1 mars 2008

JR Ewing - Mixtapes (Part. I)






JR Ewing - Pour tes Oreilles N°1 (NY City Undaground & Independants Best Of 1997)


Pas la plus rare au final (j'en ai eu jusqu'à trois exemplaires, histoire de), mais indéniablement parmi les trois meilleures de toute la série grâce à un tracklist vraiment parfait. Hellboy en cover, c'est déjà l'indice d'un goût certain du graphisme et du soin apporté aux pochettes, alors que rappelons-nous, seuls certains DJ prêtaient vraiment attention à ce "détail" pourtant décisif quand l'heure d'accrocher l'œil était venue devant un étalage encombré de K7 chez ton marchand de disque. Même punition pour la duplication (en guise d'exemple, ceux qui ont bouffé de la Passe-Passe savent...), même si cette tape est la première (et pour le moment la seule) à avoir été - parfaitement - rééditée en un double CD). Le missile For Ya Ears est lancé et avec, une génération de copycat-crate diggers prête à cramer des CB sur Ebay et à renflouer généreusement le PIB du Japon... Tout ça à retardement. On en reparle d'ici quelques volumes.

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JR Ewing - Les Intouchables N°2

Le Clan des Siciliens de Verneuil succède au démon de Mignola, Sib Austin frappe un premier grand coup avec son graphisme, Raphaël ouvre et conclue la tape à thème, marque de fabrique du patron de South Fork qui "fuck Cliff Barnes". Le "One Love" de Cormega, "Why ?" de NY Confidential, j'en passe, impair et manque, et des meilleures, etc... Tout se déroule suivant le Plan A puis le Plan B, bande originale rêvée d'une nouvelle de Chester Himes, la vie rêvée des thugs, indépendants et étoiles filantes sur cire...

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JR Ewing - Best Of Underground Hits 98 N°3

Bombes sur bombes... On commence à QB avec Cormega et son terrible "Testament" Def Jamien, puis la boucle est bouclée avec "Small World" de Nas. Le "Skies Above" de Kool G Rap est peut-être le meilleur morceau de sa vie, un Half-A-Mil prémonitoire décrit déjà son futur chez lui dans "Fire in Hell", Eminem claque l'énorme "I Don't Give a Fuck" et le "Unseen Hand" de Kinzmen appaise autant qu'il rend mélancolique... Le temps de l'écoute aura suffit au mec encapuché dans notre wagon pour qu'il salope banquettes et murs à coup de marqueurs et de bombes sans que l'on s'en aperçoive, comme sur la cover...

Bombes sur bombes, je vous disais...

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JR Ewing - Ghetto News N°4

Big L à l'honneur à l'entame de chaque face. Pain In Da Ass, imitateur officiel du Al Pacino en habits de Carlito Brigante ayant officié sur les intros d'album de Jay-Z, délivre un message d'amour en pleine affaire Lewinsky / Clinton avec son violentissime "OK I'm Reloaded". The Clipse, déjà eux, font parler la poudre avec "The Funeral", le "Fortruss" des Walkmen martyrise la Marche de l'Empereur Vador, alors que l'un des deux morceaux de bravoure de l'ensemble reste "Quiet Money" d'Half-A-Mil, qui n'en a plus pour très longtemps à vivre mais brûle le micro par les deux bouts comme il se doit avec AZ et Animal. Le second est l'ultra-classique "Devil Son" du gros Lamont qui se prend pour Macaulay Culkin avec la phrase mythique de Nas en accroche "When I was 12, I went to Hell for snuffing Jesus" ("Live at the BBQ" de Main Source). La musique adoucit les morts...

Pour l'anecdote, je dois cette tape à mon collègue de blog CaTin qui me l'a gracieusement cédée il y a quelques années moyennant un harcèlement méthodique de ma part. Et au début sans sa cover qui se trouvait dans une boîte à gants, en Suède, chez un ramasseur de fraises... Oui, il ne faut parfois pas chercher à comprendre, j'ai entre temps mis la main sur cette journalistique pochette, c'est tout ce qui compte.

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JR Ewing - Pure Premium vol.1 N°5 (90's Underground Hits)



A l'heure où le baril de pétrole a dépassé la barrière des 100$, les disques enchainés sur cette tape n'ont pas attendu 2008 pour exploser les côtes comme la cargaison du Prestige ou de l'Amoco Cadiz. Du bon jus de fruit concentré, un zoom sur une époque dorée où un groupe strictement inconnu pouvait pondre une bombe et retomber aussitôt dans l'anonymat avec une carrière façon comète de Halley. Quasiment la mixtape parfaite, une des trois figurant au panthéon du genre avec la "Underground Flava" de DJ Bless et "Battle Zone" de DJ Three... Peut-être la k7 la plus connue, la plus plébiscitée et la plus diffusée du mari de Sue Ellen... Celle qui a aussi réveillé plus d'une âme de indie-lover et ruiné plus d'un foyer à coup d'enchères de folie sur Ebay... Celle qui a aussi causé une pleiade de wantlists consanguines, du style "il me faut absolument ce disque juste parce que Ewing l'a joué !" Waouh...

"Independant as fuck" clamait déjà Company Flow. L'or noir à son meilleur.

4 commentaires:

Fizzle a dit…

Aaaaahhhhh merci de parler de ça ! Je t'ai dis que je t'avais à l'oeil, j'attends la suite !

hiphopfanatik a dit…

Big Up pour le post special JR Ewing !! c'est clair que M. Brian à redéfini le visuel de la jaquette dans le monde des tapes (surtout quand on s'attarde sur la Ghetto News N°4 qui s'inspire du graphisme du New-York Times ...)
Quant aux wantlisters qui s'amusent à gonfler le prix des galettes à l'instar des barils de pétroles ... je suis assez d'accord avec ta dernière punchline

Peace / Keep up the good work homie _ One

capitaine nemo a dit…

sympathique revival! manquerait plus qu'un interview lol

Anonyme a dit…

C'est vraiment des Grosses Tueries Ces Mixtapes Mix parfais Pure Sélection et enchainement qui Scotchent Big Respect Jr Ewing