de mon équipe et piquent nos phases codées ». On retrouve l’agilité d’un Hifi (qui signera la prod de leur titre Napalm sur Hostile vol.2) ou des sensationnels Aktëfrazë dans le placement, egotrip et jeux de mots pour la diatribe anti-wacks tant en vogue alors.
La Relève (Reny et Lil’T, le toaster D-Ton et DJ Gab, accompagnés d’habitude de leurs 4 musiciens) disciples français des The Roots d’ailleurs invités sur leur EP Retour Aux Sources, sont à l’aise dans les ambiances cosy jazzy et autres trucs en –zy pour parodier un frooty blogger fameux. Démarche originale pour l’époque ou les wutangueries et mobbdeeperies étaient généralisées. On perdra leur trace après la compil Police. Bavure maquillée en fugue, coup classique des forces de l’ordre. L'Amber Alert (non, pas Christophe "L'Ambert", non non) n'existait pas à l'époque.
Arrive alors le second coup de boule du tracklist : Qrono et Nubi des Futuristiq avec leur hook qui a fait le tour des CNRS de France: « des clodos, des clans d’clowns veulent nous cloner, imitent les types de mon équipe et piquent nos phases codées ». On retrouve l’agilité d’un Hifi (qui signera la prod de leur titre Napalm sur Hostile vol.2) ou des sensationnels Aktëfrazë dans le placement, egotrip et jeux de mots pour la diatribe anti-wacks tant en vogue alors.
(…) « Certes ici les faux fixent le flow, mais aucun type n’ose / nous regarder en face par peur de l’hypnose. / On dispose / des derniers prototypes de prose / sortis sur le marché, / ma clique met la machine en marche et / rien ne peut nous stopper / dans notre épopée / vers la fortune, / si t’es fort tu ni- /-ques la misère, / c’est pas un mystère, / mon flow c’est du whisky : / avale cul sec, ta tête tourne / à pleine bourre, / tu guettes déjà la prochaine teille-bou ; / apprécie / le millésime / du prochain millénaire, / je décime / ceux qui m’ont mis les nerfs / alors évite / de faire des faux-pas, / faux gars / tu simules / quand l’alcool te stimule, / la main sur les testicules / tu hurles, / tu gesticules, / t’as beau user de subterfuges / c’est superflu / moi mon super flow / colle au beat comme la super glu ».
Ah oui quand même. Forcément, il nous faut bien Shankane pour retrouver des stigmates d’activités sur l’encéphalogramme, et elle y arrive plutôt bien. Merci encore Shankane.
La présence de Lyr-X (Teknik et Bikiz au micro, et Poska himself aux platines) est légitime. La sortie de la 1ère mixtape de Poska en 1994 a coïncidé avec une k7 5 titres auto produite par le groupe qui est à l’origine de la franchise What’s The Flavor ?. « Comme Ophélie je n’ai pas d’soucis », visiblement, ça a picolé avant la prise ou si non, ils auraient du.
Oxmo truste tous les projets du moment pour notre plus grand bonheur, il en sera d’ailleurs récompensé : seul artiste de la 1ère équipée Time Bomb à sortir en solo, qui plus est en major avec un effort solo qui se logera au panthéon des meilleurs disques de la courte histoire de cette musique en France. Le seul qui restera fidèle au label qui l’a révélé après ses aventures avec le D.A System et S-Kiv, le seul qui ne sortira ni égratigné ni sali de ces histoires d’yeux plus gros que le ventre. Mieux vaut parfois feindre la myopie comme disent les réformés au service. Ecriture à tiroirs, délires de narrateur à la Slick Rick, égotrips toujours à contre courant ou pensées sombres d’un Black Mafieux en quête d’une utopique rédemption sur les chemins du repentir, l’homme est complet. Paradoxalement, celui qui avait développé officiellement le délire fictions dans l’écurie Time Bomb, était sans doute celui qui livrait le plus de lui-même et ce sans se travestir ni jouer de rôles.
L’Agression Verbale avec Ol Kainry, Honers, Ricardo, Rismo et Georgetown puis les remarquables mais trop rares Ex-Nihilo (DJ Doze de retour de l’aventure angevine Soul Choc, Mega Scorcese et l’énorme Vincenzo Lokkko) nettoient la piste avant de mettre sur orbite les 2 Bal’ Niggets sur le Foundation d’Xzibit. La tornade 3 X Plus Efficace bat son plein dans les bacs et connaît son prolongement jusque ici. Le D.O.C et G-Kill déploient leur complicité forcément congénitale sur la magnifique prod de Muggs.
Antidote gribouille ses rimes dans l’indifférence générale, puis la guerre est déclarée pour de bon : Iron Sy, donc, Kassim (Jedi), un scratch avec la voix de Booba en pleine confection de ses pâtes au thon à l’heure où Ali (Lunatic) et Hill-G excellent (comme d’habitude) sur l’instru d’Hoodlum et dominent les débats en France, seulement concurrencés par les troupes de la Fourche Ligne Zoo de La Cliqua. Proche de la clique, Metek des Refrès, à l’aise, complète le tableau.
Les Sleo fournissent le minimum syndical, puis en bons bouchers, Papifredo et le violent Stor-K font la livraison de leur demi-livre hebdomadaire de viande rouge.
De A à Z portaient bien leur nom : l’alpha & l’omega, le début et la fin, résumé de toute leur carrière qui est née et morte ici même, pour mes oreilles tout du moins. Le groupe au logo reconnaissable entre mille, aux voix et flow tout aussi originaux et propres : Acid, Fredo, le K.Fear, Base, John Deido et Doc.K, « membres de La Brigade », mettent à sac les locaux avec un passage de relais façon expédition punitive à chaque kick de micro.
Le dénommé Rafale disparaît à son tour aussi vite qu’il était arrivé, servant d’intermède à la famille D.Abuz avec Les Spécialistes. Toujours aussi démonstratif, Abuz invente même la rustine de la rime après une succession de rimes en -ri : « (…) où qui finiront en –ry comme le petit Grégory ». Le frooty blogger n’a rien inventé finalement. Dontcha Flex et les Resk-P achèvent la bête si tant est qu’elle bouge encore. La mauvaise langue en moi aurait dit que la chanteuse au refrain nous a nous aussi achevé, mais pas de la même manière.
A noter que la cassette a été rééditée en CD à l’occasion de la sortie de la 50ème What’s The Flavor ?, amputée quand même d’un bon ¼ d’heure.
La présence de Lyr-X (Teknik et Bikiz au micro, et Poska himself aux platines) est légitime. La sortie de la 1ère mixtape de Poska en 1994 a coïncidé avec une k7 5 titres auto produite par le groupe qui est à l’origine de la franchise What’s The Flavor ?. « Comme Ophélie je n’ai pas d’soucis », visiblement, ça a picolé avant la prise ou si non, ils auraient du.
Oxmo truste tous les projets du moment pour notre plus grand bonheur, il en sera d’ailleurs récompensé : seul artiste de la 1ère équipée Time Bomb à sortir en solo, qui plus est en major avec un effort solo qui se logera au panthéon des meilleurs disques de la courte histoire de cette musique en France. Le seul qui restera fidèle au label qui l’a révélé après ses aventures avec le D.A System et S-Kiv, le seul qui ne sortira ni égratigné ni sali de ces histoires d’yeux plus gros que le ventre. Mieux vaut parfois feindre la myopie comme disent les réformés au service. Ecriture à tiroirs, délires de narrateur à la Slick Rick, égotrips toujours à contre courant ou pensées sombres d’un Black Mafieux en quête d’une utopique rédemption sur les chemins du repentir, l’homme est complet. Paradoxalement, celui qui avait développé officiellement le délire fictions dans l’écurie Time Bomb, était sans doute celui qui livrait le plus de lui-même et ce sans se travestir ni jouer de rôles.
L’Agression Verbale avec Ol Kainry, Honers, Ricardo, Rismo et Georgetown puis les remarquables mais trop rares Ex-Nihilo (DJ Doze de retour de l’aventure angevine Soul Choc, Mega Scorcese et l’énorme Vincenzo Lokkko) nettoient la piste avant de mettre sur orbite les 2 Bal’ Niggets sur le Foundation d’Xzibit. La tornade 3 X Plus Efficace bat son plein dans les bacs et connaît son prolongement jusque ici. Le D.O.C et G-Kill déploient leur complicité forcément congénitale sur la magnifique prod de Muggs.
Antidote gribouille ses rimes dans l’indifférence générale, puis la guerre est déclarée pour de bon : Iron Sy, donc, Kassim (Jedi), un scratch avec la voix de Booba en pleine confection de ses pâtes au thon à l’heure où Ali (Lunatic) et Hill-G excellent (comme d’habitude) sur l’instru d’Hoodlum et dominent les débats en France, seulement concurrencés par les troupes de la Fourche Ligne Zoo de La Cliqua. Proche de la clique, Metek des Refrès, à l’aise, complète le tableau.
Les Sleo fournissent le minimum syndical, puis en bons bouchers, Papifredo et le violent Stor-K font la livraison de leur demi-livre hebdomadaire de viande rouge.
De A à Z portaient bien leur nom : l’alpha & l’omega, le début et la fin, résumé de toute leur carrière qui est née et morte ici même, pour mes oreilles tout du moins. Le groupe au logo reconnaissable entre mille, aux voix et flow tout aussi originaux et propres : Acid, Fredo, le K.Fear, Base, John Deido et Doc.K, « membres de La Brigade », mettent à sac les locaux avec un passage de relais façon expédition punitive à chaque kick de micro.
Le dénommé Rafale disparaît à son tour aussi vite qu’il était arrivé, servant d’intermède à la famille D.Abuz avec Les Spécialistes. Toujours aussi démonstratif, Abuz invente même la rustine de la rime après une succession de rimes en -ri : « (…) où qui finiront en –ry comme le petit Grégory ». Le frooty blogger n’a rien inventé finalement. Dontcha Flex et les Resk-P achèvent la bête si tant est qu’elle bouge encore. La mauvaise langue en moi aurait dit que la chanteuse au refrain nous a nous aussi achevé, mais pas de la même manière.
A noter que la cassette a été rééditée en CD à l’occasion de la sortie de la 50ème What’s The Flavor ?, amputée quand même d’un bon ¼ d’heure.
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